
rameaux nombreux , dichotomes, plufieurs fois
bifurqués, femblables à la tige principale } les
dernières bifurcations plus courtes & fouvent plus
étroites, obtufes à leur Commet, quelquefois un
peu aiguës. Je n’y ai remarqué aucune apparence
de fructification. M. Gouan & quelques autres
nacuraliftes regardent cette production comme
une éponge > Stackhoufe regarde cette plante
comme compofée d’un grand nombre de petits
tubes réunis dans une membrane commune. Je
n’ai.pu vérifier cette obfervation.
J’ai trouvé cette fingulière plante en Barbarie,
dans les environs de Lacalle, jetée par les vagues
fur le rivage. Elle fe trouve aufli fur les côtes
de France & dans l’Océan. ( F. f. )
69. Ulve diaphane. Ulva diaphana. With.
Ulva intïis gelatinofo aquofa3 lutefcens, pellucida,
nunc cylindrica, nunc comprejfa , irregitlariter ramofa.
With. Britan. 4. pag. 121, & English. botan. tab.
263. — Decand. Flor. franç. vol. 2. pag. 6 , &
Synopf. Plant, gall. pag. 2. n°. n .
Fucus gelatinofus. Hudf. Flor. angl. pag. 471.
n°. 16. —- Johnf. Iter Cantebr. pag. 3. fig. 3. —
Gérard, pag. 1J7.— Merret. Pin. pag. 40.
* Fucus nodofus fyfpongiofus. Rai, Synopf. pag. 49.
n°. 42. — Sebaf. Muf. 3. tab. 98. fig. 4.
Alcyonium ( gelatinofum ) , polymorphum, gela-
tinofum. Linn. Syft. Nat. edit. Gmel. vol. 1. pars,6.j
pag. 3814. n°. n . — Faun. fuec. 2228. — Muller,
Zoel. dan. Prodr. 3082.
Alcy onium cinerafcente-hyalinum , ramofijjimum ;
ramis teretibus , fubacutis. Pall. Elem. Zooph. pag.
353. n°. 207.
Alcyonzum cinerafcente-hyalinum , polymorphum.
Fabr. Faun. groenl. pag. 447. n°. 464.
Alcy onium luteum , gelatinofum , polymorphum.
Solland. & Ellif. Corail, pag. 176. n°. 3.
Alcy onium ramofum , molle. Ellif. Corail, pag. 87.
tab. 32. fig. D ; & Bafter. Opuf. fubf. 1. tab. 1.
fig. $•
Alcy onium digitatum, gelatinofum, molle. Plane.
Côncnyl. edit. 2. pag. i i j . c. 29. tab. 10. fig. A.
Spongia ramofa , altéra, anglica. Park. Theatr.
13°4* •
Cette fingulière production a été fucceflivement
placée parmi les fubftances animales & végétales:
les obfervations n'ont pas encore paru fuffifantes
pour lui aflîgner Une place déterminée .5 quelques
anciens botaniftes l’avoient regardée comme un
fucus; d’autres comme une éponge j Linné l’a rangée
parmi les alcyons j depuis lui quelques botaniftes
modernes ont. cru qu’elle devoit appartenir
aux ulves. N'ayant point d’obfervations particu-
Itères à pouvoir ajouter aux leurs, ni aucune qui
puiffe les contredire , je la préfente ici , perfuadé
néanmoins que cette efpèce & quelques autres de
cette divifion, mieux obfervées, pourront former
par la fuite un genre particulier.
Cette plante eft cylindrique ou médiocrement
comprimée, de couleur jaune-fale ou un peu
brune, très-variée dans- la manière dont elle fe
ramifie j elle s’élève à la hauteur de huit à dix
pouces. Tantôt elle fe divife en ramifications .latérales
&r cylindriques, d’autrefois elle eft.comprimée
, & fe partage vers fon fommet en découpures
irrégulières. Son tiflu cellulaire eft renflé
par une grande quantité de fucs muqueux tranf-
parens, parmi lefquels on diftingue beaucoup de
petits grains, qu’pn foupçonne être les femences.
