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rougeâtre en dehors > Jes pétales en ovale ren-
verfé.
Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpérance.
On la cultive au Jardin des Plantes de Paris. if
3.. Wachendorfe velue. Wackendorfia kir-
■ fita, Thunb.
Wackendorfia fcapopolyfiachio 3 paniculâ patente ;
foliis enfiformibus , trinerviis , plicatis, viliofis.
Thunb. Prodr. pag. 11. — Willd. Spec. Plant,
vol. r. pag. 249. n°. 3 .— Perf. Synopf. Plant,
vol. 1. pag. ƒ 4.
Sifymbrium ramofum, Atkiopicum. Breyn. Cen-
tur. pag. 8y. tab. 37.? — Rudb. Elyf. pars 2. pag.
13. hg. 10.
Ses racines font tubéreufes & tuniquées. Il en
fort une hampe droite^ velue , haute d’environ
un pied & demi, cylindrique à fa bafe, triangulaire
à la partie fupérieure, qui fupporte les fleurs}
les feuilles radicales font piiffées, en forme d’épée
, glabres à leur bafe, velues vers leur partie
fupérieure , infenfiblement rétrécies vers leur
fommet, marquées de trois nervures longitudinales,
plus faillantés que les autres j les feuilles
caulinaires éparfes, fort petites. Les fleurs font
difpofées en épis panlculés , étalés, fitués à l'extrémité
des hampes j les pédoncules fupportant
quatre à cinq fleurs, toutes tournées du meme
côté , pédicellées, accompagnées de bradées velues
, lancéolées. La corolle elt d’un pourpre-violet
i l’ovaire velu.
Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpérance.
4. W achendorfe à feuilles de graminée.
Wackendorfia graminifoda. Linn. f.
Wackendorfia caule polyfiachio, kirfuto ; foliis
enfiformibus , canaliculatis 3 glabris. Linn. f. Suppl, p. iôi.-—Lam.Illuftr. Gen. vol. 1. p. 127. n°. 597.
Wackendorfia ( graminea ) , fcapo polyfiachio ,
paniculâ patente j foliis enfiformibus , canaliculatis 3
glabris. Thunb. Prodr. pag. 12. — Willd Spec.
Plant, voî. 1. pag. 249. n°. y .
Cette plante a des hapipès droites'/fimples, cylindriques
à leur partie inférieure. Lei feuilles ra-:
dicales s’engaînent les unes les autres, & enveloppent
la partie inférieure des hampes} elles
font étroites, alongées, allez femblables à celles
des graminées, glabres, nerveufes , entières,
aiguës à leur fommet 5 les caulinaires petites,
éparfes, peu nombreuses. Les fleurs font difpofées
en une panicule étalée, compofée de plu-
fieurs épis partiels j les pédoncules alternes.
Cettè plante croît iu Cap de Bonne-Efpérance.
£Ue y eft rare, d’après le rapport de Thunberg, y
W A H
J* W achendorfe fluetre. Wackendorfia tt~
ne//<*.->Thunb.
W^achendorfia fcapo fubpolyfiachio , paniculâ pa*
tente ,• foliis linearibus 3 trinerviis , glabris. Thunb.
Prodrom. pag. 12. — Willd. Spec. Plant, vol. 1.
pag. 249. n°. 4.
Ses hampes font droites, prefque cylindriques,
accompagnées, à leur bafe, de feuilles engainées
les unes dans le» autres par leur partie inférieure,
étroites, linéaires, entières, glabres à
leurs deux faces , marquées de trois nervures plus
Taillantes > les feuilles caulinaires petires , peu
nombreufes, éparfes. Les fleurs font difpofées en
une panicule étalée , compofée de quelques épis
partiels.
Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpérance.
WAHLBOME. Waklbomia. Genre de plantes
dicotylédones, à fleurs complètes, polypétalées,
régulières, de la famille des rofacées, qui a de
grands rapports avec les retracera, & qui comprend
des arbriffeaux exotiques à l’Europe , à
feuilles f.mphs, alternes, munies de ftipules, &
dont les fleurs font difpofées en une forte d’om-
bellé.
Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir :
Un calice a quatre découpures profondes ; quatre
pétales 3 un grand nombre cl étamines ,• quatre fiyles ;
un fruit oblong.
C a r a c t è r e géné r i que .
Chaque fleur offre :
i° . Un calice perfiftant, divifé jufqu’à fa bafe en
quatre folioles ovales-oblongues, obtufes.
2°. Une corolle compofée de quatre pétales ovales,
de la longueur des folioles au calice.
3*. Un gtand nombre d’étamines, dont les fila-
mens font capillaires, un peu inégaux, inférés fur
le réceptacle, fupportant des anthères petites,
prefque globuleufes.
4°. Quatre ovaires ( ou un feul ? ) furmontés de
quatre ftylès perfiftans, fubulés, terminés par des
ftigmates courts.
Le fruit eft. une capfuîe oblongue. ?
Obfervdiions. Il paroît que Thunberg n’a pu ob-
ferver qu’imparfaitement le fruit de cette planté,
qui a tant de rapport avec les tetracera, que les
caractères ci-dettus énoncés feroient infuffifans
pour la faire diftinguer comme genre. Il eft très-
probable qu’elle doit être réunie aux tetracera;
très-probable auflî, d’après les quatre flyles, que
le fruit doit confifter en quatre capfules. Nous
f avons vu, à l’article T ëtracera , que le nombre
W A L
des étamines & les autres parties de la fructification
varioient de quatre à fix , & qu’elles ne
pouvoient, fous ce rapport, fournir de caractère
générique.
E s p è c e .
Wa h l b o m e des Indes. Waklbomia indica.
Thunberg.
