therium crassum, la longueur occupée par les même dents, est
dé o, i i ; dans le medium , de o ,i35.
Parmi les os de Moritabuzard, je n’en ai trouvé que deux qui ,
avec des caractères de Palæotherium , fussent d’une taille à peu près
correspondante à ces dents.
L ’un est une tête de fémur mutilée , pl. L X V I I , fig. i5 , mais
parfaitement semblable, dans ce qui en reste, à celle du Paloeo-
therium crassum. On y voit surtout un commencement de troisième
trochanter qui est décisif sur la famille.
L’autre est un os moyen du métatarse, pl. L X V J J , Jig. 16 ,
a par devant ; b du côté externe ; c du côté interne ; d en dessus,
ayant sa tête supérieure assez entière. Il ressemble beaucoup à celui
de Palæotherium latum.
Je n’oserais cependant affirmer que ces os ne pussent provenir du
Lophiodon qui est enterré au même endroit, et ne fussent par conséquent
dè l’espèce des humérus que nous avons déjà fait représenter
dans notre deuxième volume, ( anim. vois, des Tapirs, pl. X I ,
fig. 3 à 6 ) : des genres si voisins entre eux peuvent bien faire pardonner
quelque incertitude,
A r t i c l e III.
Du Palæotherium des environs de Montpellier.
Cette espèce ne me paraît différer en rien de ce que j’en connois
de celle d’Orléans. On en a trouvé, en 1780, près de Saint-Geniez ,
à trois lieues de Montpellier, un morceau que feu M. Faujas publia
en 1809, dans le tome XIV des Annales du Muséum, page 38a ,
pl. X X IV , et qu’avec sa légèreté ordinaire il prit pour être de
Palæotherium medium.
C’est un fragment de mâchoire inférieure du côté gauche, contenant
les quatre dernières molaires , et un peu de la racine de celle
qui les précédoit ; mais où malheureusement le troisième lobe de la
dernière est enlevé : il paraît avoir été entouré d’une ocre ferrugi-
gineuse jaunâtre, dont il reste quelques traces dans ces vides. M. Faujas
dit qu’il étoit dans une pierre coquillière compacte, à grain fin, et
dans un banc à plus de trente pieds de profondeur. Si cette assertion
est vraie , c ’étoit probablement du calcaire d’eau douce ancien ; ce
qui est d’autant plus aisé à vérifier, que c’est de cette carrière que
l’on tire une bonne partie des pierres avec lesquelles on construit a
Montpellier. Quoi qu’il en soit, les dents sont les mêmes qu’à Orléans
par leurs croissans , par leurs collets , par la bifurcation de l’angle
intermédiaire. Je regrette d’autant plus la perte du troisième lobule
de la dernière, qu’il auroit été à souhaiter qu’on pût voir s’il étoit
en croissant ou simplement conique, ce qui auroit complété 1 identité
dont je me crois déjà sûr. Les quatre dents , non compris le dernier
lobule , occupent une espace de 0,07 , et les mêmes dans le morceau
d’Orléans , ont, sans ce lobule, 0,073.
Nous donnons ce fragment, pl. L X V I I , f ig • 17-
A r t i c l e IV.
Du Palæotherium des environs d’Issel.
Les pentes de la Montagne Noire, si fécondes en ossemens fossiles,
et d’où nous avons déjà tiré les Lophiodons décrits dans notre
deuxième volume, recèlent aussi les os d’un vrai Palæotherium extrêmement
semblable à celui d’Orléans. On en voit, pl. L X V I I ,
fig. 18, a et b, un fragment de mâchoire inférieure qui contient les
trois dernières molaires.
Les dents ont, comme celles d’Orléans, l’angle de réunion de leurs
deux croissans bifurqué; les lobes parfaitement cilyndriques en
dehors, et un collet saillant à leur base; mais le troisième lobe de la
dernière est en croissant comme dans les Palæotheriums de Paris,
et non en cône comme dans ceux d’Orléans. De plus ces dents d’Issel
sont plus petites. Elles n’occupent à elles trois que o,o5 de longueur,
tandis que leurs correspondantes d’Orléans en occupent 0,06.
T. H S 33