Par la defliccation, cette plante acquiert de la fermeté
& un peu de tranfparence.
Cette efpèce croît dans l’Océan & même dans
la mer Glaciale, le long des côtes de l’Europe.
Elle adhère aux algues, aux pierres, aux coquilles,
& elle eft fréquemment rejetée fur Us rivages.
( F . f in herb, Decand.')
* Efpeces moins connues, ou dont le genre eft incertain ,
ou qui paroijfent appartenir aux tremella.
* Ulva ( oryziformis ) , articulis veficularibus,
congeftis3 coh&rentibus. Gmel. Syft. Nat. vol. 2. pag.
1391. — Forskh. Flor. ægypt.-arab. pag. 188.
n°. 23.
Cette plante forme une maffe aflez femblable à
des grains de riz crevé lorfqu’elle eft reftée quelque
tems expofée au foleil ; elle eft compofée
d’articulations véficuleufes, adhérentes & entaf-
fées prefque fans ordre.
Elle croît dans la Méditerranée, & fe rencontre
fur les côtes de France, fur celles de l’Afie & de
l’Egypte.
* Ulva (cuneata), caule tereti, undique imbri-
cato ; veficis cuneiformibus , compreffts, apice perfo-
ratis ; limbo dilatato, concavo. Gmel. Syft. Nat.
vol. 2. pag. 1391. n°. 21. — Forskh. Flor. ægypr.-
arab. pag. 188. n°. 24.
Ses tiges font étroites, prefque cylindriques,
garnies dans toute leur longueur de véficules comprimées
, imbriquées, cunéiformes, perforées à
leur fommet, & furmontées d’un limbe concave,
élargi & prefqu’en forme de rein.
Cette planté croît dans l’Arabie, fur les bords
de la Mer-Rouge, proche la ville de Tar. Ne
feroit-elle pas un fucus, voifin du fucys pyriferùs?
* Ulva ( moccana ) , veficis ovatis, comprejfis ;
foramine apicis oblongo. Gmel. Syft. Nat. vol. 2.
pag. 1391. n°. 20. — Forskh. Flor. ægypt.-arab.
f pag. 188. n°. 2J.
Cette efpèce, quieroît également dans la Mer-
Rouge , proche ta ville de Mocka, ne paroît être
qu’une variété de ta précédente, dont les tjges
font couvertes de véficules ovajes, comprimées,
terminées à leur fommet par une ouverture ob-
longue. ^
* Ulva (montana ) , plana 3 reniforrnis y fejfilis,
aëSregQta 3 zonaca , fubiiis incana. Sv/artz , Nov.
Piant. Gen. & Spec. pag. 148. — Gmel. Syft. Nat.
vol. 2. pag. 1390. n°. 3.
Thelephora pavonia. Sw. Flor. Ind. occid. vol. 3.
pag. 193°.
Cette plante, qui crplt fur les montagnes de
l’Amérique, n’ appartient ni aux ulves ni même à
la famille des algues. C’eft un champignon qui
peut devenir le type d’un nouveau genre , voifinr
des boletus Linn. , mais fans pores fenfibles. Il
croit en maffe agrégée, fans pédicule, plane, en
forme de rein, blanc à fa face inférieure, marqué
de zones tranfverfales.
Swartz, qui l’avoit d’abord mentionné fous lej
nom à*ulva dans fon Prodrome, en a fait depuis^
une efpèce de thelephora.
* Ulva ( flabelliformis ) , fronde fimplici3 ftipi-
tatâ y obovato-flabelliformi y plana , per oras margi-
num in&qualiter 6* obtuse crenatâ. Wulf. Cryptog.
aquat. pag. 6. n°. n .
