
2°. Point de corolle , à moins qu’on ne prenne îe
calice pour elle.
5°.'Un ovaire fupérieur, oblong, furmonté d’un
ftyle plus long que le calice, à trois diviftons, ter- :
minées par des ftîgmates Amples, obtus.
Le fruit eft une capfule ovale-oblongue, mem- j
braneufe, à une feule loge, contenant une feule I
femence de même forme.
Observations. Ce genre, rapproché des refiio3zn
diffère par fes étamines monadelphes, les trois fila-
mens étant réunis en un feul. Son Calice peut être
confidéré comme corolle, félon le fyftème que l’on
adopte. Il a été établi par M. de Labiilardière. Son
nom eft tiré du mot grec fckoenodés (juncinus),
c’eft-à-dire, qui appartient à la famille des joncs.
E s p e c e .
VlRAGINE tenace. Schoenodum tenax. Labill.
Sckoenodum culmis fimplicibus , aphyllis y paniculâ
femineorum contracta , fpicis mafculorum interruptis.
Labill. Nov. Holl. Plant, vol. 2. pag. 8o.xtab. 229.
fig. 1. 2,
Ses racines font cylindriques, prefque fïmpîes,
environnées d’une écorce médullaire-fongueufe,
hautes d’un pied & plus: il s’en élève des tiges
droites , très-fimples, glabres,-cylindriques , dépourvues
de feuilles, garnies dans toute leur longueur
de gaines alternes, luifantes, ovales-obion-
gues, couleur de châtaigne, coriaces, obtufes à
leur fommet, terminées par une petite pointe
droite & roide; les inférieures imbriquées, plus
courtes, ovales, aigues5 les autres longues d’environ
un pouce.
Les fleurs font dioïques ; lés fleurs mâles difpofées,
à l’extrémité des tiges, en un épi long d’environ
trois pouces, limple, droit, compofé d’é-
pillets oblongs, elliptiques, fortant d’une fpathe
concave, élargie, obtufe, mucronée, de même
forme, mais beaucoup plus ample que les gaines,
renfermant fur chaque épillet Ax à huit fleurs faf-
ciculées ; chacune d’elles féparées par une écaille
ovale, acuminée, un peu plus longue que le calice
j celui-ci compofé de fïx folioles oblongues,
égales, à demi tranfparences. 11 n’y a point de
corolle j les trois filamens des étamines réunis ën
un feul paquet, fupportant trois anthères oblongues,
vacillantes, arquées, à deux loges, fendues
a leurs deux bouts.
Les fleurs femelles font difpofées en une pani-
cule terminale, étroite, refferrëe-, longue de trois
à quatre pouces, compofée d’épillets oblongs,
fefljles & pédonculés,munis d’éçaîllesimbriquées,
©vales-oblongues, acuminées x prefque mucronées,
lituées entre chaque fleur. Leur calice eft compofé
è t fix folioles inégales s trois intérieures égales
entr’elles, dont deux prefque planes; trois extérieures
; deux plus longues ; les deux intermédiaires
d’égale longueur, plilïees , relevées en carène.
Point de corolle ; un ovaire fupérieur oblong ; un
ftyle trifide , plus long que le calice, papilleux à
fa partie fupérieure ; les ftigmates Amples, obtus.
Le fruit eft une capfule ovale-oblongue, membra-
neufe, à une feule loge, renfermant une feule
femence ovale.
Cette plante croît dans la Nouvelle-Hollande,
au cap Van-Diémen, où elle a été découverte par
M. de Labiilardière. ( Defcript. ex Labillard. )
VIRE A. Ce genre, établi par Adanfon, Famille
des Plantes, page 112, adopté par Gærtner , de
Fruétibus 6* Serninibus, vol. 2, page 365 , porte fur
une efpèce de leontodon de Linné , & rentre dans
les leontodon de Juflieu & Lamarck, qu’ils ont réparés
des taraxacum. {Voye^ le LlONDENT ÉCAILLEUX
, leontodon fqùamofum , vol. III, page 529,
qui p.iroît être 1 e vire a hafiilis de Gærtner, le
Leontodon hafiile Linn. )
VIRECTE. Virefta. Genre de plantes dico-
' tylédones, à fleurs complètes, monopétalées ,
régulières, de la famille des rubiacées, qui a des
rapports avec les bellonia & \es' fipanaa 3 & qui
comprend des herbes exotiques à l’Europe, à
tige grêle, rampante ; à feuilles oppofées , ftipu-
lacées, & dont les fleurs font axillaires & terminales.
Le caraétèfe .effentiel de ce genre eft d’avoir :
Un calice a. cinq divifions y une petite dent entre
chaque divifiony une corolle infundibuliforme y cinq
étamines y un ftigmate bifide y une capfule a une loge y
‘plufieurs femences.
C a r a c t è r e -générique.
Chaque fleur offre :
i°. Un calice perflftant, divifé en cinq découpures
profondes, fubulées, fétacées, égales ; entre
chaque découpure une très-petite dent glan.?
duleufe.
20. Une corolle monopétale , en forme d’entonnoir;
le tube grêle, droit, trois fois plus long
que le calice ; le limbe plane, régulier, à cinq
découpures ovales, entières.
30. Cinq étaminei inférées vers le milieu du tube
de la, corolle ; les Alamens très-courts, fupportant
des anthères linéaires, fubulées, conniventes.
40. Un ovaire inférieur ou adhérent avec le calice,
globuleux , furmonté d’un ftyle AJiforme ,
terminé par un ftigmate à deux divifions fétacées.
