
femelle des animaux. Un cordon délie l'attache à
Yuterus ; c’êft le cordon ombilical.
I/ovule , avant la fécondation, contient un
fluide particulier , qui, en fe mélangeant avec le
pollen du mâle, produit, par la criftallifation j le
petit embryon où foetus végétal.
Cette opération eft accompagnée d’une chaleur
très-confidérable chez quelques plantes , telles que
Y arum.
Quelques botaniftes ont donné le nom à*ovaire
ou de réceptacle à l’organe qui contient l’ovule ;
««mais, dit l ’auteur, on doit lui laiflfer le nom
à'uterus, puifqu’il en remplit les fondions, & les
végétaux n’ont point d’ovaire. Cet uterus n’a quelquefois
qu’une feule loge, comme dans le châtaignier
& le noÿer'j d’autres fois il en a plufiéuîs,
comme dans le hêtre. 11 eft quelquefois entièrement
fermé , comme dans les fruits dont nous
venons de parler ; d’autres fois il n’eft qu’à moitié
fermé, comme dans la noifette & le gland.»
Le placenta, chez les végétaux, eft là partie des
enveloppes de l’embryon qui adhère à la face interne
de Vuterus par de petits mamelons î ce placenta
eft très-vifible dans le châtaignier, le marron
d’Inde & la noifette.
Le choriôn eft la partie de l’enveloppe extérieure
de l’embryon, qui eft contiguë au placenta : telle
eft la membrane coriacée de la châtaigne, du marron
d’Inde &. de la faîne,
L * amnios. Au deftbtis du placenta & du chorion
fe trouve, unë membrane fine & déliée, qui enveloppe
immédiatement le foetus : telle eft la membrane
fine qui enveloppe l’amande & la noifette.
Elle remplit les mêmes fondions que i’amnios chez
le fbe tus des animaux. Cet amnios reçoit la nourriture
par le cardon ombilical, qui s’y infère par
un feul point, if
Le cordon ombilical naît toujours du placenta î
il pénètre à travers le chorion, qu’il perce vers
fon extrémité, ainfi que l’amnios, pour envelopper
la radicule.
Lés cotylédons. En enlevant le placenta, le chorion
& l’amnios, on trouve les cotylédons & l’embryon
qui demeurent à découvert.
De Vembryon ou foetus végétal, On y diftingue
deux parties principals, la radicule qui fe montre,
à l’extrémité des cotylédons, comme un point >
c’eft la racine de la plante,
La caulicule ou petite tige, défignée communément
fous le nom de plantule ; elle eft logée entré
les cotylédons.
- Les feuilles féminales font éparfes dans les cotylédons.
Le foetus végétal n’eft point nourri comme le
; foetus animal j celui-ci reçoit dire&ement le fartg
de fa mère par les artères ombilicales, qui vont
s aboucher avec fes artères iliaques. Le cordon
ombilical du foetus végétal ne va point communiquer
directement avec lui} il lui fait feulement
une enveloppe conjointement avec le chorion,
& la radicule nichée dans cette petite loge pompe
fa nourriture par abforption, comme elle fera lorsqu'elle
aura pénétré dans là terre.
Dufyjléme des organes de la fenfibililé. Suivant les
analogies, les végétaux ne font pas dépourvus de
fenfibilité > elle paroît furtout très-confidérable
chez les trémelles ofcillaires} mais les phyfiolo-
giftes ignorant encore quels font les organes de
cette fenfibilité. Les animaux ont des feus externes,
& leur fenfibilité paroît réfider dans un fyf-
tème nerveux. Nous ne connoifTons, chez les végétaux,
aucun organe analogue aux fens, & ils n’ont
point de fyftèmes nerveux : néanmoins ils donnent
différenS fignes de fenfibilité , & , fuivant les analogies
, ce font des êtres fentant ; il faut donc qu ils
aient les organes du fendaient, foit externes, foie
internes.
Des fens externes. i°. Le fens du toucher paroît
répandu à toute leur furface : ce fens eft très-fen-
fible chez la fenfitive & la dionée.
2°. Ils font très-fenfibles à l’impreflion de la lumière.
Ont-ils un fens analogue à là vue, comme
on peut le fuppofer aux vers de terre, aux polypes.....
qui font également fenfibles à la lumière,
quoiqu’ils n’aient point d’yeux ?
3°. Ils font également fenfibles à l’impreftion de
la chaleur. Darwin fuppofojt pour cette fenfation
un fens particulier aux animaux. Les végétaux en
auroient-ils un analogue ?
4°. Les végétaux doivent avoir, comme les animaux,
le fens de la reproduction. Ceux qui fervent
à cette fonction donnent, dans-le moment,
des fignes manifeftes de fenfibilité.
y°. Les végétaux paroiftent choifir leurs alimens.
Leurs chevelus auroient-ils un fens analogue à celui
du goût, comme le rhizoftome, le polype
coupé en plusieurs morceaux, qui n’ont également
que des fuçoirs ?
Quant aux odeurs & aux fons, ils n’y paroiftent
pas fenfibles.
Des fens internes. Toutes les impreflions externes
que reçoivent les animaux ou leurs fenfafions,
fe rapportent à un point central, qui eft leur fens
interne ou fenforium commune. Y a-t-il un pareil
centre ou fens interne chez les végétaux ? Ce fe-
rôit Conforme à l ’analogie ; car tous les mouve-
mens , par exemple, de la vallifneria, foit mâle,
foit .’femelle, paroiftent avoir un même but, celui
de concourir à la fécondation de la plante. O r , ce
concours uniforme, de mouvemens fuppofe qu’ils
font tous ordonnes par un feul centre ; mais il n’y
a fur ces objets que des analogies très-éloignées.
