forment la partie moyenne de la carapace, à sa forme symétrique et
à sa largeur qui n’augmente vers le bout externe que d’une manière
peu sensible; enfin à sa troncature qui se fait carrément au-dessus du
prolongement costal, a. Sa partie dilatée est longue de o, i/j, large au
bout extérieur de o,o5o; au bout voisin de l’épine de o,o34-
L’autre morceau-, fig. i , est une des deux premières côtes qui contribuent
à former la partie antérieure de la carapace. On reconnoit
cette position à la manière oblique dont son bord externe est coupé.
La longueur de son bord postérieur est de 0,1, mais il lui manque
peut-être quelque chose du côté de l’épine. Sa largeur est de o,o5 à
peu près partout.
Non-seulement la forme, la courbure, et la surface de ces deux
portions de carapace, s’accordent avec celles des portions analogues
des Trionyx, mais elles se rapportent encore exclusivement à ce sous-
genre , parce que l’on n y voit point ces traits enfoncés, qui existent
dans tous les autres, le luth {Testudo coriacea) excepté, et qui sont
les empreintes des bords de chaque plaque écailleuse ; ainsi, comme
dans les Trionyx, ces côtes fossiles n’étoient pas recouvertes d’écailles.
Après avoir observé,ces fragmens de carapace, je reçus un os que
je jugeai bientôt devoir être l’os de l’épaule d’uneTortue; mais comme
il ne ressembloit pas à ceux des Tortues que je oonnoissois, j’eus lieu
de soupçonner qu’il devoit aussi venir d’un Trionyx; je n’avois point
alors de squelette entier de ce sous-genre, mais je m’occupai aussitôt
de me procurer les parties qui me manquoient, et quoiqu’elles vinssent
d’un jeune individu, elles vérifièrent suffisamment ma conjecture
, qui s’est trouvée ensuite complètement confirmée par un beau
squelette adulte de Trionyx d’Egypte, obtenu par voie d’échange du
cabinet d’Histoire Naturelle de Turin, où il avoit été apporté autrefois
par Donati.
On voit l’épaule fossile à moitié grandeur, fig. g.
a est l’os qui se rend au plastron ; b, l’emprein te laissée sur le plâtre
par celui qui va s’attacher à la carapace ; c , celui qui reste libre se
dirigeant en arrière et vers le bas, ayant la forme aplatie d’un sca-
pulum. Les deux os qui vont de la carapace au plastron forment,
dans la plupart des Tortues , un angle très-ouvert, et sont même
presque en ligne droite dans les Tortues marines ; le troisième est
d’ordinaire allongé, en triangle presque isocèle , avec ses deux bords
un peu rentrans et relevés vers chaque face d’une arête saillante ,
comme nous l’avons représenté dans notre Mémoire sur les Tortues
fossiles en général. Ici je trouvois les deux premiers os , formant
ensemble un angle fort aigu ; l’empreinte du second montrant qu’il
était élargi, et concave à sa face supérieure ; le troisième entièrement
plat, et son bord externe coupé convexement et fort oblique d’abord
par rapport au bord interne qui est presque rectiligne.
Or, aussitôt que je pus voir les os de l’épaule d’un Trionyx, j ’y
trouvai précisément les caractères qui me frappoient dans les os d’épaules
fossiles ; et le lecteur peut en faire comme moi la comparaison
sur mes figures.
Je donne ces os d’un Trionyx vivant, m ais de petite taille ( le
Trionyx carinatus, Geoff.), fig. 10 ; les lettres y désignent les mêmes
parties que dans ceux du fossile, et la ressemblance en saute aux
yeux.
J’ai obtenu récemment une portion de bassin du côté gauche,
offrant la fosse cotyloïde qui n’est pas moins semblable.
Ainsi il y a incontestablement dans nos plâtrières des restes de
cette sorte de Tortue dont on a fait récemment un sous-genre, sous
le nom de Trionyx.
Or, tous les Trionyx dont l’habitation est connue vivent dans l’eau
douce.
Forskahl en a décrit une espèce du Nil ( le Thirsé des Arabes,
testudo triunguis), que M. Geoffroy regarde comme le Dilychnis
des Anciens ; Pennant en a fait connaître une seconde ( le testudo
fe r o x ) des rivières de Géorgie et de Caroline; M. Olivier en a.
découvert une troisième dans l’Euphrate et dans le Tigre; enfin
M. Leschenault en a trouvéune quatrième dans les rivières de Java,
où elle se ûomme Boulousse. Les espèces que M. Geoffroy, dans
son Mémoire sur ce sous-genre, ajoute aux quatre que nous venons
de citer, ne sont connues que par leurs dépouilles, et l’on n’a point