En revanche, la facette externe de l’os fossile, b, est bien plus large
que celle du Cochon ; ce qui prouve que le scaphoïde qui s y articule
devoit être plus grand à proportion dans notre animal fossile que
dans le Cochon.
Cette proportion des deux facettes, dans le Boeuf, est très-semblable
à ce qu’on voit dans l’os fossile : la facette interne y est même
absolument pareille ; mais l’autre y est différemment fléchie.
La facette cunéiformienne du Cochon se prolonge un peu plus
en arrière : mais la tubérosité postérieure,/, y est presque la
même.
L ’unciforme du Rhinocéros a quelque rapport; mais sa tubérosité
se prolonge beaucoup plus en arrière : le Cheval n’en a qu un fort
petit avec une seule facette, etc.
2°. La face antérieure, n°. i , ressemble à celle du Cochon, mais
est un peu moins haute à proportion. La ligne du contour d en bas ;
o-j h, est droite comme dans le Boeuf : dans le Cochon, elle est un
peu concave : dans le Tapir, le Rhinocéros, elle est oblique et fort
convexe, etc.
3°. Cette circonstance tient à ce que la face inferieure, n°. 3 , H ,
est parfaitement plane ; tandis quelle èst concave dans le Cochon, et
convexe dans tous les autres. Le Boeuf, le Chameau et d autres rumi-
nans l’ont plane comme notre animal. R en résulte que l'unciforme
ne doit porter qu’un doigt imparfait.
4°. La face la plus remarquable de cet os est l’externe, n”. 4- Elle
offre une facette i, tout-à-fait dirigée en dehors et se portant verticalement
delà facette supérieure externe b, à la facette inférieure H ,
entre la face antérieure de l’os g, et sa tubérosité postérieure/, on n en
trouve l’analogue ni dans le Boeuf, ni dans le Cochon, ni dansleTapir,
etc. Mais il en existe un semblable dans le Rhinocéros, et elle y porte
un osselet arrondi qui tient à lui seul lieu de toutes les parties qui
devroient composer le petit doigt. J’en conclus hardiment que notre
animal fossile étoit dans le même cas, et qu’il n’ayoit qu un vestige dç
petit doigt.
5» La face latérale interne, n°. 5, présente une facette oblique, k, pour
l’articulation avec l’os métacarpien du médius, et une verticale très-
étroite, m, pour celle avec le grand os; elle réunit la précédente avec
la supérieure interne ou semilunairienne a. Il y en a de plus une
petite ovale, n, regardant un peu en arrière pour s’articuler aussi avec
le grand os.
Dans le Cochon, k et m sont dans un même plan vertical, et se
laissent à peine distinguer sur l’os séparé. Dans le Boeuf, k est presque
réduit à rien, m occupe presque toute la hauteur, et se prolonge en
arrière vers le haut jusqu’en n. Il y a une troisième facette pour le
grand os au bord inférieur, etc.
6'. La face postérieure, n°. 6, n’a rien de bien remarquable ; mais
le dessin que j ’en donne peut aider l’imagination à placer toutes les
facettes.
C. Le grand os , fîg. 3.
iV. B. C’est l’os du côté gauche qu’on y a représenté, tandis que
dans les deux autres séries on a copié des os du côté droit.
i°. Sa face supérieure, n°. 1, est très-basse en avant, et s’élève fort
en arrière, comme on peut encore mieux en juger parla figure n°. 2,
où l’os est vu par-devant ; cette élévation est beaucoup moindre dans
le Cochon, le Boeuf : le Cheval et surtout le Tapir en approchent ;
mais dans celui-ci elle est comme étranglée du reste de la face, et
l’arête longitudinale, a , b, c, ne s’étend pas dessus : dans le Rhinocéros,
elle s’élève en pente douce, etc. Au total, c’est encore le Cochon
qui ressemble le plus : mais sa facette externe ou semilunairienne, e,
est plus étroite à proportion que l’interne ou scaphoïdienne ;■ d. C’est
le contraire dans l’os fossile, qui se règle sur la grande-largeur de la
facette correspondante de son semilunaire, f ,f ig - 1, n°. 3.
2°. La face antérieure n". 2, ne diffère de celle du Cochon que
parce que la ligne f g , y est presque droite, tandis qu’elle est très-
convexe dans le Cochon.
3’. Il en résulte que la face inférieure, n°. 3 , est presque plane ou