voisins, et qui en constituent un nouveau>, est mise ici dans le
jour le, plus complet.
En remettant, par la pensée, dans, la position naturelle l’os,
intermaxillaire qui s’en trouve un peu éloigné, on ,forme de nouveau
toute la partie osseuse du museau ; on voit alors , quelle échancrure
profonde sépare la proéminence des. os du nez de tout .le bord inférieur;
des narines, et comment cette proéminence est en quelque.sorte
suspendue en l’air, comme un auvent;
La jonction des os. maxillaires, et des os. propres du nez se faisant
fort au delà de la suture intermaxillaire, l’ouverture osseuse des. narines
se trouve entourée de six os, ;. lés deux nasaux, les deux
maxillaires et les deux intermaxillaires;
Or j ’ai déjà dit, à l’occasion des espèces-moyennes, que cette, con-,
formation n’existe parmi les quadrupèdes .connus, que dans.les seuls
Rhinocéros et Tapirs.
Dans le,cheval lui-même, qui a aussi l’échancrure, nasale très-
profonde, elle ne se porte point jusqu’aux.os. maxillaires , et les narines
osseuses ne sont entourées que de deux, paires d’os..
Néanmoins les os nasaux de notre petit Palæoth'eriuin sonl minces,
comme dans les animaux ordinaires, et ne peuvent servir à porter
une corne comme dans les. Rhinocéros.
Mais l’échancrure qui est au-dessous doit avoir le même usage qu’elle
a dans tous les animaux où on l’observe, celui de loger les muscles nécessaires
pour mouvoir un nez cartilagineux, plus prolongé qu’àl’ordinaire.
On peut voir dans mes leçons d’anatomie comparée, que les muscles
de la trompe du Tapir ont beaucoup d’analogie.ayec ceux des nasaux
du Cheval, et que la première n’est qu’une,espèce.de prolongement de
ceux-ci.
Notre petit Paloeotherium ayant les o&.du nez plus .allongé® que
le Tapir, et se rapprochant, à cet égard du cheval, comme la seconde
espèce moyenne , devoit avoir un, nez cartilagineux, intermédiaire
entre ceux de ces deux animaux; c’est-à-dire, plus long;et plus mobile
que celui du Cheval, mais plus court que,celui du. Tapir.
11 différoit, à cet égard, de la première, espèce moyenne, qui.,
comme nous l’avons dit On décrivant son crâne, ayant les os du
nez à peu près aussi Cdüi'ts que Ceux du Tapir , devoit avoir aussi
la trompe à peu près aussi longue que lui.
Notre tête fossile mous montré la position du trou sous-orbitaire,
et la figure dé l’orbité-, de l’arcade zygomatique et de la
branche montante de la mâchoire inférieure.
L’orbite est assez grand-, ouvert du côté de la tempe ; l’arcade
zygomatique est courbée vers lé bas ; la branche môiitantè de là
mâchoire inférieure est très-large, et son angle postérieur arrondi,
comme dans le Tapir.
Mais Ce qüe ce morceau a de plus important soûs le rapport géologique,
C’est que noto-seulement ses parties osseuses ont conservé
une portion de leur matière animale, noircissant au feu, et donnant
tous les produits-dés os naturels, comme le font tous les autres os fossiles
de nos carrières à plâtre sans exception ; mais qu’il paroitÿ être resté
quelques-unes des parties molles qui lui adhéroient dans l’état de vie.
On voit, le long de sa mâchoire inférieure, dans les intervalles où
ses lames extérieures sont cassées, et jusque vers les bords des alvéolés
, des filamens flexibles formant dés ramifications, et dont
quelques parcelles Ont donné, en brûlant , une odeur animale.
Elles pénètrent jusque dans l’intérieur des 6S, ét je ne puis doûtér
que ce ne soient des restes dè vaisseaux ou de n'erfs.
Noos aurions donc jusqu’à des parties molles d’un animal détruit
depuis tant de siècles (t).
C O Dimensions 3è ce morceau.
Long'ûèttr totale de fa mâchoire inférieure. '. ................................. ... . à _ K 0,167
Espace occùpé par lés xüolaires inférieures. c — ë. à 08 i
Distance de la première molaire inferieure à la canine-. . . . . . . c — d. 0,012
Distance de là canine supérieure au trou sous-orbitaire. .............ƒ _g. 0,o33
■ Profondeur -de l’échancrure nasale . . . . . . . . . t . . . . . B g _ _ /j. o r6^
Distance de 1’échanerure nasale à l’orbite .................................................. h i. o 6?.5
Diamètre de l’orbite, depuis le bord sup. de ï’arcade jusqu’à l ’apophyse
post-orbitairew . ¥ , . . . . rh — 0. o,S6
Hauteur de la tête, depuis le bord inf. de la-mâchoire jusqu’au haut
du frontal. . . . . . . . . . . . , . .. . . o — p . o , i 18