
matis: Labill. Nov. Holl. Plant, vol. I. pag» 17.
tab. 16.
Ses racines font compofées de fibres charnues ,
un peu épaiffes ou renflées, à peine rameufes : de
la même bafe Torrent plufieurs rejetons charges
d’é cailles couchées, alternes , ovales , acuminées ,
fcarieufes. Les tiges font étroites y hautes de fix à
huit pouces &r plus, comprimées, droites, fans
articulations, garnies à leur partie inférieure de
feuilles nombreufes, a fiez femblabies aux tiges,
fouvent plus longues qu’elles, étroites, linéaires,
glabres, comprimées, très-finement dentées en
fcie à leurs bords , aiguës à leur fommet, un peu
courbées en faux.
Les fleurs forment, à l'extrémité des tiges, des
panicules très-courtes, épaiffes, compofées de
grappes nombreufes , inégales , fafciculées. Les
épiliets contiennent huit à dix paillettes j les inférieures
infenfiblement plus courtes. Les fleurs
avortent très-ordinairement au nombre de trois
ou quatre.
Cette plante croît dans la Nouvelle-Hollande,
au cap Van-Diémen. ( Defcript. ex Labill. )
7. VAGINELLE tétragone. Lepidofpermatetragona.
Labill.
Lepidofperma foliis tetragonis , paniculâ fubex-
pànfâ. Labill. Nov. Holland; Plant, vol. 1. pag. 17.
tab. 17.
• Cette èfpè'cë a de s'racines compofées de fibres
Amples, un peu épaiffes. Ses tiges font droites,
grê'es, prefque tétragones, à angles peu marqués,
& dont là bafe eft enveloppée de plufieurs gaines
alongées , Ventrues, concaves',1 aiguës. Les feuilles
font étroites, linéaires , à quatre angles plus mar-
aués que ceux des tiges, en gaine à leur bafe,
aiguës à leur fommet, longues d’environ un pied,
à peu près de la longueur des tiges.
Les fleurs forment, à l’extrémité des tiges,une
petite panicule étroite , oblongue , compofée de
grappes courtes »touffues, fafciculées. Les épiliets
font munis de quatre à fix paillettes. Le fruit eft
Une noix ovale, rétrécie à fa partie inférieure, à
trois faces f accompagnée à fa 'bafe d’une très-
petite écaille fubéreufe-médullaire, à cinq ou fïx
découpures.
Cette plante croît au cap Van-Diémen, dans la
Nouvelle-Hollande. ( Defcript. ex Labill. )
VAHL1A. Vahlia. Genre'de plantes dicotylédones,
à fleurs complètes, régulières, polÿpét,»
lées, de la famille des onagres, qui a des rapports
avec les cercodea, & qui comprend des herbes exotiques
à l’Europe ; dont les feuilles font oppofées
& les fleurs axillaires.
- .Le caractère effentiel de ce genre eft d'avoir :
Un calice a cinq découpures y cinq pétales y cfrq
étamines y un ovaire adhérent au calice ; deux fiy les y
une cap fuie bivalve, a une loge y plufeurs femences.
C aractère générique.
-Chaque fleur offre :
i°. Un calice d'une feule pièce, adhérent avec
l’ovaire, divifé à fon limbe en cinq découpures
perfiftantes , ouvertes, lancéolées, concaves,
aiguës.
20. Une corolle compofée de cinq pétales lancéolés
, ouverts, une fois plus courts que les divi-
fions du calice.*
3°. Cinq étamines, dont les filamens font fêta-
cé s, droits, de la longueur du limbe du calice,
alternes avec les pétales, terminés par des anthères
oblongues, vacillantes.
40. Un ovaire adhérent avec le calice, furmonté
de deux ftyles filiformes, de la longueur des étamines
, terminés par des ftigmates Amples, obtus.
Le fruit eft une capfule oblongue, à une feule
loge, tronquée à fon fommet, marquée de cinq
filions peu profonds, couronnée par les découpures
du calice.
Plufieurs femences oblongues , convexes à leur,
face extérieure, planes à leur face interne. •
Obfervatiorts. Le nom de rujfelia , donné a ce
genre par Linné fi s , avoir déjà été employé par
Jacquin pour une autre plante dont nous avons
lait mention à l’article Russelie. Le genre-dont
il s’agit ici rappelle le nom du, célèbre profefîeur
fuédois, dont la perte récente à excité les regrets
de tous ceux qui cultivent les fciences,naturelles.
E s p è c e .
V ahlia du Cap. dahlia capenfis. Thunb.
Vahlïa foliis angufio-lonceolaùs y floribus latera-
libus, fubgeminatis j caule fubpubefcente. (N.)
Vahlia capenfis. Thunb. Differt. Nov. Plant,
Gen. vol. 2. pag 36. Icon. & Prodr. pag. 48. —
Willd.Spéc. Plant, vol, i.pag. 13 j4.HjPerf. Syn.
Plant, vol. 1. pag. 290.— Lam. llluftr. Gener.
tab. 183.
Rujfelia capenfis. Linn. f. Suppl, pag. 17g.
Cette plante a le port d’un lïlène. Ses tiges font
droites, herbacées, hautes de huit à dix pouces
& plus, légèrement pubefeentes, point noueufes,
munies de rameaux axillaires, oppofés , fimples,
étalés. Les feuilles font oppofées, fefliles, étroites,
lancéolées , longues de fix à huit lignes, fur
deux ou trois lignes de largeur, à peine légèrement
pubefeentes, entières à leurs bords, aiguës
à leur fon\met, privées de ftipules.
