a 4 4 F O S S I L E S D E P A R I S ,
demeurera incomplet ainsi que le sacrum et la queue; mais nous
avons dans le squelette presque tout le fémur, et une grande partie
du tibia. Ce dernier os est complété par ceux des pl. X X V I I I ,fig • 2,
et X X IX , fig. 2 , 3 et 4 : et pour achever ce squelette il suffit d’y
ajouter encore le pied de derrière si bien conservé dans les morceaux
de la pl. XVIII.
Si nous pouvions ranimer cet animal aussi aisément que nous
en avons rassemblé les os, nous croirions voir courir un Tapir plus
petit qu’un Chevreuil, à jambes grêles et légères. Telle étoit à coup
sûr sa figure.
Sa hauteur au garrot devoit être de seize à dix-huit pouces.
§ II. Rétablissement du squelette du Paloeoiherium magnum,
pl. LX V .
Nous en avons la tête et les quatre extrémités; en suppléant le
tronc d’après l’espèce précédente, il sera aussi très-facile d’en rétablir
le squelette.
La tête est pl. L ; la mâchoire inférieure, pl. X L V I I I , fig. 1 ; les
extrémités antérieure et postérieure, pl. X L IX et LX.
Cet animal avoit quatre pieds et demi et plus de hauteur au garrot ;
c’est la taille du Rhinocéros de Java. Moins élevé qu’un grand cheval,
il étoit plus trapu, sa tête étoit plus massive, ses extrémités plus
grosses et plus courtes, etc. Il n’est rien de plus aisé que de se le représenter
dans l’état de vie.
§ III. Rétablissement du squelette du Paloeotherium crassum.
Nous conjecturons que c’est sa tête qui est si bien conservée,
pl. L U I et L 1V.
Toutes ses autres parties ressemblent beaucoup à celles du Paloeo-
therium magnum par les formes, et n’en diffèrent que par la grandeur,
moindre de près de moitié. On a son extrémité de devant,
R É SUM É G É N . E T R É T A B L IS S E M E N T D E S S Q U E L E T T E S . 2 4 5
pl. X X ,jig . 1 et 2, et pl. L V I I I , f ig . 1 , et son extrémité de derrière,
pl. X V I I . C’étoit de tous nos animaux celui qui ressembloit
le plus au Tapir d’Amérique pour la configuration générale ; mais il
lui étoit inférieur pour la taille, et ne devoit pas surpasser un Cochon
de grandeur médiocre.
Les omoplates , les humérus et les fémurs que l’on possède de
moyenne grandeur peuvent presque indifféremment être adaptés à
cette espèce ou aux deux suivantes.
Le tronc de toutes les trois peut aussi être rétabli par conjecture
d’après celui du Paloeotherium minus, en ayant soin de proportionner
la longueur totale du cou et de la tête a la hauteur des jambes
de devant.
Il devoit avoir à peu près trente pouces de hauteur au garrot.
§ IV. Rétablissement du squelette du Paloeotherium medium.
La tête, pl. I V et V, paroît avoir eu les os du nez plus courts; et
il en résulte la conjecture probable que sa trompe étoit plus longue
et plus mobile que celle du précédent.
Les jambes étoient plus grêles, plus hautes que celles du Paloeotherium
crassumy et bien qu’il l’égalât pour la taille , il se rappro-
choit davantage du Paloeotherium minus pour les formes.
On a son cubitus , pl. X X X I , fig. i 3 ; son radius, pl. L V 1I I ,
fig. -3; son pied de devant, pl. X IX , fig. 1; son tibia, pl. L U I , fig. 2 ;
son pied de derrière, pl. X V I , fig . 1 et 2, et ailleurs.
Il devoit représenter un Tapir à jambes grêles, et etre dans ce
genre à peu près ce qu’est le Babiroussa parmi les Cochons. Sa hauteur
au garrot devoit être de trente-un à trente-deux pouces-.
§ V. Rétablissement du squelette du Paloeotherium latum.
Celui-ci, dont nous ne pouvons donner avec quelque certitude que
l’avant-bras, pl. L IX ,fig . 1 , et les pieds, pl. L X I ,f ig ■ 1, et p l.L IX ,
fig. 2, 3 et 4, devoit être l’opposé du médium pour les formes. D après