Waklbomia foliis altérais, ovato-acuminatis , den-
tatisi floribus fubumbellàtis, terminalibus. ( N. )
Waklbomia indica. Thunb. ACt. Holm. 1790.
pag. 203. tab. 9. — Willden. Spec. Plant, vol. 2.
pag. 1244. — Lam. Uluftr. Gener. tab. 485.
Cet arbrifleau a des tiges droites, cylindriques,
divifées en rameaux alternes, droits, étalés, médiocrement
cylindriques, couverts de poils cendrés
, garnis de feuilles alternes, médiocrement
pétiolées, ovales-elliptiques, prefque lancéolées,
vertes en deflus , plus pâles en deflbus, étalées,
un peu velues, longues d’environ trois pouces,
entières â leur partie inférieure , lâchement dentées
en fcie à leurs bords fupérieurs, acuminées à
leur fommet, rétrécies à leur bafe en un pétiole
court, accompagnées de petites ftipules feifiles,
lancéolées, caduques.
Les fleurs font difpofées, â l’extrémité des rameaux,
prefqu’en ombelles Amples ou compo-
féesj chaque ombelle d’environ quatre fleurs} les
pédoncules alongés, cylindriques, filiformes, étalés,
un peu velus, ainfi que Les pédicelles, dépourvus
de bradées. Le calice eft divifé en quatre
folioles ovales-lancéolées , à peine aiguës } la corolle
compofée de quatre pétales affez femblables,
par leur forme, aux folioles calicinales, & de la
même longueur} les étamines nombreufes, un peu
plus courtes que la corolle} quatre ftyles perfiftans.
Cet arbrifleau croît aux Indes orientales , à l'île
de Java. T>
W A L A N. IchthyoStonos montana. Walan.
Rumph. Herb. Amb. vol. 3. pag. 214. tab. 139.
Grand arbre des Indes, que l’on n’a pas encore
pu rapporter à fa famille naturelle ni à aucuu
genre connu, n’ayant pas, fur fa fructification,
des détails fuffifans. Son tronc eft droit, fort
élevé, revêtu d’une écorce épaiffe, fragile, d’un
roux-pâle } fon bois blanc, de couleur brune<dans
le coeur des vieux troncs, folide & compacte } les
racines très-amples, de couleur rouge, ainfi que
la bafe du tronc ; les ranheaux épais, cylindriques,
alternes, noueux, tuberculés, garnis de feuilles
pétiolées, alternes, peu diftantes, fituées vers
l’extrémité des jeunes rameaux, glabres à leurs
deux faces, épaiffes, fort amples, ovales, rétréw
a l 785
ciès à leur bafe, .aiguës, prefque mucronées à,leur
fommet} quelques-unes obtufes, légèrement échaiv
crées, entières à leur? bords, longues de huit ï
dix pouces, fur trois ou quatre de large.
Les fleurs ne font point connues. Le fruit- con-
fifte en une pomme au moins de la groflëur & d«
la forme d’une orange , un peu plus aiongée, terminée
à fon fommet par une petite pointe : accompagnée
à fa bafe d'un calice court, campanulé ,
d’une feule pièce, denté à fes bords,ptuoerculé.
Cette pomme eft d’abord de couleur jaune } elle
rougit enfuite, & devient noire quand elle, eft
mûre. Son intérieur eft occupé par une pulpe
fèche & fongueufe, d’un jaune-pâle, d’une faveur
fade, contenant dans fon milieu, vers le fommet
de la pomme, quatre, quelquefois cina gros offe-
lets, dont fouvent plufieurs avortent. Ils font planes,
un peu ridés , longs de deux pouces, fur un
de large, échancrés à leur fommet, de couleur
brune. Ces fruits font fupportés par un pédoncule
court, épais, latéral, recourbe, fouvent bifide
& à deux fruits. Rumphe a fait deffiner, avec ces
fruits, une petite fleur qui paroît avoir quatre
pétales arrondis, mais il n’en parle point dans le
texte.
Cet arbre croît à l’île d’Amboine, fardes montagnes
, dans les grandes forêts*.-IL eft rare , &
donne fes fruits dans le mois d’o&obre. <
Les habitans de l’île d’Amboine fè fervent de
l’écorce des racines du walan pour prendie les
poiflons. Ils la réduifent en poudre avec beaucoup
d’appareil & de cérémonies ridicules & fuperf-
titieufes. Cette pülvérifation fë fait, avec une
pierre, par une feule perfonne } les autrv s , pendant
l’opération , reftent couchés en cercle dans
le plus grand filence, fâifànt fcmbfânt de dormir,
& n’ayant pas la permiflion de touflers, de cracher
ou de parler, jufqu’à ce que l'un d’eux, coptre-
faifant le chant du coq, leur ait donné le fignal
du réveil. Tous alors fe relèvent. Ort rèmplit des
petites corbeilles de cette poudré, dont on ne fait
ulage que le lendemain après le chant.du coqi-&
toujours avec de nouvelles cérémonies. Dès qu’on
l'a jetée dans l’eau, le poiflon qui s’ y Trouve (tunage
à demi-mort : on peut les manger fans en
éprouver aucune incom'htodtté j, maïs ïfs ne peuvent
être confervés, 8rfe corrompent en très-péh
de tems. Ceux qui fe baignent dar.s l’eau dans laquelle
on a jeté de cette poudre, éprouvent une
légère démangeaifon à la peau. La poudre fèche
affeéte les yeux, & y occafionne de l’inflammation.
Les Indiens font perfuadés que ceux qui font
accoutumés à faire cette pülvérifation, n’en font
point du tout incommodés} aufli ce foin eft-il
réfervé à quelques familles particulières. C'eft
probablement à cette même opinion qu’il faut rapporter
l’origine d’une partie des cérémonies qu’ils
ont établies pour cette opération.