La tête et la mâchoire inférieure qu'il représente , sont, à ce que
je crois, les mêmes dont j’ai donné les figures dans ma pl. IV. des
Hippopotames fossiles ; mais il y ajoute un bassin , une omoplate ,
un humérus, plus complets que ceux que j ’ai pu dessiner, et de plus un
atlas, un axis, et d’autres petits os qui me manquaient entièrement.
Ainsi son omoplate est complète, sauf quelque chose au tubercule
coracoïde. Elle n’offre pas de différence sensible avec mon omoplate
vivante , si ce n’est un peu plus de largeur, vers le milieu de l’épine.
Sa face articulaire humérale est même tout aussi ronde que dans le
vivant * tandis que la mienne l’a plus oblongue. Cela proviendroit-il
de quelque mutilation dans l’une ou dans l’autre ? On voit très-bien
à son humérus, que cet os est plus gros dans le fossile que dans le
vivant, ce qu’au reste mes deux fragmens annonçaient déjà. Le surcroît
de hauteur et de grosseur de l’avant bras s’y remarque aussi
très-bien.
Quant aux vertèbres, je n’oserais en établir la comparaison sur de
simples figures, attendu que les fossiles peuvent avoir été déformées
pas des mutilations.
Tout récemment il s'est aussi trouvé des dents d’Hippopotame dans
la caverne de Kirkdale, dans le comté d’Yorck.
Sur le petit Hippopotame fossile.
( Addition à la page 3a3 du premier volume. )
Quand cet article a été réimprimé , j’ignorais encore l’origine des
blocs qui renfermaient les débris de cette espèce remarquable.
M. Graves, qui a été pendant quelque temps conservateur adjoint
du cabinet d’histoire naturelle de la ville de Bordeaux, vient de m’adresser
à cet égard des renseignemens précis qu’il a découverts dans
les anciens catalogues du cabinet de M. Journu-Aubert.
Celui des deux blocs en question, qui se trouvait dans cette collection
, et un second que l’on y voit encore, ont été recueillis entre Dax
et Tartas , département des Landes, et envoyés par feu M. le prési-
AUX TROIS PREMIERS VOLUMES,
dent de Borda, au grand-père de M. Graves , après la mort duquel
ils passèrent à son oncle , M. Journu-Aubert.
On ne peut pas douter que lautre bloc, celui qui se trouvait depuis
long-temps au cabinet du roi , ne soit provenu du même lieu. L’identité
de la gangue, les rapports que M. de Borda entretenait avec
Buffon et Daubenton, à qui il avoit envoyé plusieurs autres fossiles
curieux, rendent la chose à peu près certaine. C ’est donc dans ce
canton que l’on pourroit espérer de retrouver d’autres restes de cet
animal si intéressant.
Je viens de recevoir encore deux os bien caractérises de ce petit
Hippopotame, savoir un astragale pareil à celui que j’ai décrit et
représenté dans mon premier volume, et un os du métatarse qui
est le troisième du côté gauche. Ce dernier est aussi semblable que
possible à celui du grand Hippopotame vivant, mais il n’a que moitié
de sa longueur. L’astragale est long de o,o3g et sa poulie tarsienne
a o,o33 de largeur. L’os de Métatarse est long de o,o58 et
large au milieu de 0,019.
Je dois la connoissance de ces deux morceaux intéressans, a
MM. Lajonkaire et Basterot qui les ont reconnus dans le cabinet
de M. Decken à Bruxelles , et ont obtenu de ce savant qu’il voulût
bien me les confier.
D E U X IÈM E VOLUME.
Sur les caractères extérieurs des Rhinocéros vivons.
( Addition à la page 28 du deuxième volumev)
D'après les envois de MM. Diard et Duvaucel, et la capture faite
au Cap par M. Delalande, le cabinet du roi a l’avantage de posséder
aujourd’hui, et d’offrir aux naturalistes, en regard les unes des autres,
les quatre espèces de Rhinocéros des Indes, de Java, de Sumatra et
du Cap, parfaitement préparées. Elles offrent des caractères exté