
par Ton port, des ktmpfiùtiy il eQ diffère effen-
tiellement, ainfi qu© , df $ w* <*ranta ( g a la n.g a ) , par
Us divifions de fa corolle » & par fou ftigtnate
fioeple, orbiculaire.
E s p è e e.
Z eruMBET élégant. Zerumbela fpeçiofa. Jacq.
Zerumbetq foliis longé: larxceolaxis » fubpettolaüs ,
bpfl vagifiasif: ; floribfçs- raçemofo-fpi c&iis. (N»)
Zerumbet fpeciofum. Jacq. Fragm. pag. CO. tab.
68. — Wënlaod*
Ç ’ cft une très-belle plante »qui exhale de toutes
fes parties une odeur aromatique très-agréable,
& qui approche de celle du gingembre. Ses racines
fpnt un allembiage de tubercules très-irrégulières
, adhérentes embelles, blanches en dedans,
charnues» épaiflc-s deovicon un pouce, pouffant
inférieyreinenf d.e großes fibres ajongées, cylindriques
:il s’en élève une tige cylindrique, haute
de cinq à fix pieds, de l’épaiffeur du pouce à fa
bafe < droite, glabre , feyiJéç dans toute fa longueur.
Les feuifes font alternes, médiocrement
rétrécies en pétiole à leur bafe, longuement lancéolées,
longues d'environ deux pieds, larges de
quatre à fix pouces, très, entières , acuminées à
leur fommet, ftiiées, munies à leurs bords, lorf-
qu’on les examine à la loupe, de poils courts,
rofdes,_ un peu accrochons » pourvus à leur- bafe >
au, défions du pétiojq , d'une longue gaîne cylindrique*
Les fleurs font dîfpofées, à l'extrémité des tiges,
en. une grappe épajffe , inclinée, longue de
fix à neuf pouces , munie à fa bafe de deux ou
trois.(pathes prefque femblabfes aux feufles, mais
beaucoup plus petites 5 renflées, recourbées , enveloppant
la grappe en forme de cône avant fon
épanouifferr.ent, puis, caduques. Les pédoncules
propres font courts,, cylindriques, bériffés de
poils très-courts, à une, rarement à plufieuis
fleurs ; accompagnés d'une bradée très-caduque,
blanchâtre, rouge à fon fommet., La corolle eft
blanchâtre , teinte de rouge à fa partie fupérieure ;
L'ovaire légèrement velu.
Cette plante croit dans les Indes orientales;
elle eft cultivée dans le Jfardia impériaL à. Vienne.
( Defçript, ex Jacq. ).
Z EU GITE. Ze agites. Genre de plantes mono-
çotylédpnes, à fleurs monoïques, glumaçées, de
la famille des.graminées, qui a des rapports avec
les apluda, avec- lefquels il a d'abord été réuni :
il comprend des herbes exotiqüeS â l'Europe, à
tiges un peu ram.eufes,,. & dont les feuilles font
ovales^, commê pétiolées; les fleurs terminales &
pahiculées.
Le caradère effemiel de ce genre eft d'avoir :
Des fleurs monoïques, y le calice commun bivalve ,
n trois fleurs y celle du milieu., femelle y les deux lato*
, raies , mâles : dans la première, une balle .à deux
valvesy trois étamines ï dans les fécondés , une balle
univalve y un Jlyte bifide} une femence o.blongyt.
C a r a c t è r e g é n é r i q v e.
Les fleurs font monoïques^ les mâles & les femelles
réunies dans le même épillet. Elles offrent :
Un calice commun, à deux valves, à trois fleurs*
la valve extérieure plus large , concave , tronquée
, comme motdue, fcarieufe à fes bords.,
netveufe ; la valve intérieure plus étroite » relevée
en carène, aiguë.
* Deux fleurs, mêler latérales, plus petites que
la fleur femelle, de même longueur » portées fur
le pédoncule commun. Elles offrent :
i°. Un calice nul.
2°. Une corolle à deux valves ovales,. obfon-
gues , comprimées , égales, mutkjues, un pet*
obtufes.
30’. Trois étamines y dont les flîamens font capillaires
, de la longueur de la corolle, terminés par
des anthères oblongues , bifurquées à leurs deux
extrémités.
* Une foule fleur femelle , feftîle , placée entre
les deux fleurs mâles, dans le calice commun, Elle
offre f
1®. Un calice nul.
2®. Une corolle à une feule valve , une fois plus
grande que la valve caficinale , oblongue, concave,
fcarieufe & dilatée à fes bords vers fon
. fommet ; terminée par une arête droite, càpiî-
laire, plus longue que la valve.
3®. Un ovaire obtong , furmonté d*un ftyïe bifide
, terminé par deux ftigmates alongés de
velus.
Le fruit confifte en une feule femence ob-
longue.
Obfervatîôns. Ce genre a été établi fur Vapluda
çeugites de Linné, déjà préfenté dans cet ouvrage»
à l'article Aplupe. f Voyeç ce mot.) Mais il a été
reconnu que le caractère générique des apluda ne
convenoit point à toutes les efpeces qu'il remtr--
m<>it; il n’appartient guère qu'a celle* que nous
prélentons ici., & , en rapprochant celui que je
viens de détai 1er avec celui qui fe trouve à l'ar-
I ticle AplüTB, on s’appercevra qu’d y a très-peu
j de différence. Il doit donc être appliqué à ce
i nouveau, genre, &: il faut reporter aux apluda ce-
! lui qqe je vais expofer.
J Les. apluda ont des fleurs polygames, les unes,
hermaphrodites, les autres dtoiqucs..
