rienfis folio 3 fpicâ lavenduU. Dillen , Hort. Elth.
pag. 406. ta b. 3Q0. fig. 387.
Ses racines produifent des tiges droites, tétra-
gones, hautes de cinq à iix pieds , rameufes, finement
ftriées , très-rudes au toucher ; les rameaux
oppôles , alongés, élancés , axillaires. Les
feuilles font fefhles , oppofées, amplexicaules,
étroites, lancéolées, fort disantes les unes des
autres, furtout celles des rameaux5 longues de
trois a quatre pouces , fur à peine un pouce de
large, ridées, à grolfes nervures très-fermes,
dJun vert-pâle, plus ou moins velues, principalement
à leur face inférieure , dentées en fcie à
leur contour, aiguës à leur fommet
.. Les épis font courts, terminaux, prefque fafcicu-
lés 5 leurs principales divifions roides , oppofees 3
chaque épi épais, cylindrique, compofé de fleurs
nombreufes, fefliles, très-ferrées, imbriquées ,
pubefeentes, munies de b radiées concaves, lancéolées
, lubulées, preiqu’auflî longues que le calice
j celui-ci eft pubefeent, fouvent coloré par
un bleu-foncé. La corolle eft petite, de couleur
bleue, tubuîée, divifée à fon limbe en cinq lobes
inégaux.
Cette plante croît dans les environs de Buenos-
Ayres. On la cultive au Jardin des Plantes de
Paris. y. ( V. v.)
•' '14 . V erveine diffufe. Verbena difufa. Hort.
Parift f . . .
Verbena fpicis longiffiniis , Iaxis, paniculatis ,
y aide diffufis y Jolïis ovato-lahceolatis, Jubpubefcen-
tibus j jerratis y caule futefeente, fuoglabro. (N. )
/S. Eadem , coule kirfuto; fpicis ereêiis , vix dif-
fufis.
L’un des principaux caractères qui diftinguent
.cette efpèce, confifte dans fes épis très-grêles
qui s’alongent confidérablement après la florai-
fon, fe divergent & s’étalent en une panicule dif-
_fufe. Ses tiges font droites, quadrangulaires, un
peu rudes, prefque glabres , ftriées, rameufes ;
les rameaux axillaires, oppofés ; les feuilles pé-
tiolées , oppefées, ovales-lancéolées, minces, un
-peu membraneufes, vertes, plu» pâles en deflous,
pubefeentes & douces au toucher , principalement
dans leur jeunefle 5 acuminées à leur fom- i
met;, dentées en fcie; les dentelures un peu larges
, aiguës, munies en deffous de nervures un
peu faillantes & réticulées, longues de trois pouces
& plus, larges à peine d'un pouce & demi,
décurrerites fur le pétiole.
Les épis font terminaux , oppofés , paniçuîés,
très-grêles, filiformes,, d’un port différent, félon
que la floraifen ëft plus ou moins avancée ; d’abord
courts & droits avec de s fleurs fefhles. médiocrement
diftantes au moment où ils commencent à
fleurir ; ils s*a!ongent enfuite confidérablement,
s’étalent & forment une panicule très-lâche,
ayant des fleurs très-écartées les unes des autres,
petites, accompagnées d'une b radiée aiguë, à peu
près auffi longue que le calice. La corolle eft fort
petite, un peu purpurine} les femences, au nombre
de quatre , brunes, luifantes, rempliffent le
caifce qui les contient.
Cette plante eft cultivée au Jardin des Plantes
de Paris} elle croît dans l’Amérique feptentric-
nale. f> ( V. f. in luth. Desfont. )
La variété £,qui pourroit bien être une efpèce,
& que j’ai obfervée dans l’herbier de M. Desfontaines,
a fes tiges velues-, fes feuilles bien moins
douces au toucher ; fes épis plus nombreux, prel-
que fafciculés, point diffus. J’y ai d’ailleurs reconnu
les autres cara&ères de la plante que je viens
de décrire.
ij* Verveine à maffiie. Verbena clavata. Ruiz
& Pav.
