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argenté, de la longueur des fleurons, auxquels %
elles fervent de calice propre ; le réceptacle plane,
garni de paillettes fcarieufes, jaunâtres à leur
bafe , obtufes, un peu élargies à leur Commet 3
concaves 3 de la longueur des fleurons.
Cette plante croît au Pérou. On la cultive dans
quelques jardins botaniques de l ’Europe. O
( r . f )
Au rapport du Père Feuillée , les Indiens fe
fervent pour les maux de bouche, de cette plante
qu’ils mâchent, & qu’ils appellent paica-jullo.
VILLÀRESIA. Villarefia. Genre de plantes
dicotylédones, à fl urs complètes, polypétalées,
qui paroît appartenir à la famille des orangers. Il
comprend des arbres exotiques à l'Europe, à
feuilles lîmples, éparfes, pétiolées, & dont les
fleurs^font difpofées en grappes axillaires & terminales.
Le caractère effenuel de ce genre eft d’avoir :
Un calice a cinq folioles ; cinq pétales y cinq étamines
y un ftyle; un drupe à une loge , renfermant
une noix a une feule femence.
C a ra c t ère gén ér iq u e .
Chaque fleur offre :
i°. Un calice fort petit, à cinq folioles prefque
rondes , concaves, caduques , fe recouvrant les
unes les autres â leurs bords.
2°. Une corolle çompofée de cinq pétales ouverts
r ob:ongs , légèrement carinés en dehors.
3°. étamines inférées fur le réceptacle} les
filamens fubulés , prefqu’aufli longs que la corolle,
fupportant des anthères droites, prefqu’en coeur,
à deux loges.
4°. Un ovaire ovale , fupérieur, fort petit,
furmonté d’un ftyle très-court, fubulé, incliné,
terminé par un ftigmate tronqué, en forme de
tête.
Le fruit eft un drupe ovale, à une feule loge}
il renferme une noix ovale, à une feule femence.'
Obfervations. Ce genre a été confacré par
MM. Ruiz & Pavon à la mémoire du Père Mathieu
Villarès, efpagnol, de l’Ordre de faint Bernard,
qui cultiva pendant toute fa vie un jardin
botanique dans le monaftère de la Sainte-Epine.
E s p è c e .
ViLLARESIA mucroné. Villarejia mucronata.
Ruiz & Pav.
Villanjia foliis ovatis oblongifque, mucronatis.
Ruiz & Pav. Flor. peruv. vol. 3. pag. 9. tab. 231.
fig. B,
V I L
Cet arbre reffemble un peu à un citronier. Son
tronc eft droit, épais , cylindrique j fes rameaux
glabres, légèrement anguleux dans leur jetïneffe,
garnis de feuilles éparfes, nombreufes, médiocrement
pétiolées, coriaces, ovales-oblongues, très-
entières, mucronées à leur fommet, luifantes en
deftus, plus pâles à leur face inférieure, légèrement
dentées & prefqu’épineufes dans leur première
jeunefle.
Les fleurs font difpofées en grappes terminales,
folitaires, médiocrement paniculées, un peu pu-
befcentes, longues d’environ deux pouces. Les
pédoncules font courts ; ils fupportent deux à
quatre fleurs fefîîles, accompagnées de braélées
ovales , concaves, fort petites. Ces fleurs répandent
une odeur très-agréable* approchant de celle
du feringat. Leur calice eft jaune & pubefcent; la
corolle d’un blanc-jaunâtre, quatre fois plus grande
que le calice. Son fruit eft un dsupe de la grofleur
de celui du laurier commun.
Cet arbre croît au Chili, dans les forêts } il
fleurit dans les mois de feptembre & d’oétobre. T)
( Defcript. ex Rui% & Pav. )
On fait avec fon bois, au Chili, des planches
& d’excellentes poutres employées à divers ufages.
Il eft très-propre à décorer agréablement les-allées
& les promenades qu’il égaie par fa belle verdure,
& ombrage par fa cime épaifle & touftue.
VILLARSIE. Vîllarjia. Ce genre eft un dé-,
membrement confidéïabie;du genre menyanthes de
Linné , qu’on a réduit à une feule efpèce , le me-
nyanthes irifoliata. Toytes les autres appartiennent
aux villarfia. Elles ont déjà été décrites à l'article
Menyanthe , vol. IV , pag. 90.
« Le genre villarfa , dit M. Ventenat, établi par
Walther & nommé par Gmelin, eft le même que
le nymphoides deTournefort. Ce genre a été réuni*
par Linnæus, au menyanthes y mais il en diffère par
fa corolle en roue, par fon ftyle très-court, &
furtout, comme l'a obfervé Ga*rtner, par fon
fruit, dont les placentas n’adhèrent point au milieu
des valves, & par fes femences comprimées
& munies d’un rtbord membraneux. J'ai rapporté,
ajoute M. Ventenat dans fon Tableau du
règne végétal, les menyanthes 'dt nymphoides Tour-:
nef. à la famille des gentianées. En effet, les ef-
pèces de ces deux genres fe rapprochent de cette
famille, non-feulement parles caractères que fournit
la ftruéture du fruit, mais encore par leurs propriétés.
>» (Ventenat, Choix de Plantes, pag. 9.)
M. Bofc a fait connoître, dans le Bulletin de la,
Société philomatique, une nouvelle efpèce de villarfa
, qui eft le villarfia aquatica Gmel. Syft. Nat.
vol. 1, pag. 447 j Xanonymos aquatica Walth. Flor.
carol. ; le villarfia lacunofa Vent. 1. c ., & qu’enfirt
I Michaux, dans fa Flore de l'Amérique feptentrionale,
V I N
a mentionnée fous le nom de menyanthes trachy-
fperma.