Les épillets font munis à leur bafe d'un invo-
îucre commun , à une feule valvè, ovale, concave
, nerveufe, terminée par une pçinte alongée
ou une petite feuille très-courte, contenant deux
fleurs; une inférieure, feflîie, fur une bafe courte,
ovale, tronquée , concave, qui fe prolonge en
deux pédîcelles oppofés, un de chaque côté de
la fleur, glumacés, linéaires, planes, verticaux,
dont l’un fupporte une fleur fupérieure 5 l’autre,
le rudiment très-court d’une fécondé fleur.
La fleur inférieure eft hermaphrodite , prefque
entièrement cachée entre les pédîcelles. Elle
offre :
i®. Un involucre partiel, à une feule valve roide,
lancéolée, comprimée, glabre, bidentée à fon
fommet, enveloppant la fleur par fes bords, op-
pofée à l’involucre commun.
La balle calicinale uniflore, compofée de deux
yalves membraneufes, diaphanes , plus courtes
que l'involucre; l’extérieure naviculaire, en bofife,
relevée en carène fur le dos, refferrée vers fon
fommet, acuminée; l'intérieure plus petite, ventrue,
un peu aiguë.
2°. Une c'orolle compofée de deux valves membraneufes
, très-minces, tranfparentes ; l’extérieure
glabre, naviculaire, comprimée, relevée
en boffe fur lé dos, bifide, aiguë à fon fommet,
renfermée dàns h valve extérieure du. calice, plus
èourte qu’elle, munie d’une arête un peu au def-
fous de fon fommet ; la valve intérieure lancéolée
, plane, aiguë, pliée à fes bords, un peu plus
longue que la valve extérieure.
Deux petites écailles intérieures, fort courtes,
tranfparentes, tronquées, arrondies.
3°* Trois étamines y les filamens capillaites, fou-
tenant des anthères linéaires, bifides à leurs deux
extrémités.
4°. Un ovaire oblong, fort petit, furmonté de
deux fiyles droits, capillaires, plus longs que l’ovaire,
terminés par deux ftigmates oblongs, ve-,
lus, faillansde chaque côté de la fleur.
Une femence ovale-oblongue , glabre , comprimée
, enveloppée par la corolle , de laquelle elle
s’échappe.
La fleur fupérieure plus petite, renfermant dans
le même calice deux petites fleurs fans calice,
l*une mâle, l’autre femelle 5 quelquefois toutes
deux1 mâles. Elle offre :
i° . Un calice commun biflore, à deux valves
lancéolées, planes, un peu élargies, prefqu’égales
, nerveufes, aiguës , contenant une fleur fe- :
melle dans la valve intérieure, une fleur mâle ou
ftérilè.
2°. Une corolle, dans la fleur femelle, bivalve 5
j les valves fnenVbraneufes , tranfparentes ; l’exté-
1 rieure ventrue , anguleufe , mucronée ; l’intérieure
lancéolée, plus courte, plus étroite, ob-
tufe. Dans la fleur mâle, une corolle à deux valves
lancéolées, membraneufes, tranfparentes ; l'extérieure
prefque ventrue , aiguë ; lïntéiieure plus
courte, plus étroite.
Les autres parties comme dans la fleur inférieure
, hermaphrodite.
D’après cet expofé, le cara&ère eflentièl du
genre apluda doit être :
Des fleurs polygames y un calice commun y dune
feule valve , à trois fleurs y une fleur hermaphrodite ,
fejfile y intermédiaire y deux fleurs latérales , pédicel-
lees y l'une mâle, l'autre fiérile. Dans la fleur hermaphrodite,
un calice double y l'extérieur univalve, Vintérieur
bivalve y une corolle bivalve y trois étamines y
deux fiyles y une femence libre : dans la fleufmâte ,
an calice bivalve , a deux fleurs y une corolle bivahx y
trois etamines y l'autre fleur avortée: très*- ordinaire-
ment.
Il eft évident , d’après la réforme qui a été faite;
du genre apluda 3 que le cara&èrë qu’on lui a'ttri-
buoit ne convenoit qu’au feul géhre ^éugites, auquel
il eût mieux valu conferver le nom & apluda,
& donner un autre nom aux efpèces polygames;
Ces.efpèces confident,. t°ldans^Y apluda ariflata.
Linn. — Lam. 111. Gen. tab..84i< fig. 11 z°. Apluda
mutica. Linn.— Lam. Illuftr. Gen. tab. 841. h g,' "u>
— Gærtner, de Fru£. & Sem. vol. 2. pag. '466.
tab. i7y. Enfin , d’après Thunberg, Vaplada digi-
tata. Linn. Suppl. Ces trois efpèces ont été mentionnées
dans le premier volume, pag. 2 iiJ; mais
il faut y fubftiruer le caractère générique que je-
viens d’expôfer.
Le Agites americanus Wiildv s'y trouve égafe-
ment décrit fous le nom d * apluda ^eugit es Linn’.
ZIERIA. Ziefia.Smith, Tranf.Linn. Soc. Lond.
vol. 4. pag. 216.
C ’eft un genre établi par M. Smith , 8r qu’il a
confacré à la mémoire de Jean Zier, un des membres
de la Société Linnéenrie de Londres, favanc
diftingué, botanifte très-ihftrutt. Ce genre appar-’
tient à la famille des rutacées ; il comprend des-:
arbuftes^ originaires des coiitrées méridionales de'
l’Afie, à feuilles oppofées, ternées, à fleurs blanches,
dont les étamines font remarquables par l’in-
fertion de chacune-d’elies fur une groffe glande.
Le caraélère effentiel de ce genre eft d’avoir:
J Dn calice a quatre divifions y une corolle d quatre-,
pétales } quatre étamines glabres y chaque filament
infère far une glande'y un flyle flmple y un fligmqtc h
quatre lobes y quatre capfuies conniventes y les Jemen-
ces arillées«
Qq q q q %