rapports avec les Jlyphelia, & qui comprend des
arbres ou arbuftes exotiques à l’Europe, à feuilles
Amples, alternes, & dont les fleurs font terminales
, folitaires ou difpofées en petites grappes.
Le caraélère eflentiel de ce genre eft d’avoir :
' I colice a cinq folioles y des écailles imbriquées
a fa bafe y une corolle tubuleufe ; cinq étamines y un
Âyj? > b ovaire fupérieur environné d’un urcéole a fa
bffe; une baie polyfperme ou un drupe a huit logesy
des femences folitaires.
C a r a c t è r e g é n é r iq u e .
Chaque fleur offre :
Hn calice divifé en cinq folioles ovales, per
liftantes, fcarieufes , accompagné à fa bafe de plu
neurs écaillés ou braélees courtes, inégales, imbriquées.
2°. Une corolle monopétale, tubuleufe ou un
peu campanulée, médiocrement barbue a l’ orifice
du tube i le limbe à cinq découpures aiguës, réfléchies.
* 30\Cinq étamines, dont les filamens font inférés
a 1 orifice du tube > les anthères oblongues, bivalves,
à une loge.
3®. Un ovaire fupérieur, globuleux ou turbiné,
environné d’un urcéole entier ou denté, adhérent
a 1 ovaire par fa bafe ; le ftyle court 5 le ftigmate
fimple, obtus.
Le fruit eft, ou un drupe en baie, renfermant
un noyau a huit loges, ou une baie à dix oflfelets
réniformes 5 ks femences folitaires.
par fafcicules & même prefque verticillées à la
partie fuperieure des rameaux, étroites, alongées,
lancéolées, rétrécies à leur bafe, acuminées à leur
fommet, très-entières , glabres à'leur face fupé-
riture, glauques en deflous, marquées de itries
longitudinales.
Les fleurs font fituées, dans l’aiffelle des feuilles
, vers l’extrémité des rameaux, folitaires , prefque
feAiles. Leur calice eft divifé en cinq folioles
ovales, fcarieufeSjlégérementciiiées à leurs bords,
ftriees, accompagnées à leur partie inférieure de
kpt à treize écailles imbriquées, ovales, aiguës,
ftriees. La corolle eft tubulée, légèrement barbue
a 1 orifice de Ion tube , divilée à fon limbe en cinq
découpures aiguës, réfléchies en dehors. Les fila-
[ mens font inférés à l’orifice du tube 5 les anthères
fi niantes, oblongues, bivalves, à une feule loge j
1 ovaire globuleux, environné d’un urcéole adhérent
à 1 ovaire par fa bafe, entier à fes bords j le
ftyle épaifli à fa partie inférieure , plus court que
la corolle > le ftigmate obtus. Le fruit eft un drupe
en forme de baie, globuleux, furmonté d’un ftyle
perfiftant, recouvert d’une pulpe épaiffe, bonne à
manger. 11 renferme un noyau à huit loges; les
femences folitaires dans chaque .loge, pendantes
à l’axe du fruit. L’embryon eft cylindrique, enfoncé
dans un périfperme charnu ; la radicule fu-
périeure.
Cet arbre a été découvert, par M. de Labillar-
dière, au cap Van-Diémen, dans la Nouvelle-
Hollande. ( Ùefcript ex Labill.}
2. U rceolAire diftiquee. Cyathodes difiicha.
Labillard.
Obfervations. Ce genre a pour étymologie le
mot grec enatodus ( urceolus germen cingens),
qui a rapport a la forme de l’ urcéole qui environne
l’ovaire. M. de Labillardière, dans l’établiflement
de ce genre, a fenti que les deux efpèces qui le
compofent, pouvoient rigoureufement former deux
genres particuliers , le fruit n’étant pas le même
dans les deux efpèces ; mais retenu par l’inconvénient
de trop multiplier les genres, ces efpèces fe
rapprochant d’ailleurs par les autres parties de leur
fructification, il a cru devoir les réunir dans le
même genre.
| E s p è c e s .
