
furface eft parfemée ; ce qui les rapproche des
hypoxylons.
J'ai cru devoir rappeler ici les bafes fur lef-
ouelTes Bulliard avoit établi les variolaires & les
deux autres genres avec lefquëis elles àvoient des
rapportsj afin de faire fentir d’autant mieux l’avantage
des reformes qu’on y a établies., néceflitées
par la découverte d'un grand nombre d’autres ef-
pèces , & par des obfervations plus étendues. Le
genre varioiaria de Bulliard a été fupprimé, & la
plupart des efpèces qu’il renfermoit, fe trouvent
aujourd’hui réunies aux fph&ria dePerfoon,Todde,
Decandolle, & c ., ainfi que plufieurs hypoxylons.
Quelques autres efpèces de ce dernier genre , celles
qui produifent des filamens alongés, ont fervi
de bafe à l’étabîifie ment du genre n&mafpora de
Perfoon j enfin , plufieurs clavaires ont pafle parmi
les Jplutria & dans quelques autres genres> mais les
clavaria font refiées en reftreignant le nombre des
efpèces 3 tandis que les deux premiers genres ont
été entièrement îupprimés.
Perfoon & Achard ont établi, fous le nom de
•varioiaria ( variolaire ) , un nouveau genre formé
par plufieurs efpèces de lichen Linn. : ce genre
contient des végétaux qui ont pour cara&ère
eflentiel :
U,ie croûte folide, étalée 3 arrondie ou irrégulière,
q ii porte des réceptacles d'abord couverts d'une pouf-
fie re blanche 3 abondante & grenue. Après la chute de
cette poujfière on dijîingue une coupe concave 3 en forme
décuffôn.
Comme la plupart des efpèces rapportées à ce
nouveau genre ont été mentionnées dans cet ouvrage
au mot Lichen 3 j’ai cru devoir me borner
à l’expofition du. caractère générique des variolaires:
il fera facile d’y réunir les efpèces de lichen
qui lui conviennent, telles que le lichen carpineus
& le lichen fagineus Linn. 3 qui paroiffent n’être
que deux variétés de la même plante j le lichen
albo fiavefcens Jacq. Coll, j le lichen laéleus Ach 3
qui eft le même que le lichen candidus Hoffm. ; le
lichen dealbetus Ach. &c. Je terminerai cet article
en faifant remarquer que la plupart des verrucaria
d’Hoffman font des varioiaria de Perfoon.
VÀROQUJER. Centrolepis. Genre de plantes
monocotylédones, à fleurs incomplètes, gluma-
cées, qui a beaucoup d’affinité avec la famille des
joncs, ik qui comprend des herbes à feuilles fimples,
graminiformes, & dont les fleurs font terminales.
Lé"cara&ère eflentiel de ce genre eft d’avoir :
Une fpathe a plufieurs fleurs ; point de calice ni de
corolle ; plufieurs paillettes fimples & centrales ; une
étamine ; un Jlyle ,* une capfule a trois loges ; une fe-
mence dans chaque loge•
C a r a c t è r e g é n é r i q u e .
Chaque fleur offre :
i°.Un calice nul; deux fpathes ovales, fubulées,
renfermant quatre ou fix fleurs.
2°. Une corolle nulle ; plufieurs paillettes centrales
ovales-oblongues ; une pour chaque fleur.
3°. Une feule étamine , dont le filament eft filiforme
, un peu plus long que les paillettes, inféré
à la bafe du piltil, foutenanr une anthère vacillante,
ovale, à une feule loge.
4°. Un ovaire ovale , fupérieur, furmonté d’un
ftyle a trois divifions, terminé par des ftigmates
prefqu’aigus.
Le fruit eft une capfule ovale, prefqu’à trois
faces, à trois loges, s’ouvrant en dehors; chaque
loge contenant une femence ovale, attachée au
centre de la valve*
Obfervations. Ce genre a été établi par M. de
Labiilardière. Son nom eft compofé de deux mots
grecs, qui ont rapport aux écailles qui occupent
le centre des fleurs ; favoir : centron ( centrum ) ,
centre, & lepis (fqnama), écaille. Ses caractères
doivent le faire entrer dans la famille des joncs,
quoique fes fleurs foient glumacées, fans calice.
& fans corolle.
E s p è c e .
V aroquier à feuilles fafciculées. Centrolepis
fafcicularis. La billard.
Centrolepis fubacaulis, folïis fetaceis, fubeiliatis ,
dimïdio brevioribus feapis. Labillard. Nov. Holland.
Plant, vol. f. pag. 7. nb. 1.
C ’eft une petite plante herbacée, dont les racines
font compofées de fibres capillaires, très-
fines, fafciculées,qui produifent un grand nombre
de feuilles en gazon touffu, fétacées, fubulées,
aiguës, en gaine à leur bafe , glabres à leurs deux
faces ; les intérieures membraneufes, tranfparen-
tes, très-entières, trois fois plus courtes que les
extérieures; celles-ci longues d’environ un pouce,
dentées & légèrement ciliées à leurs bords. De
leur centre s’élèvent plufieurs hampes nues, à
peine une fois plus longues que les feuilles, cylindriques
, filiformes, fimples, droites, très-
glabres.
