
tués. La corolle eft papillonacée; fon étendard
très-entier; fa carène à deux pétales, de la longueur
des ailes, point frangée ; les filatnens des j
•-étamines filiformes ; l’ovaire velu; le ftyîe fortement
recourbé, ainfi que les étamines > le ftigmate
aigUi Le fruit eft une gouffe ovale , acuminée à !
fes deux extrémités, chargée de poils tortueux, t
très-hygrométriques; une feule loge à deux valves I
jaunes; fix à dix femences brunes, liffes, comprimées,
en forme de rein.
Cet arbufte a été découvert par M. de Labil- j
lardière au cap Van-Diémen , dans la Nouvelle- |
Hollande. fj ( Defcript. ex LabilL )
4. Zorille épineufe. Gompholobium fpinofum. j
Labill.
Gompholobium aphyllum , ut fpinA fubdichotomA
firiatum. Labill. Nov. Ho H. Plant, vol. i.pag. 107. j
tab. 13 6.
Cet arbufte eft très-remarquable par fes rameaux ;
dépourvus de feuilles & par fes pédoncules dicho- j
tomes, perfiftans, & courbés avec une pointe en ;
forme d’épine. Ses tiees font hautes d’environ !
trois à quatre pieds, droites, cylindriques, du- I
fes , très-elabres, très-rameufes ; les rameaux alternes
U diffus, roides, étalés , glabres , ftriés ,
médiocrement ramifiés , privés de feuilles, con-
fervant tes pédoncules communs, fimples, plus
ordinairement dichotomes , divergens , fermes ,
fubulés, à cinq firies , droits ou courbés, terminés
par une pointe en épine*
Les fleurs font, ou folitaires ou deux enfem-
ble, portées fur un pédicelie court, cylindrique,
Ibyeux, ainfi que le calice : ce dernier a fes découpures
linéaires-lancéolées, acuminées. L’étendard
de h corolle eft échancré, un peu plus court
ijue les ailes ; la carène bifide ou à deux pétales,
point frangés ; les filamens des étamines libres,
inégaux, fubqîés, terminés par des anthères à
deux loges ovales ; l’ovaire ovale-oblong, pileux ;
le ftyîe comprimé & fubulé ; le ftigmare aigu. Le
fruit eft une gouffe un peu ventrue, ovale-oblon-
gue, piLufe tant en dedans qu’en dehors, à une
loge , à deux valves, contenant deux à quatre fe-
mences réniformes.
Certe plante croît à la Nouvelle * Hollande ,
dàns la terre Van-Leuwin , où elle a été découverte
par M . de Labillardière. T? ( Defcript. ex
labill. )
ZÔRNIA. Ce genre, peu diftinêfc des hedyfa-
ru*n, a été établi par Waltherius, adopté par
Gmelin , par Michaux , &c. ; il a pour caractère
effenciel :
Un calice campanule . à deux livres : une corolle
papillonacée ; t étendard en coeur, rabattu ,* dix êta'
mines diadelpkes j les anthères alternativement ob-
longues & globuleufes ,• une goujfe hifpide, articulée.
Les iornia ont été réunis dans cet ouvrage, aux
kedyfarum. ( Voye1 Sainfoin à quatte feuilles ,
vol. V I , pag. 405. )
ZOSTÈRE. Zoftera. Genre de plantes mono-
cotylédones, à fleurs incomplètes, monoïques
ou dioïques, de la famille des aroïdes, qui a des
rapports avec les callay & qui comprend des herbes
qui habitent le fond des mers, y frL&ifient
fans s’élever à la furface des eaux ; elles ont des
feuilles fimples, étroites, fort longues, vaginales
à leur bafe ; la fructification renfermée dans la
gaîne des feuilles, qui remplit la fonction de
fpathe.
Le caractère elfentiel de ce genre eft d’avoir :
Des fteurs monoïques ou dioïques j un fpadice linéaire
, garni vers fon. fommet, à fa face extérieure
, d‘anthères prefque fejfiles , & a fa partie inferieure
de fiigmütes fimples ; une capfule a une feule
femence ,• point de calice ni de corolle.
C ara c t è re générique.
Les fleurs font monoïques, quelquefois dioïques
; elles font renfermées dans la gaîne des
feuilles, qui fait l’ office de fpathe, placées à la
face extérieure ; un fpadice linéaire, dont les fleurs
mâles occupent la partie fupérieure, & les fleurs
femelles l’inférieure.
* Les fleurs mâles, placées vers l’extrémité du
fpadice, offrent :
i° . Un calice & une corolle nuis.
2°. Plufieurs étamines ; les filamens à peine fen-
fibles ; les anthères prefque feffiles | ou bien une
feule étamine portée à l’extrémité d’un filament
faillant, terminé par une anthère à quatré loges ,
ou quatre anthères conniventes.
* Les fleurs femelles, fituées à la partie inférieure
du fpadice, offrent :
i°. Un calice & une corolle nuis.
20. Des ovaires ovales, comprimés, légèrement
pédicellés ; un ftyîe à peine fenfible ; un ftigmate
fubulé, bifide.
Le fruit confifte en une capfule membraneufe ,
monofperme.
Une femence elliptique, comprimée, dépourvue
de périfperme, munie d’un vitellus blanchâtre,
un peu charnu. U embryon eft filiforme, courbé en
crochet.
