La partie p , sur laquelle étoient les apophyses ptérygoïdes qui ont
été enlevées, montre encore en q quelques traces des canaux qui lo-
geoient les nerfs trijumeaux.
On auroit pu espérer, puisque cette tête se montre par sa face inférieure
, qu’en creusant la pierre on trouveroit tout le dessus du crâne;
mais cet espoir a été déçu, et tout avoit été rongé à quelques lignes
près, avant d’être incrusté de gypse, circonstance qui est au reste générale
dans les os de nos carrières. On aperçoit cependant les bases
des orbites qui occupoient les espaces marqués d D , d 'D ' (i).
Il nous resteroit à rechercher :
La face occipitale du crâne, et la région du méat externe de l’oreille
et de la racine postérieure de l’arcade zygomatique; mais
comme nous ne les avons pas eues dans des morceaux qui fussent
évidemment de ce Paloeotherium à nez court, je suis obligé d’anticiper
ici sur l’article où je parlerai des diversités d’espèces, et pour
terminer ce que j’ai à dire de générique sur les Paloeotheriums, il
convient que je parle d’une espèce que , pendant bien long-temps, j’ai
confondue avec la précédente, parce que ses dents sont à peu de chose
près de même grandeur.
2°. L e palçeotherium de grandeur moyenne , dont les os du nez
sont allongés.
Je n’ai été éclairé sur cette espèce que par la tête des pl. LUI et
L I Y , qui était contenue presque entière avec sa mâchoire inférieure
dans un bloc dont M. Laurillard, mon aide, est parvenu à la tirer, à
force de patience et d’adresse, dans l’état où on la voit sur les grava-
(i) Dimensions de ce morceau.
Longueur totale d’o en r. . . . . . . . . . . . . , . . . . . . . . . . . . . . 0,2g -
Longueur totale'occupée par les sept mâchelières. ....................... ........................ o ,i3
Plus grandes demi-largeur p s. !.. . , . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0,08 '
Ic[em , vis-à-vis le bprd antérieur de l’orbite d t.................. ... ..................o,o5
Idem y à l’oreille m u . . . . . . . ...................... . : . . . . . . . . ................... o,o5
Largeur de la moelle allongée en n. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . o,o25
RESTITUTION DES TÊTES,
res. C’est aujourd’hui le plus précieux morceau de nos environs qui
soit au cabinet du Roi.
Sa grandeur est un peu supérieure à celle du cochon de Siam. Sa
hauteur est plus uniforme, elle s’élève moins en arrière que celle
du tapir, et même que celles du pécari et du cochon. La courbe supérieure
du profil est modérément et assez uniformément convexe,
ne se relevant un peu qu’au-dessus des apophyses portorbitaires.
Celles-ci sont presque au milieu de la longueur totale, en sorte
que la fosse temporale occupe la moitié de la longueur du crâne. Le
dessus du museau, jusqu’entre les apophyses, est arrondi en travers ;
les deux crêtes temporales sont peu saillantes; elles forment ensemble
un angle aigu dont la pointe répond à peu près vis-à-vis de l’articulation
des mâchoires ; ensuite il n’y a qu’une crête sagittale aiguë qui se
bifurque à l’occiput. La crête occipitale est carrée dans le haut comme
au cochon ; elle saille un peu plus en arrière que les condyles occipitaux.
Les os du nez se terminent en pointe en avant; ils sont fort larges,
surtout à leur racine, où ils s’unissent aux frontaux par une suture
arrondie. Leur pointe ne répond qu’au-devant des canines, et tout l’os
incisif est plus en avant quelle. La forte échancrure qui les sépare en
avant de la mâchoire s’enfonce jusqu’au-dessus de la quatrième molaire.
Le trou sous-orbitaire est médiocre. L ’orbite est petit et placé
fort bas ; il est séparé en arrière de la fosse temporale par les deux
apophyses ordinaires : celle du frontal est petite et pointue ; celle du
jugal est un peu plus obtuse. Les arcades zygomatiques s’écartent
surtout en arrière, de manière que la largeur du crâne entre elles est à
très-peu près la moitié de sa longueur ; leur hauteur verticale est considérable.
Leur courbure, dans le sens longitudinal, est en forme d’<zj
couchée, et elle se relève en arrière presque autant qu’au tapir. La
partie postérieure et transverse qui va rejoindre le trou auditif est
plus considérable qu’au tapiri^ en sorte que la facette glénoïde a plus
de longueur de dehors en dedans ; mais l’apophyse placée derrière elle
descend moins et moins rapidement. Le trou auditif est placé comme
au tapir, dans le fond et le haut d’une échancrure qui est entre l’apo-
physe dont nous venons de parler et l’apophyse mastoïde. Celle-ci
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