Les fleurs font terminales, renfermées entre
deux fpathes concaves, ovales, fubulées, pileu-
fes, prefqu’égales, contenant de quatre à fix fleurs
fans corolle ni calice, remplacées par des paillettes
centrales ovales - oblongues ; les unes entières ;
d’autres dentées vers leur fommet t très-obtufes $
une paillette pour chaque fleur. Une feule étamine
, dont le filament eft filiforme, un peu plus
long que la paillette, inféré à la bafe de l’ovaire,
terminé
terminé par une anthère vacillante, ôvale, à une !
feule loge. L’ovaire eft fupérieur, ovale, fur-
monté d’un ftyle à trois divifions, terminé par des
ftigmates un peu aigus. Le fruit eft une capfule
prefqu’à trois faces, ovale, diviféè en trois loges
inégalement diffames, à leur bafe , réunies intérieurement
, s’ouvrant en dehors ; chacune d’elles
contenant une femence ovale, aplatie circulaire-
ment à fon fommet avec un petit mamelon Taillant,
prefqu’acuminée à fa bafe, attachée au centre
des logées.
Cette plante croît dans la Nouvelle-Hollande,
au cap Van-Diémen , où elle a été découverte par
M. de Labiilardière. ( Defcript. ex Labill. )
VATEREAU. Mitrafacme. Genre de plantes
dicotylédones, à fleurs complètes, monopétaiées,
régulières, de la famille des fcrophnlaires, qui a
quelques rapports avec les polypremum , & qui
comprend des herbes exotiques à l’Europe., à
feuilles fimples, oppofées, & dont les fleurs font
folitaires, fituées dans l’ai fiel le des feuilles.
Le caractère eflentiel de ce genre eft d’avoir :
Un calice a quatre divifions ; une corolle prefque
campanulée , tétragone, a quatre lobes ; quatre étamines
égales ; un fiyle ; une capfule trouée fous le
ftyle , fans valves , s'ouvrant de fon fommet, jufque
vers fon milieu , en deux valves ; plufieurs femences
fon petites.
C a r a c t è r e g é n é r iq u e .
Chaque fleur offre :
i°. Un calice d’une feule pièce, profondément
divifé en quatre découpures oblongues.
20. Une corolle monopétale, prefque campanulée,
régulière, tétragone, divifée à fon limbe en
quatre lobes courts, arrondis.
50. Quatre étamines, dont les filamens font un
peu plus courts que la corolle, inférés vers fa bafe,
tous égaux, fuppottant des anthères droites, pref-
que haftées, à deux loges, non Taillantes.
40. Un ovaire ovale, fupérieur, furmonté d’un
ftyle droit, bifide à fa bafe , terminé par un ftig-
mate en forme de tête.
Le fruit eft une capfule globuleufe, un peu comprimée,
munie d'une ouverture orbiculaire fous
le ftyle, fans valves , s’ouvrant à fon fommet, jufque
vers fon milieu, en deux loges, avec une
cloifon parallèle aux divifions du ftyle.
Plufieurs femences ovales globuleufes, attachées
à un réceptacle fpongieux, adhèrent aux deux
cotés de la cloifon.
U embryon eft droit, un peu cylindrique, en- ï
Botanique. Tome V lll.
foncé dans un périfperme charnu ; la radicule
inférieure.
Obfervations. Ce genre a été établi par M. de
Labiilardière. Son nom eft compofé de deux mots
grecs, acme (flos ) , fleur, mitra ( vnitra) , mitre ,
c’eft-à-dire, dont les fleurs tétragones ont prefque
la forme d’une mitre.
E s p è c e .
VATEREAU pileux. Mitrafacme pilofa. Labill.
Mitrafacme procumbens, foliis ovatis ; floribus fo-
litqriis , axillaribus, pedunculatis. Labillard. Nov.
Holl. Plant, vol. 1. pag. 36. tab. 49.
C ’eft une plante herbacée, pileufe fur la plupart
de fes parties, dont les racines vivaces & rameufes
produifent une tige courte , qui fe divife en rameaux
grêles, médiocrement ramifiés, alternes,
cylindriques, fiftuleux, couchés, étalés, longs de
neuf à dix pouces & plus, garnis de feuilles oppofées
, feffiles, ovales ou un peu oblongues,
petites, un peu épaiftes, entières à leurs bords,
rétrécies, aiguës à leur bafe, obtufes à leur fom-
met, pileufes, ainfi que les rameaux & les tiges.
Les fleurs font folitaires, fituées dans l’aiflelle"
des feuilles, foutenues par des pédoncules fimples,
filiformes, cylindriques, de la longueur ou
un peu plus longs que les feuilles, uni flores. Le
calice eft d’une feule pièce , divifé en quatre découpures
profondes, ovaLes-oblongues, aiguës ,
chargées de poils courts. La corolle eft monopétale
, prefque campanulée, tétragone, divifée à
fon limbe en quatre lobes courts, arrondis, légèrement
tomenteux à leur face intérieure ; quatre
filamens égaux, inférés vers la bafe.de la corolleJ
j prefque de la longueur du tube ; les anthères prefque
haftées, à deux loges, non faillantes ; un ou
plutôt deux ftyles connivens, féparés à leur bafe ,
dans leur jeuneffe & dans toute leur longueur, à
| la maturité des fruits ; le ftigmate en tête. Le fruit
eft une capfule globuleufe, petite , légèrement
comprimée, ouverte circulairement à fon fomm-;t
fous le ftyle, fans valves , divifée à demi en deux
loges, depuis fon fommet jufque vers fon milieu,
avec une cloifon parallèle aux divifions du ftyle.
Elle renferme plufieurs femences noirâtres, ridées,
fort petites, ovales, prefque globuleufes, attachées
à un réceptacle fpongieux, connivent avec
les cloifons.
Cette plante a été découverte, par M. de La-
billardière, dans la Nouvelle-Hollande, au cap
Van-Diémen ; elle croît dans les lieux humides. 7f
( Defcript. ex Labillard, )
VATÉ.RIE. Vateria. Genre de plantes dicotylédones,
à fleurs complètes, polypétaiées, régulières,
qui tient le milieu entre h famille des gut-
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