«Tous les faits que nous venons d’expofer,
conclut l’auteur, fur la ftra&ure des animaux &
fur celle des végétaux, confirment une vérité ap-
perçue depuis long-tems, & qui n’avoit pas encore
été développée avec les preuves nécefiàires j cette
vérité eft que :
33 Les êtres organifés font conflruits fur un feul U
même plan , qui fubit feulement différentes modifications
dans les diverfes efpèces.
m Par conféquent les êtres exiftans fur notre
globe ne forment plus que deux grandes claffes,
les êtres inorganiques , & les êtres organiques. »
VEINÉES (Feuilles). Venofafolia. Les feuilles
portent ce nom lorfque, confidérées quant à leur
furface, elles font marquées de côtes ou de nervures
fines, petites, extrêmement ramifiées , qui
communiquent les unes avec les autres, & forment
une forte de réfeau : tels font le viburnum
lantana , le falix myrfinites , &c.
VELAR. Eryfimum. Genre de plantes dicotylédones,
à fleurs complètes, polypétalées , régu- •
lières, de la famille des,crucifères, qui a de grands j
rappors avec les cheiranihus 8c les fifymbrium , &
qui comprend des herbes tant exotiques qu’in- j
digènes .de l’Europe , à feuilles fimples ou pinna- ;
tifides, ou lyrées, & dont les fleurs font jaunes, |
Le caractère eflentiel de ce genre eft d’ avoir :
Un calice fermé ; quatre pétales ,* fix étamines té-
.tradynamesun ftigmate en tête ; le' difque de l’ovaire
.à deux glandes j une filique droite , tétragone.
C aractère générique.
Chaque fleur offre :
i°. Un calice compofé de quatre folioles droites,
ferrées, conniventes, parallèles, ovales-oblon-
gues , caduques , colorées.
2°. Une corolle à quatre pétales en croix ; les
onglets droits & delà longueur du calice j le limbe
plane, oblong, très-obtus au Commet.
30. Six étamines tétradynames ; les filamens de
la longueur du calice > deux oppofés, plus courts} •
les anthères fimples.
40. Un ovaire linéaire, .tétragone , delà longueur
des étamines; le ftyle très-court, furmonté
d’un ftigmate fort petit, en tête , perfiftanc.
•Le difque ou réceptacle de l’ovaire muni de
deux glandes fituées entre les deux plus courtes
étamines.
Le fruit eft une filique alongée, roide, linéaire,
parfaitement tétragone , à deux loges, à deux
valves, contenant plufieurs femences fort petites
& arrondies.
Obfervations. 11 eft bien certain que les eryfimum
de Linné , tels qu’ il les a préfentés, ne peuvent
former un genre bien naturel, qu’il eft difficile
de féparer la plupart d’entr’eux des cheiran-
thus , ou qu’il faut y faire en partie rentrer ces
derniers ; que Y eryfimum officinale devroit être
renvoyé aux fifymbres, & qu’il ne refteroit guère
pour \es eryfimum 3 C[ue Y eryfimum barbarea <k pr&cox.
( Voyez nos obfervations aux ai tides Sisymbre
& Roquette; voyez aufti les obfervations de
M. de Lamarck fur les genres Giroflée & Julienne.)
Il ne fera pas difficile , d’après cela, de
rapporter quelques unes des efpèces décrites ci-
après parmi les eryfimum , au genre qui leur convient
plus particuliérement > principalement aux
ckeiranthus. Je n’ai point parlé de quelques autres
efpèces d’eryfimum de Linné , parce qu’elles ont
été déjà mentionnées par M. de Lamarck, dans
fon genre Giroflée ; Y eryfimum alliaria l’a été
parmi les juliennes.
E s pèces .
1. Velar de Sainte-Barbe. Eryfimum barbarea.«
Linn.
Eryfimum foliis inferioribus lyratis, lobo terminait
rotundatoyfuperioribus obovatis3 dentatis. Smith,
Flor. brit. vol. 2. pag. 706. — Willden. Spec.
Plant, vol. 2. pag. yoy.^n0. 2.
Eryfimum barbarea, foliis lyratis , extimo fub-
rotundo. Linn. Spec. Plant, vol. 2. pag. 922. —•
Flor. fuec. n°. 557 , 559. — Gort. Ingr. 106. —
Scopol. Cam. edit. 2. n°. 826. — Pollich , Pal.
n°. 631. — Hoffm. Germ. 237. — Roth, Germ,
vol. I. pag. 283. — vol. II. pag. 106. — Decand.
Flor, franç. vol, 4. pag..660. ^.,4146. — Fufch ,
Hift. 746. Icon,
Sifymbrium barbana. Crantz, Aüftr. pag. 54,
n°. i i .
Eruça barbarea. Lam. Flor. franç. vol. 2. pag.
-497*
Eryfimum lyratum. Gat. Mon taub. 117.
Eryfimum foliis bafi pinnato- dentatis , apicefub-
rotundis. Flor, lappon. 264. — Hort. Cliff. 338.
— Roy. Lugd. Bat. 342. — Dalib. PariiV 202.
Eryfimum foliis pinnatis; pinna extrema maxima y
fubrctundâ, Hall« Helv. n°. 479*
Barbarea femina. Tabern. 452..Icon.
Eruca lutea, lad folia , feu barbarea. C. Bauh.
Pin. 98.
Sifymbrium eruc&folio, glabro ; flore luteo, Toum.
Inft. R. Herb. 226,.