Sa tête articulaire, semblable à celle du Rhinocéros et divisée de
même en deux faces par une colline mitoyenne, est moins évasée
et son corps moins rétréci. D’ailleurs ses dimensions correspondent
assez bien à celles des antres os, et à celles du Rhinocéros
de Sumatra. La tête supérieure est large de 0,073.
T R O IS IÈM E V O L UM E .
Sur les dents de Z’A nopxotherium: secundarium.
( Addition à la page 60 du troisième volume. )
Ou a représenté , pl. L V J I I , fig. 6 , des dents molaires supérieures
XAnoplotherium secundarium. En a, est la première arrière
molaire ; elle ne diffère en rien de sa correspondante dans
XAnoplotherium commune ; seulement elle est d un tiers plüs petite.
En h est une dent oblongue , tandis qu elle devroit etre triangulaire
pour ressembler à sa correspondante dans XAnoplotherium
commune ,• mais il est probable [que c’est la quatrième molaire de
lait qui n’est point encore tombée , et qui auroit ete remplacée plus
tard par une dent d’une forme différente, c est un fragment de la
troisième molaire qui ressemble tout-à-fait à la troisième de remplacement
de XAnoplotherium commune.
AD D IT IO N A T O U T E L ’H IS TO IR E DES PA CH YD E RME S FO S S IL E S ,
Sur un nouveau genre d’animaux fossiles de l’ordre de Pachydermes
, dont on a découvert deux espèces dans les lignites
de la Ligurie, et une troisième dans le terrain d’eau douce des
environs d’Agen , et que je nomme A nthracotherium.
Cette famille des Pachydermes semble inépuisable parmi les
fossiles.
On a vu dans ce volume que j’en ai encore découvert depuis
peu à Montmartre deux genres que j’ai nommés Cheropotame
et Adapis, et qui d’une part forment des liaisons entre les Ano-
plotherium et les Pécaris , et d’autre part semblent conduire vers
les Carnassiers insectivores. En voici un troisième qui se lie d’assez
près, par ses molaires , aux Cheropotames , et aux Bicho-
bunes ■ mais ' outre que ces molaires elles - mêmes offrent des
distinctions spécifiques, les grosses canines dont elles paroissent
accompagnées donnent un caractère generique qui ne permet de
confondre ce nouveau genre avec aucun autre.
Il existe près de Cadibona, village à quelques milles au-dessus
de Savone, au pied de la grande crête de l’Apennin , un banc
de charbon-de-terre de 4 on 5 pieds d’épaisseur, légèrement incliné
vers l’ouest , qui forme l’une des assises d’une espèce de monticule
isolé que les mineurs ont attaqué par plusieurs côtés. Le
banc sur lequel il repose et celui qui le recouvre sont l ’un et l’autre
de psammite ou grès micacé , mais ce dernier est à grain si
fin qu’il se change souvent en argile schisteuse : on a lieu de
Croire que cette formation s’étend à de grandes distances du côté de
Ceva, de Morbello et d’Acqui \ elle ne présente (non plus que
l’argile schisteuse placée au - dessus d’elle ) aucune empreinte de
végétaux ; mais ce qui est aussi remarquable que rare dans ce
genre de couches, elle contient des ossemens d’animaux terrestres
inconnus.
M. Buckland, quia visité ces houillères en 1820, y a recueilli, et
m’avoit déjà communiqué il y a plusieurs mois un fragment de
mâchoire portant une arrière-molaire ; mais M. Laffin jeune , de
Turin, a bien voulu m’en envoyer depuis peu des morceaux d une
espèce beaucoup plus grande, les uns en original et les autres en
moules pris sur nature, avec un très-bon mémoire sur leur gisse-
ment d’où j’ai extrait ce que je viens d’en dire.
Une note que M. Legallois, ingénieur des mines qui a vu autrefois
ces houillères, a bien voulu adresser, à ma demande, à M.
Cordier, offre des notions un peu différentes ; il regarde cette
houille comme appartenant aux lignites ; elle est sèche et répand une
odeur fétide par la combustion ; épaisse de plusieurs mètres, elle