Ver. hena tetrandra, foliis fenis quinifve b?for mi-
bus y fioribus capitato-umbellatis , antheris Juperie-
ribus dorfa clavatis. Ruiz & Pav. Flor. peruv. vol. I .
pag. z i. cab. 33. fig. B.
Il s’élève des mêmes racines plufieurs tiges
droites, ligneufes, velues , cylindriques, très-^ra-
meiifes, blanchâtres, nues à leur partie inférieure}
les rameaux oppofés , très rapprochés j les feuilles
prefque verticillëes, au nombre de .cinq à fix à
chaque verticille, cunéiformes} les unes entières ,
linéaires-Iancéolées, roulées à leurs bords j les autres
bifides , quelquefois trifides, médiocrement
velues, un peu ciliées , longues à peine d’un
pouce.
Les fleurs font fefliles, terminales, réunies en
tête, en forme d’ombelle, munies chacune d’une,
quelquefois de deux bractées linéaires, oblongues,
velues & ciliées. Le calice eft tubulé, à cinq angles.,
terminé par cinq dents aiguës > la fupérieure
un peu plus courte. La corolle eft d’un- rouge-
pourpre } le tube une fois plus long que le calice,
recourbé , dilaté à fa partie fupérieure } le limbe
divifé en cinq lobes inégaux; quatre filamens fu-
bulés, didynames; les anthères en coeur, fagittées,
à deux loges, fiirmontées d’un petit filet terminé
en mafiue ; un ftigmate à deux lobes inégaux,
quelquefois à trois dents; quatre femences oblongues,
concaves intérieurement, convexes en dehors
, renfermées dans le calice.
Cette plante croît au- Pérou , dans les terrains
fabloneux; elle fleurie dans les mois d’août & de
feptembre, ( Defcript. ex Ruiç & Pav. )
16. Verveine hifpide. Verbena hifpida. Ruiz
& Pav.
Verbena tetrandra -, fpicis ternis , cylindricis j foliis
ovatis oblongifque, integris & fubtrifidis, pro-
funde Jerratis, femiamplexicaulibus. Ruiz & Pav.
flor. peruv. vol. 1. pag. zz. tab. 34. fig* A.
Ses racines font fibreufes ; elles produifent plufieurs
tiges herbacées, hifpides, étalées, hautes
d’un pied , rameufes , tétragones , garnies de
feuilles oppofées, quelquefois ternées, fefliles ,
à demi amplexicaules, rétrécies & comme décur-
rentes à leur bafe, ovales-oblongues ou lancéolées,
entières ou prefque trifides, ridées, très-
veinées , profondément dentées en fcie, hifpides;
les dentelures fouvent inégales, longues de deux
ou trois pouces, fur un pôuce de large.
Les fleurs font très-ferrées , réunies fur des
épis terminaux , ordinairement au nombre de trois
à chaque rameau , épais, cylindriques , droits ,
longs de deux ou trois pouces; les deux latéraux
beaucoup plus courts, longuement pédoncules ;
celui du milieu plus long ; fon pédoncule court ;
chaque fleur feflîle, féparée par unebraétée à demi
lancéolée , ciliée , plus longue que le calice. Celui
ci eft tubulé, à cinq angles , à cinq dents aiguës
, un peu purpurines ; la corotle irrégulière ;
le tube recourbé, de couleur pourpre, plus long
que le calice ; le limbe d’un bleu tendre , à cinq
lobes profonds , inégaux, échancrés à leur fommet;
quatre étamines; un ftigmate à deux lobes
irréguliers ; quatre femences oblongues, fillonées.
Cette plante croît au Pérou , dans les terrains
arides & crayeux ; elle fleurit aux mois de mars &
d’avril. ( Dejtript. ex Rui£ & Pav. )
VESCE. Vicia. Genre de plantes dicotylédones
, à fleurs complètes , polypétalées , irrégulières,
de la,.famille des légumineufes, qui a des
rapports avec les orobes & les lentilles, & qui
comprend des herbes tant exotiques qu’indigènes
de l’Europe, à tiges droites ou grimpantes, à
feuilles ailées; les folioles petites &.nombreufes;
les ftipules petites ; les pétioles terminés par des
vrilles rameufes.
