
 
		Une partie des os est restée à sa place  quand la pierre  s’est fendue,  
 une autre est  tombée en éclats, et n’y a laissé que son empreinte.  J’ai  
 fait distinguer ces deux sortes de marques par des hachures longues et  
 plus fortes pour les os,  et par des hachures plus foibles et obliques pour  
 les empreintes. 
 Du reste,  la planche représente le  côté de la pierre où  il était resté  
 le plus  d’os  ou d’empreintes, et  qui paraît être le  côté  du  ventre.  Je  
 vais en expliquer successivement toutes les parties. 
 a est l’empreinte  du  bec  inférieur ; sa branche gauche b est presque  
 restée entière. 
 En c et c'  sont  des restes des  deux  côtés  de  la base du  crâne,  qui  
 était cellulaire comme dans tous les oiseaux. 
 Les vertèbres du cou sont fort reconnaissables aux nombres i ,  2  ,  
 3 ,  4, 5 , 6 , 7,  8  et 9. 
 La clavicule,  d’un côté, est fort bien conservée en d, et l’on voit des  
 restes  de celle de l’autre  en d!  :  un petit reste de l'omoplate se voit en  
 e ; mais la  plus  grande  partie de  cet os a disparu. Cette forme de clavicule  
 est  si particulière  aux oiseaux,  que  cet  os  seul  suffirait  pour  
 prouver que  ce fossile est de cette classe. 
 Le  sternum  fort  écrasé  et défiguré occupe  la  plus  grande partie de  
 l ’espace f f ,   et  l’on  voit  par-ci par-là  des  restes  ou des  empreintes  
 de  côtes,  dont  les  unes  sont en  partie  recouvertes  ou  plutôt  interrompues  
 par  les  débris du  sternum, les  autres par les clavicules. 
 Lë  bassin  a  également  laissé  une  empreinte  assez  embrouillée,  
 parce quelle se mêle avec celle du  croupion; mais  on  reconnoît  distinctement  
 les empreintes des  deux  pointes  formées  par les  ischions  
 et  par  les pubis, en g et  g. 
 Toutes  les  parties  des  deux  ailes  sont  bien  conservées  dans  cet  
 ornitholithe,  et  y  présentent  les  caractères  ostéologiques  éminemment  
 distinctifs  de  la  classe  des oiseaux. 
 L ’humérus d’un côté, h,  est  presque entier. 
 Le  cubitus i et le radius k ont aussi très-peu souffert dans  les deuç  
 ailes. 
 On voit même un  des petits osselets du  carpe en  l. 
 Le  métacarpe, qui  a  dans  les oiseaux une forme très-particulière,  
 s’y  composant  de deux branches  soudées ensemble  à leurs deux  extrémités, 
   est  très-reconnoissable en m  et m'y  on distingue  également  
 en n  et n!  le  petit  osselet qui  tient lieu  de pouce. 
 L’os  de  la  première  phalange  du  grand doigt  est  aussi  forme  de  
 deux  branches  dans  cet  ornitholithe,  en  o,  o  ,  comme dans  les  oiseaux  
 en général;  à  côté  de  lui,  s est  conserve d un cote en p  1 osselet  
 qui  représente  le  petit  doigt,  et  a  son extrémité celui de  la dernière  
 phalange  q. 
 Les extrémités postérieures ne sont pas si bien conservées,  à beaucoup  
 près,  que  les  antérieures;  il  ne  reste  même  que  des  parties  
 d’une  seule, et cependant  on  ne  peut  y  méconnoître  des parties  de  
 la  jambe d’un  oiseau. 
 r est une moitié  inférieure  de fémur,  et  s  un  tibia presque  entier,  
 avec  un petit  reste de  péroné enté  sur sa  partie supérieure,  comme  
 dans  tous  les  oiseaux. 
 Table des dimensions  de  cet ornitholithe. 
 Longueur d'une  des  branches  du  bec  inférieur................................................   o,o33 
 ■  -------- de  la clavicule.  .  :  .  .  . . .   .  .  ;  . . .   .'  •  •  •  ■  0,026 
 ■  .....  de l’humérus.............................................................................................  o,o4o 
 —  du cubitus  et  du  radius.  ...................................................................   o,o35 
 — .  du métacarpe...........................................   ..................................... ...   0,020 
 — ----- -—  de  la première  phalange  du grand d o ig t ............................................. 0,007 
 -----— —  de  la  dernière  phalange du même  doigt..................     0,008 
 ------------   dutihia.................HH  «»»49 
 Le  deuxième  de  nos  squelettes  fossiles d’oiseaux est sur la  pierre  
 presque  comme  un  nuage,  et  j’avoue  que  des  yeux  exerces  pouvaient  
 seuls le  reconnoître ;  mais une fois  l’idée  conçue  que c est Un  
 squelette  d’oiseau,  toutes  les  parties  se montrent  sensiblement. 
 On le  voit pl.  L X X V , fig.  5,  tel  qu’il  est  sur la pierre,  couché  
 sur  le ventre,  le  sternum jeté  de  côté, et une aile étendue. 
 a,  e ,  est  cette  aile,  qui  est  la gauche. 
 a,  b ,  est  l’humérus;  b, c ,  l’avant-bras,  où  l’on  ne  voit  presque 
 t . ni.  4i