1. Urcéolaire à feuilles glauques. Cyathodes
glauca. Labill.
. Cyathodes foliis lanceolatis, fubverticillatis y fruc-
tibus drupaceis , fefilibus, axillaribus. Labill. Nov.
Holland. Plant, vol. 1. pag. J7. tab. 81.
C ’eft un arbre dont le tronc s'élève à la hauteur
de vingt-cinq à trente pieds. Ses rameaux font
.garnis de feuilles alternes9 fefliles,rapprochées
Cyathodes foliis trinerviis, diftichis, patentibus ;
fru6tibus baccaiis, racemofis. Labill. Nov. Holland.
Plant, vol. 1. pag. y8. tab. 82.
Très-diftingué de l’efpèce précédente , cet ar-
briffeau parvient à la hauteur de cinq à fix pieds,
fur une tige droite, cylindrique, rameufe; les rameaux
grêles, alternes, ouverts, garnis de feuilles
alternes, médiocrement périolées, difpofées fur
deux rangs, ovales, oblongues, glabres à leurs
deux faces, açuminees à leur fommet, entières à
leurs bords, marquées de trois à cinq nervures
longitudinales.
Les fleurs font difpofées en petites grappes axillaires,
la plupart terminales, courtes; chaque fleur
accompagnée d’une bradée fearieufe, ovale à
peine aiguë, ftriée , & de deux petites écailles
oppofées, également ftriees, perfiftantes, ovales,
femblables à celles qui garniflent la bafe du calice.
La corolle eft tubulée, prefque campanulée, barbue
à l’orifice de fon tube, divifée à ion limbe en
cinq découpures linéaires, courtes, rabattues en
dehors j les filamens des étamines connivens avec
le tube, faillans. L’ovaire eft en forme de poire
renverfée, environné d’un urcéole, divifé en cinq
dents à fes bords. Le ftyle eft court ; le ftigmate
obtus, mamelonné. Le fruit eft une baie prefque
orbiculaire, renfermant dix petits offelets réniformes
, comprimés, à une feule loge, fans valves,
contenant chacun une femence de même forme.
Cette plante croît dans la Nouvelle-Hollande,
au cap Van-Diémen, où elle a été obfervée par
M. de Labillardière. (Defcript. ex Labill.')
U rcéole élaftique. XJrceola elafiica. Roxb.
Urceola foliis oppofitis , ovatis y fioribus panicu-
latis. (N.)
Urceola elafiica. Roxb. in Afiat. Refearch. y.
pag. 167.—Spreng. in Sohrad. Journ. Botan. 1800. ;
vol. 2. pag. 236. — Perf. Synopf. Plant, vol. 1.
pag.269.
C’éft un arbriffeau dont les tiges font grimpantes,
& s’appuient fur les arbres qui les avoifinent :
fes rameaux font garnis de feuilles oppofées, ovales,
nerveufes, entières à leurs bords, glabres ,
acuminées à leur fommet. Les fleurs font difpofées
en panicule ; la corolle urcéolée ; un appendice
cylindrique, entier à fes bords, placé autour
de l’ovaire ; les étamines au nombre de cinq, inférées
au fond de là corolle, terminées par des
anthères en flèche ; un feul ftyle; un ftigmate. Le
fruit confifte en deux follicules à une loge, à deux
valves , contenant plufieurs femences éparfes dans
la fubftance pulpeufe qui remplit les follicules.
On a fait.de cette plante un genre particulier
qui appartient à la famille des apocinées , & qui a
des rapports avec les tabern&montana & les pergu-
laria. Son caractère eflentiel eft d'avoir :
Une corolle urcéolée y cinq étamines y un ovaire environné
d’un appendice cylindrique y deux follicules a
une feule loge, a deux valves, contenant plufieurs
femences renfermées dans une pulpe.
Cet arbriffeau croît dans les Indes orientales.