Le caractère eflentiel de ce genre eft d’avoir :
Un calice tubuleux, a cinq dents i les-deux fupé-
rieures plus courtes y une corolle papillonacée y dix
étamines diadelphes y un fiyle filiforme , formant un
angle droit avec tovaire , velu en dejfous vers le fom-
mèt y une goujfe oblongue, a plufieurs femences.
C a r a c t è r e g é n é r i q u e .
Chaque fleur offre :
i°. Un calice monophylle, tubuleux, à cinq découpures
ou à cinq dents; les deux fupérieures
plus courtes & conniventes.
z°. Une corolle .papillonacée , dont l'étendard
eft ovale, muni d’un onglet élargi & alongé, d'un
limbe échancré, rabattu à fes côtés; les deux a ir
les droites, oblongues, à demi en coeur, onguiculées,
plus courtes que l’étendard; la caréné plus
courte que les ailes, partagée en ds.ux, longuement
onguiculée.
30. Dix étamines diadelphes, dont les filamens
fupportent des anthères droites, arrondies, à quatre
filions.
40. Un ovaire libre, alongé , comprimé, linéaire,
furmonté d’unftyîe court, filiforme, formant
un angle droit avec l’ovaire, velu en deffous
vers le fommet, terminé par un ftigmate obtus.
Le fruit confifteen une gonfle oblongüê, coriace,
à deux valves, à une feule loge , renfermant
plufieurs femences arrondies ou quelquefois
ovales, dont l’ombilic eft latéral , ovale eu linéaire,
quelquefois terminal (dans, la fève ).
Obfervations. On ne peut difeonvenir que les
vefees ne foient, parleur port, très-bien diftiliguées
des orobes, des geffes & des pois ; mais ces
genres le font peu entr’eux par les caractères de
leur fruéliheation, & ils ne font faciles à recon-
noître que par leurs caractères fecondaires. Les
vefees fe font remarquer par leurs folioles nombreufes
, prefque toujours alternes ; par leurs fleurs
affez’ grandes, & par ie nombre de leurs femences.
( Voye{ les obfervations à la fin du caraClère
générique de l’article Orobe. ) Plufieurs bota-
niftes ont féparé h fève des vefees ; elle s’en
écarte en effet par fon port & par quelques-uns
des caractères de fa fruClification. Ses fol joies
font beaucoup plus grandes & moins nombreufes?
les vrilles fimples ou prefque nulles ; les goufles
bien plus großes, renflées j les femences épaifîes,
oblongues, marquées d’un ombilic terminal ; mais
comme jufqu’alors elle fe trouve feule dans fon
genre, qu’elle a d’ailleurs beaucoup de rapport
avec les geifes, il y a peu d’inconvénient à la
conferver parmi ces dernières, en la défignant
comme le type d’un nouveau genre fi l’on peut y
réunir quelques autres efpèces.
Les ers ou lentilles ( ervum) fe rapprochent
beaucoup des vefees; ils n’en (ont que très-peu
diftingués. Ils ont en général les fleurs beaucoup
plus petites, le calice prefqu’aufli long que la cor
rolle, & des femences peu nombreufes. Ce dernier
caraClère peut être confidéré comme le meilleur,
les premiers étant plus variables; c’efl ce
qui a déterminé plufieurs auteurs modernes à réparer
les ers, & à faire rentrer parmi les vefees
plufieurs efpèces à grandes fleurs ou à femences
nombreufes , telles que Y ervum motiantkos , ervum
ervilia , ervum folonienfe Linn. , Lathyricus bitkyni-
cus Linn. ; enfin Y ervum Uns Linn. La lentille a été
placée par Wiildenow avec les cicer ( les pois chi