Toutes les villarfia habitent les marais & les
étangs : elles ont la. corolle jaune, fouvent ciliée
fur fes bords. Leurs feuilles font ordinairement
flottantes fur l’eau * comme celles des nénuphar,
& elles portent alors leurs pores corticaux fur leur
furface fupérieure. ( Decand.)
VINCEROLLE. Borya. Genre de plantes mo-
nocotylédones , à fleurs complètes, glumacées,
de la famille des joncs, qui a des rapports avec les
aphyllanthes, & qui comprend des herbes exotiques
à l’Europe, doqt les tiges font garnies de
feuilles nombreufes, (impies, acérées, & les fleurs
réunies en têtes terminales, munies de bradées.
Le caradère effentiel de ce genre e'ft d’avoir :
Deux valves calicinales y une corolle monopêtale »
à fix découpures y Jix étamines inférées a l ’orifice du
tube de la corolle y un fiyle y un ftigmate fimple y une
capfule a trois loges.; plufieurs femences.
C a r a c t è r e g é n é r i q u e .
Chaque fleur offre :
i*. Pour calice deux écailles oblongues* inégales
} l’antérieure très-entière} la poftérieure à
deux ou trois dents} quelques autres inférieures,
flériles.
2°. Une corolle (que quelques auteurs regardent
comme le calice) monopérale, tubulée; le tube
grêle, cylindrique, dilaté à fa bafe; le limbe partagé
en fix découpures ouvertes, lancéolées, plus
courtes que le tube.
30. Six étamine^ inférées à l’orifice du tube de
la corolle, dont les filamens font fubulés , plus
courts que la corolle , fupportant des anthères
ovales., a deux loges.
40. Un ovaire fupérieur, ovale-oblong, furmonté
d’un ftyle filiforme, à peine plus long que les étamines
, terminé par un ftigmate en tête.
Le fruit eft une capfule ovale, un peu arrondie ,
prefqu’à trois faces, à trois loges, à trois valves;
des cloifons formant une réparation entre les
valves.
Plufieurs femences ovales, fort petites, attachées
au bord des cloifons.
Obfervations. Ce genre a été confacré, par M. de
Labillardière* à M. Bory-Saint-Vincent . voyageur
& naturalifte diftingué. Il fe rapproche beaucoup
des aphyllanthes, dont il diffère par les deux écailles
calicinales, pur fa corolle monopétale, tubulée,
& par le ftigmate fimple.
. E s p è c e .
Y xncerolle lui fan te. Borya lucens. Labili.
V I N , 6x5
Borya capitulorum involucris , foliifque acerofis, ut
radicuU fimplices nitidis. Labillard. Nov. Holland.
Plant, vol. i vpag. 81. tab. 107.
C’eft une plante herbacée, haute de fix à huit
pouces & plus j dont les tiges font cylindriques,
fermes, couchées en partie, très.glabres, rarfieu-
fes, qui produifent, ainfi que les rameaux, des
racines longues, fimples, épailfes, cylindriques,
revêtues d’uoe écorce fongueufe, très-glabre, lui—
fante, qui fe détruit facilement. Les feuilles font
très-nombreufes, très-rapprochées le long des tiges
& des rameaux, prefque fubulées, en game &
dilatées à leur bafe, trigones à leur partie fupérieure,
très-glabres, acérées, longues d'un pouce
& plus, terminées par une pointe dure, légèrement
denticulées à leurs bords.
Les flqurs font réunies, à l'extrémité des tiges,
en une tête ovale, accompagnée à fa bafe de trois
à fix braélées en forme d'involucre, inégales,
alongées, ouvertes, allez femblables aux feuilles,
mais un peu plus courtes. Le pédoncule commun
eft alongé, légèrement ftrié, & paroît une continuation
des tiges dépourvues de feuilles. Chaque
fleur a pour calice deux écailles oblongues, inégales
, prefqu'obtufes j l’une entière ; l'autre terminée
très-fouvent par deux ou trois dents. Il
exifte dans la même tête de fleurs plufieurs autres
écailles ptefqu'imbriquées, vides, ftériles. La ço-
rolle , qui eft regardée comme un calice par quelques
auteurs, eft monopétale, tubulée. Son tube
eft grêle, cylindrique, dilaté à fa bafe, divifé à
fon limbe en fix découpures lancéolées, ouvertes,
plus courtes que le tube i les étamines à peine de
la longueur de la corolle ; les filamens fubulés ; les
anthères ovales, à deux loges. L'ovaire eft fupérieur,
ovale-oblong, très-glabre ; le ftyle filiforme,
à peine plus long que les étamines; le ftigmate
fimple, en forme de tête. Le fruit eft une capfule
ovale, trigone, un peu arrondie , un peu rétrécie
à fa bafe, à trois loges, à trois valves, renfermant
plufieurs femences ovales, un peu ridées, convexes
à leur dos, anguleufes à leur côté oppofé.
Cette plante croît dans la Nouvelle-Hollande -,
à la terre Van-Leuwin, dans les fols fabloneux,
où elle a été découverte pat M. de Labillardière.
( Defcript: ex babili.)
V 1NETTIER, ÉPINE-VINETTE. Berberls.
Genre de plantes dicotylédones, à fleurs complètes
, polypétalées, régulières, de la famille des
vinertiers, qui a quelques rappors avec les leon-
tice, & qui comprend des arbuftes1 exotiques ou
indigènes de l’Europe, fa plupart épineux, à feuilles
alternes, fa.ciculées; chaque paquet muni à fa
bafe d’éçailles imbriquées ; les fleurs difpofées en
grappes pendantes, axillaires.
Le carafîère effentiel de ce genre eft d'avoir :
. Un calice à fix folioles, accompagnées de trois