J’ai déjà parlé d’une ulve fous 1a même dénomination
, que M. Desfontaines & moi avons re-
I cueillie fur les côtes de ta Barbarie..Celle-ci. paroît,
avoir avec elle de très-grands rapports, mais la
nôtre eft remarquable par des zones tranfverfales,
dont il n’eft point fait mention dans là defeription
qu’en donne Wulfen 5 ce qui laide des doutes aflez
bien fondés, outre d’autres caractères qui paroif-
fent 1a diftinguer.
Ses feuilles, font folitaires ou agrégées, tendres,
membraneufes, papyracées , d’un vert-foncé,' ;
à demi-tranfparentes, planes, très-liftes, en ovale
renverfé, rétrécies à leur bafe, élargies en éventail
à leur partie fupérieure, arrondies, un peu
plifïees à leur contour, divifées à leur partie fu--
périeure en créneluresinégales & obtufes, larges;
d’environ un pouce, foutenues par un pédicellej
long d’un demi-pouce, cylindriqjie, un peu co-j
ri ace.
Cette plante croît fur les rochers lavés par les
eaux de la mer Adriatique.
UMARI. GeoffrAa: Genre de plantes dicotylédones,
à fleurs complètes, polypétalées, irrégulières,
de 1a famille des légumineufes, qui a des
rapports avec les angélins (andira) , av{ec lefquels;
il doit être réuni ■, & avec les deguelia. Il comprend
des arbres ou arbuftes dont les feuilles font ailées,
avec une impaire 5 les; rameaux avec ou fans épines
$ les fleurs en grappes paniculées.
Le caraâère eflentiel de ce genre eft d’avoir :
Un calice a cinq découpures ; une corolle papillo-
nacee ; les ailes & la caréné prefqu égales ; dix étamines
diadelphes ; un drupe ovoïde, renfermant un noyau
■ bivalve, monofperme.
C a r a c t è r e générique .
Çhaque fleur offre :
i°. Un calice campanulé, divife jufque vers fa
moitié en cinq découpures, prefqu’en deux lèvres
j les deux découpures fupérieures divergentes
, étalées.
2°. Une corolk papillonacée, dont l’étendard
eft plane, arrondi, réfléchi, échancré à fon fommet
; les deux ailes prefque de 1a même longueur
que l’étendard, obtufes, concaves ; 1a carène comprimée,
de la même figure & aufli longue que les
ailes.
3°. Dix étamines, dont les filamens font diadèfc
phès, de ta longueur de 1a carène, fupportant des
‘anthères arrondies.
4®. Un ovaire arrondi, furmontéd’un ftyle fu-
bulé, terminé par un ftigmate obtus.
Le fruit eft^un drupe ovale, aflez gros, marqué
de chaque côté d’un fillon longitudinal. 11 renferme
un noyau prefqu’ovale, un peu ligneux,
légèrement comprimé, muni à fes deux côtés d’un
fillon longitudinal, à deux valves aiguës, à une
feule femènee.
E spèces.
1. Umari épineux. Geojfr&a fpinofa. Linn.
Geo fréta fpinofa , foliolis ôblongis , obtufis. Sw.
Prodr. pag. 106. — Willden. Spec. Plant, vol. 3.
pag. i i 2.9. n°. ’iv — Lam. Uluftr. Qener. tab. 604.
fig. 3.
Geoffr&a. Linn. Spec.Plant, vol. 2. pag. 1043.—
Jacq. Stirp. Amer. pag. 207. tab. 180. fig. 6z.
Ulmari. Margr. Brafil. 121.— Rai, Hift. 1518.
C ’eft un arbre qui s’élève à 1a hauteur d’environ
douze ou quinze pieds, garni de rameaux diffus,
prefqu’en buiflbn, armés de quelques épines fu-
bulées, fouvent longues d’un pouce. Les feuilles
font ailées, pétiolées, compofées d’environ fept
paires de folioles, avec une impaire } oppofées
oblongues, entières, obtufes à leur fomniet, glabres
à leurs deux faces} le pétiole commun long
d’environ quatre pouces, dépourvu d’épines, ca-
naliculé en deffüs.
Les fleurs font d’un iaune-fale, d’une odeur