T> Il fournit par des incifions à fon écorce, un
lue laiteux qui fe durcit à l’air, & qui offre les
mêmes qualités que le caoutchou ou gomme élaftique
, qu’il peut très-bien remplacer. Les Chi- ;
nois en font leurs bagues élaftiques. On fait aujourd’hui
que la gomme élaftique n’eft point le
produit d’un feul arbre , mais qu’on peut également
la retirer du cecropia peltata , du jatropha
elafiica , de l'hive'a guianenfis , de Yarêiocarpus in-
tegrifolia , de l’hippomane biglandulofa & de plll-
fleurs autres.
URCHIN. Hydnum. Hericium. Genre de plantes
acotylédones, cryptogames, de la famille des
champignons , qui a des rapports avec les auriculaires
& les agarics (bolctus Linn.) ; qui comprend
des fongofités charnues ou coriaces, quicroiffent
fur la terre ou fur les troncs d’arbre. t
Le cara&ère eflentiel de ce genre confifte dans :
Des fubflahces fongueufes , dont la furface inférieure
ou quelquefois la fuperieure efi hérifiee de pointes
cylindriques , quelquefois lamelleufes , plus ordi- *
nairement dirigées vers la terre y les femences fituees
vers l ’ extrémité de ces pointes.
Obfervations. Lorfque M. de Lamarck a traite
ce genre, vol. 1. pag. 385, fous lenomd’érinace,^
il fe bornoit alors à très-peu d’efpèces, & ce fa-
vant l’avoit divifé en deux genres, dont le principal
caractère confiftoit, pour lesérinaces ( hydnum),
en un chapeau pédiculé, & pour les urchins {fie-,
ricium ) , en un chapeau feflile ; les autres caractères
font la plupart communs aux deux genres, &
le premier eft fi peu confiant, qu’il ariive, dans
quelques efpèces, que leur bafe, félon certaines
circonftances, fe prolonge en un pédicule plus
ou moins prononcé. Ce caractère ne peut donc
rigoureufement former qu’ une foudivifion. En
réunifiant ici ces deux genres de M. de Lamarck,
i je préfenterai pour le premier qu’il a traité (les
érinaces , hydnum), plufieurs efpèces découvertes
depuis, & je renverrai, pour les autres efpèces, à
ladefeription qui en a été donnée, à moins que je
n’aie quelques nouvelles obfe rvations à y ajouter.
M. Perfoon a diftri-bué les hydnum en trois fou-
divifions principales; favoir : 1-s hydnum proprement
dits , les hericium , les odontia, auxquels on
peut ajouter quelques efpèces de fon genre fyfio-
; tréma , en prenant pour caractère générique 6c efi-
! fentiel des urchins les pointes dont leur furface inférieure,
& quelquefois même la fuperieure eft
hériffée. Bulliard les avoit réunis en un feul genre,
ainfi que M. Decandolle : nous avons cru cette
diftribution plus naturelle en employant lés foudi-
vifions convenables, quoiqu’ elles préfentent des
efpèces d’un port un peu different. Les unes font
compofées d’un chapeau très-apparent, de forme
variable, fupporté par un pédicule quelquefois
très-court, plus ou moins épais; les autres.font
fefliles, & leur chapeau eft fouvent attaché par un
de fes bords ; il eft fo litaireo u bien plufieurs
font réunis enfemble par imbrications, les uns au
deffus des autres : enfin un grand nombre d’autres
efpèces s’offrent fous la forme de larges plaques ,
adhérentes par une de leurs furfaces, en totalité
ou en partie , au tr'one des arbres , fur de vieux
bois, très-rarement fur la terre , munies à l’ autre
furface de dents ou de pointes, dont la bafe ou la
partie inférieure eft fouvent tubulée ou en forme
de pores, comme dans les boletus Linn.
|E S P È C E S . — H e r i c i u m .
* Champignons rameux y point de chapeau difiinSl.
1. U rchin tête de Médufe. Hydnum caput Me-
duf&. Perf.
Hydnum albo-grifeum 3 carnojum 3 tmneo crajfo