Le fruit eft une capfule globuleufe, un peu an*
guleufe, à une feule loge, couronnée par les
découpures du calice.
Les femences font petites, affez nombreufes, an-
guleufes, ponctuées, .placées fur un feul rang, fur
un réceptacle charnu qui remplit la capfule.
Obfervations. M. Vahl, dans fes Egloga. ameri-
can& 3 a réuni à ce genre le fipanea d’Aublet ; mais
cette dernière plante a des capfules à deux loges.
E S P É C E.
V irecte à deux fleurs. Virefta biflora. L inn. f.
Virefta foliis petiolatis, ovatis , integerrimis y pe-
dunculis bvfioris j caule filiformi , repente. (N. )
Vireiïa biflora. Linn. f. Suppl, pag. 134. —
Vahl, Symbol, pars 2. p. 38. — Idem , Eglog. 2. 1. c.— Willd. Spec. Plant, vol. 1. pag. 972.
Ror.deletia ( biflora ) , caule filiformi, repente y
pedunculis bifloris. Rottb. Defcript. Plant, rar.
Surinam, pag. 7. tab. 2. ftg. 2.
C’eft une plante fort menue, qui a l’afpeét de
la mercuriale annuelle. Ses tiges font grêles, rampantes
, très-Amples, longues de Ax â huit pouces,
cylindriques, pubefcentes , quelquefois ràdican-
tes, garnies de feuilles oppofées , pétiolées, tendres,
ovales , obtufes à leur fommet, très-entières
à leurs bords , petites , veinées, décurrentes
à leur bafefurle pétiole , accompagnées dans leurs
aiffellesdeftipules fort petites, droites, fubulées.
Les fleurs dont oppofées, Atuéës dans l’aiffelle
des feuilles fupérieures, foutenues par un pédoncule
fouvent plus court que les feuilles, terminé
par deux fleurs; la fleur inférieure feffile. La corolle
eft rougeâtre , bordée à fon oriflce d’un li-
feret blanc; les capfules hifpides, globuleufes,
couronnées par les découpures du calice.
Cette plante croît à Surinam, dans les lieux
humides. O
V 1RGILIA. Virgilia. Genre de plantes dicotylédones
, à fleurs complètes, polypétalées, irrégulières
, de la famille des légumineufes, qui a
de grands rapports avec les podalyria & les fo-
phora, & qui. comprend des arbres ou arbuftes
exotiques à l’Europe, à feuilles ailées , avec-une
impaire , & dont les fleurs font difpofées en
grappes axillaires.
Le caradtère effentiel de ce genre eft d’avoir :
Un calice d*une feule pièce , a cinq dents , prefque
labié 3 une corolle papillonacée y dix étamines
libres y une goujfe oblongue , comprimée , point articulée.
C a r a c t è r e g é n é r i q u e .
Chaque fleur offre :
i°. Un calice d’une feule pièce, un peu relevé
en bofl’e vers fa bife, à cinq dents inégales,
prefqu’à deux lèvres-; les trois dents inférieures
plus longues ; les deux fupérieures un peu plus
courtes.
29. Une corolle papillonacée» à cinq pétales
irréguliers , inégaux ; Yétendard ovale, élargi ,
quelquefois échancré au fommet; les deux ailes
oblongues , plus courtes que l’étendard ; la caréné
partagée en deux pétales égaux, affez femblables
aux ailes.
30. Dix étamines libres , dont les Alamens font
fubul.es, fafciculés , de la longueur de la corolle ,
renfermés dans la carène, terminés par des anthères
ovales, un peu échancrées au fommet.
40. Un ovaire grêle, oblong, un peu comprimé
, furmonté d’un ftyle de la longueur des
étamines, terminé par un ftigmate obtus.
Le fruit conAfte en une gouffe oblongue, à deux
valves, à une feule loge plus ou moins comprimée,
point articulée, renfermant pluAeurs fer
mences planes , arrondies, adhérentes à la future
fupérieure des valves par un pédicelle très-court.
Obfervations. J’ai expofé , dans les obfervà-
tions placées à la fuite du caradtère générique des
podalyria (vol. 5 , pag. 440) les raifons qui ont
déterminé M. de Lamarck à former un genre particulier
de quelques efpèces de fophora, auquel
il a donné le nom de virgilia.
E s p è c e s .
1. V ir g il ia du Cap. Virgilia capenfis.
Virgilia foliolis numéro fi s, fubfejfilibus , ' lanceo-
latis, fubtîis inc ano -tomentofis y leguminibus ramif-
què tomentofis. (N .) — Latn. Illuftr. Gen. tab.
316. fig-
Sopkora (capenAs) , foliis pinnatis y foliolis nu•
merofis , lanceo latis, fubtiis tomentofisy caule fruti-
cofo. Linn. Mantiff. pag. 67. — Thunb. Prodrom.
pag. 79.
Sophora (oroboides), foliis pinnatisy foliolis
numerofis , lanceolatis , utrinqué attenuatis y leguminibus
racemofis, lanceolatis , comprejfis , tomentofis,
Berg. Plant, capenf. pag. 142.
Podalyria (capenAs) , foliis pinnatis y foliolis
lanceolatis , mucronatis , fubtus încanis y leguminibus
tomentofis. Willd. Spec. Plant, vol. 2. pag. 501.
n°. 1.
Arbriffeau peu élevé, qui a le port d’un amor*
pha, & dont les rameaux font cylindriques, alternes
, un peu anguleux, pubefcens dans leur jeu-
neffe, raboteux après la chute des feuilles, glabres
dans leur vieilleffe , garnis de feuilles alternes,
ailées avec une impaire, compofées d’environ