Les fleurs font latérales, fituées le long des
rameaux & dans l’aiffelle de feuilles un peu plus J
courtes que les autres , principalement vers le
fommet des rameaux 5 foutenues par des pédon- j
cules courts, fimples, uniflores, plus fouvent termines
par deux, quelquefois trois fleurs pedicel-
lées. Le calice fe divifeà fon limbe en cinq découpures
profondes, lancéolées, aiguës. La corolle
eft jaune, petite, au moins une fois plus courte
que le calice} les étamines alternes avec les pétales
j les anthères d’un blanc de neige.
Cette plante croît au Cap de Bonne-Efperance,
dans les terrains fabloneux.
• VAILLANTIE. Valanùa. Genre de plantes dicotylédones
, à fleurs polygames, monopétalées,
régulières , de la famille des rubiacees, qui a de
très-grands rapports avec les galium , & qui comprend
des -herbes la plupart indigènes de l’Europe
, liftes ou rudes au toucher, dont les feuilles
font verticillées , les fleurs axillaires.
Le caraélère effentiel de ce genre eft d’avoir :
Des fieurs polygames y dans les fleurs hermaphrodites
, un calice a peine fenfible, prefqu entier y une
corolle en roue , a quatre découpures y.quatre etamines y
un fiy le y deux|ftigmates : dans les fieurs mâles , une
corolle à trois ou quatre découpures y trois ou quatre
étamines y un ovaire fiérile ou avorte.
C a r a c t è r e générique.
Les fleurs font polygames i les unes hermaphrodites
, les autrés mâlës, fur le même pied.
* Chaque fleur hermaphrodite offre :
i° . Un calice adhérent à l ’ovaire j fon limbe
très-court, à peine fenfible, prefqu’entier.
3°. Quatre ou quelquefois trois étamines^ dort
les filamens font auflîlongs que la corolle, fuppor*
tant de petites anthères globuleufes.
40. Un ovaire avorté , grêle, oblong.
Obfervations. Les valanùa ne different effen-
tiellemènt des galium que par leurs fleurs polygames,
les unes mâles, d’autres hermaphrodites.
Ce caractère, qui tient à un fimple avortement,
eft-il fuflfifant pour réparer d’un genre , & ranger
dans un autre des efpèces tellement rapprochées
de celles de leur genre naturèl , qu’on eft tente
jpour quelques-unes, de ne les regarder que
! comme de fimples variétés? Les botaniftes qui
[ont réuni ces, deux genres, ont fuivi en cela l'or-
■ dre établi par la nature j cependant on doit con-
ferver le ^ewxeyaltnùa pour Telpèce nommée va-
lantia muralis3 qui a des caradteresparticuliers, &
qui, dans aucun cas, ne peut être réunie ni aux
galium ni aux autres valanùa de Linné. Ses fruits
capfulaires , d'une forme irrégulière , terminés
par trois cornes , la diftinguent non-feulement
des aurres valanùa , mais encore de toutes les autres
plantes rubiacees.
On peut encore diftinguer, comme le type d’un
nouveau genre, \e valanùa cucuiiaria , d’un port
remarquable , qui a des rapports avec ie valan-
tia articulata par les feuilles florales , rabattues,
fur les fruits ; mais ces derniers font cylindriques,
filiformes , oblongs, fort petits. Je n’ai pu obfer-:
ver les autres parties de la fructification. Peut-être
pourroit-on ajouter à cette efpèce ie valanùa fili-
ƒor mis d’Ai ton.
E s p è c e s .
I. VAILLANTTE croifette. Valanùa cruciat
Linn.
2°. Une corolle monopétale, plane , en roue ;
le tube prefque nul, le limbe à quatre découpures
ovales, aiguës.
3°. Quatre étamines ; les filamens de la longueur
de la corolle, inférés fur fon tube, alternes avec
les divifions du limbe , & en même nombre j les
anthères petites, ovoïdes.
40. Un ovaire affez gros, prefque globuleux ,
à deux lobes peu fenfibles, fuimonté d’un ftyle
bifide, de la longueur des étamines, terminé par
deux ftigmates globuleux.
■ Le fruit confifté en une feule femence globu-
leufei unè fécondé avortée.
* Chaque fleur mâle offre :
i°. Un calice à peine fenfible.
fât Une corolle nrônopétale, en roue, point
tubuléej le limbe'' à trois ou quatre découpures.
Valantia floribus ma feut is quadnfidis , pedunculis
diphyllis. Linn. Spec. Plant. vol. 2. pag. 1491.
Hort. Upf. 305• — 5auvag. Monfp. 163. — Daiib.
Parif. 30^. — Gouan, Monfp. 516. — Gmel. Si-
bir. vol. 3. pag. 176. —- Miller, Diét. n°. y. —
Neck. Gallob. pag. 417. — Leers , Flor. Herb.
n°. 771. — Pollich. Palat. n°. 939. — Matt. Sil.
n°. 731- — Doerr. Naff. 242. — Perf. SynopE
Plant. vol. i. pag. 129. n°. 1. — Lam. ïUuftr.
-Gener. tab. 845. fig. 1.
Valantia cruciata-foliis quaternis , elliptico-ob-
longis j trinerviis , reticulato-hifpidïs ; pedunculis
ramofis , glabris , bra&eatis y braHeis oblongis , fructibus
glabris. Willden. Spec. Plaut, vol. 4. pag.
951.
.Galium (cruciatum) foliis quaternis , trintr-
vits3 hirfutisy floribus poïygamis , quadnfidis; pe*
dunculisdiphyllis. Decand. Synopf. Plant. gall. pag.
299. n°. 3 3J1 Flor. fran$. vol. 4. pag. zyo.