Obfervations,
Qbfervations. La difficulté d’obferver convenablement
les fleurs des \oftera qui ne fructifient
que dans le fond des mers, & qu’on ne peut
rencontrer qu’autant que les vagues les jettent
fur le rivage , avoir fait introduire dans ce-genre
plufieurs efpèces qui en offroient bien les caractères
extérieurs, mais qui en différoiertt par leur
fructification, devant même entrer dans une autre
famille. Caulini, favant napolitain, a donné
fur ces plantes, dans les Annales botaniques d*Uf-
teri j un Mémoire très-curieux, duquel il réfulte
que les [oftera de Linné doivent former deux &
même prefque trois genres différens ; mais, dans
les çhangemens qu’il a faits aux noms des genres,
il a donné aux vrais [oftera de Linné le nom de
phucagrofiis, employé par Théophrafte, & il a con-
ferve le nom de [oftera pour un nouveau genue,
qui ne pouvoit refter parmi les [oftera de Linné.
M. Decandolle, dans la Flore frunçaife, l’a nommé
caulinia; Wïlldenow a employé la même dénomination
pour un autre genre voifîn des naïas.
Enfin, nous donnons ici le nom de zoftera y ainfi
que l’ont fait Willdenow & Decandolle, aux vrais
X?flfira de Linné :,ce font le phucagrofiis de Cau-
fini. Je n’ai pas cru devoir en féparer le pfiuca-
groftis major y Caulini, quoique fes fleurs foient
dioïques. Quant aux efpèces de Forskhall, que
nous avons ajoutées à ce genre, comme la fructification
n’a pas encore été obfervée,ileft évident
qu’elles ne peuvent y être admifes que d’après
leur porc, jufqu’à ce que les fleurs foient connues.
:
E s p è c e s .
, .1. Zostère marine. Zoftera marina. Linn;
Zoftera floribus monoicis ; foliis integerrirfiis 3 fub-
trineryiisj caule teretiufculo. (N.) Vahl, Enum.
Plant, vol. 1. pag. 14. — Willden. Spec. Plant,
vol. 4. pag. 179. n°, .1.
. Zoftera marina. Linn. Spec. Plant, vol. 2. pag.
1374. — Iter Wgoth , pag. 166. tab. 4. fig. 1. —
Lam. 111. Gen. tab. 737.
Zoftera marina , perieàrpiis fejfilibus. Linn. Syft.
veget. pag. 829. — Gronov. Virg. 142. — Sco-
pol. Carn. n°. 1140.— (Eder, Flor. dan. tab. ry.
- - Hoffm. Germ. 321. — Roth, Germ. vol. I ,
P.aS* ÿ f e — vol. I I , pag. 414. — Gærtner, de
FruCt. & Sem. vol. 1. pag. 76. tab. 19.— Poiret,
Voy. en Barbarie, vol. 2. pag. 253.
Zoftera marina, floribus monoicis , foliis inte-
gerrimis y caule teretiufculo. Decand. Flor. franç.
vol. 3. pag. 154. n°. 1817, & Synopf.Plant, gall.
pag.. 149.
Alga marina. Lam; Flor. franç, yol. 3. pag. 5 3S^r . j
Botanique. Tome V lll.
Ruppia foliis linearibus, obtufis. Moehr. T ranf.
Philof. ann. 1741. pag. 217.
Fucus y feu alga marina graminea , atiguftifolid ,
feminiferat ramofior. Rai, Angl. vol. 3. pag. 52.
Alga di foglie angufte. Gin. Adriat. pag. 26.
tab. 28. n°. 64.
Phucagrofiis minor. Qaulin. de Phucagr. Annal.
LTfter. 10. pag. 44.
Vulgairement algue marine.
Cette plante a des tiges glabres, un peu cylindriques
, prefque farinenteufes , peu épaifles,
noueufes : c’eft une forte de fouche qui , de
chacun de fes noeuds, produit des radicules fimples,
très-longues, filiformes, defeendantes, &
des feuilles graminiformes, alongées, étroites,
linéaires, à peine larges de deux lignes , longues
de fix ou huit lignes & plus , rétrécies & un peu
obtufes à leur fommet, glabres, ftriées, d’un
vert-foncé, très-entières, vaginales à leur bafe.
Ces feuilles, d’après l’obfervation de Willdenow',
varient beaucoup par leur forme, furtout dans
la mer Baltique : tantôt elles font marquées de
trois nervures longitudinales plus ou moins prononcées;
tantôt elles n’en ont qu’une. Elles varient
également dans leur longueur & leur lar-
|eur.
Les fleurs font monoïques ; les feuilles s’en-
tr’ouvrent à leur partie.inférieure , &préfentent
alors une forte de fpathe fendue latéralement,
dans iaquelle eft placée un fpadice plane, étroit,
linéaire, portant, à fa face antérieure, les fleurs
toutes tournées du même côté. Les fleurs mâles,
dépourvues de calice & de corolle, confiftent en
étamines folitaires, prefque feffiles, placées à la
partie fupérieure du fpadice , tandis que les fleurs
femelles , fituées à la partie inférieure de- ce.
même fpadice , font continuées par des ovaires-
prefque (effiles, furmontés d’un fl y Le capillaire,
à demi bifide, auquel fuccèdent de petites capables
ovales, un peu comprimées, prolongées ert,
bec, membraneufes, diaphanes, à une feule loge,-;
renfermant une femence elliptique , comprimée ,
ftriee, lenticulaire , un peu rouflfeâtre.
Cette plante croît dans les mers méditerranées.
? ( v.)
Cette efpèce, ainfi que la plupart de celles qui
fuivent, eft employée , dans les contrées maritimes,
pour emballer les bouteilles & les objets
cafuels ; ce qui lui a fait donner par les Anciens
le nom d'alga vitriariorum. En Hollande , où elle
porte le nom de wier, on s’en fert pour fabriquer
des digues. Dans le Nord, on en couvre les chaumières,
& on remplit avec fes feuilles les fentes
des murs ; elles durent très-long-tems. Elles paffent
pour un très-bon engrais, & font employées