
Cette plante a été découverte par Girod-Cfian-
trans aux environs de Saint-Hippolyte ; elle étoit
attachée aux rochers , & arrofée par filtration.
1 3 ’ VAUCHERIE infufoire. Vauckeria infufio-
num. Decand.
Vaucheria filamentis floccofis , oculo armato , vix
tonfpicuis , materiâ gelatinofâ immixtis. Decand.
Synopf. Plant, gall. pag. 13. n°. 160, & Flor. fr.
vol. 2. pag. 6$. — Idem , Bull. Phil. n°. 21. pag.
JLI.
Lepra infujionum. Schranck, Bav. vol. 2. pag.
556.
« Toutes les fois , dit M. Decandolle, qu’on
€xP°fe pendant quelques jours de l’eau douce à
1 air libre & à la lumière, on voit s’y développer
de petits floc’ôns verts , que l’on défigne fous le
nom de matière verte. Prieftley eft le premier qui
l’ait découverte. Ingenhoufe a cru qu’elle étoit
d origine animale. Sennebier paroît avoir prouvé
ue c’étoit une plante? elle paroît compofée de
lamens entre-croifés, très-fins , fans cloifons, enveloppés
dans une matière gélatineufe. Cette,
plante dégage une a fiez grande quantité de gaz
oxigène, & elle a fouvent induit en erreur les
phyfïciens, qui ont cru que ce gaz étoit produit
par les corps qu’ ils avoient placés dans l’eau, tan-
disquela vaucherie infufoire l’avoit feule fourni.»
(Deccnd.f
VÉDÉLA. Adanf. Famille des Plant, vol. 2.
pag. 502.
Vifcaides. Plum. MIT. vol. 6. tab. 100.
Çette plante eft mentionée par M. Adanfon,
dans fes Familles des Plantes , comme devant conflu
e r un genre particulier , qu’il range dans la
famille des airelles, & auquel il attribue pour
caractère, des fleurs difpofées en un corymbe
terminal j un calice évafé , à cinq divifions ; une
corolle monopétale , cylindrique, à cinq découpures;
cinq étamines; un piftil cylindrique , auquel
fuccèae une baie à une loge, renfermant
une femence lenticulaire.
VÉGÉTATION % VÉGÉTAUX. ( Voye.J
Plantes.)
On entend par végétation cette opération par
laquelle les végétaux croiffent, fe développent,
perfectionnent leurs organes, acquièrent ceux de
leur fécondation, & affûtent leur reproduction par
la maturité des femences. Cette fuite de dévelop-
pernens, qui çonduifent le germe depuis le moment
où il a reçu le foufle de la vie, jufqu’à l’é-
miflîon des graines, s’exécute enuntems plus ou
moins long, félon la nature des plantes* Opération
fnblime queTefprit humain, malgré tous fes
efforts & fes fyftèmes, ne pourra jamais eonce-
! voir, lui auquel il eft à peine accordé d’entre-*
voir les circonftances favorables à ce développement
, & les organes néceffaires pour fon exécution.
Il en a déjà été fait mention au mot
Plante.
M. de Lamétherie vient de prop.ofer, furl’or-
ganifation des végétaux , des vues intéreffantes.
& nouvelles, que j’ai cru devoir préfenter dans
cet ouvrage. L’anatomie des plantes, malgré les
efforts de plufieurs obfervateurs, n’avoit pas fait
les mêmes progrès que l’anatomie des animaux,
& l’on s’épuifoit en a inutiles efforts pour découvrir
la ftruCture intime de leurs parties. M. de Lamétherie
a conçu l’idée de renoncer £ des recherches
jufqu’à préfent infruCtueufes, & de fui-
vre , pour les végétaux, la même marche que les
phyfiologiftes ont adoptée pour les animaux : cette
manière neuve de confïdérer la'phyfiologie végétale
y répand le plus grand jour,. & fait infiniment
d’honneur- à M. de Lamétherie , déjà célèbre
par des travaux importans dans plufieurs parties
des fciences. Je dois à l’amitié de ce favant
recommandable l’extrait fui van t de fes recherches
fur l’organifation végétale.
11 la compare entièrement à cefle des animaux.
« Les végétaux, dit-il, n’ont aucun des vifcères
de^ l’animal, ni cerveau, ni nerfs, ni coeur, ni
foie*,... mais ils ont un grand nombre de divers
tiffus ©u fyftèmes analogues , ainfi que leurs fonctions,
à ceux des animaux : tels font les fui vans-:
Syftème du tiffu cellulaire.
----- des membranes féreufes.
----- des membranes muqueufes.
— ■— des membranes fibreufes.
----- des membranes kératiques ou cornées.
----- nucléen.
— — des membranes fibro-féreufes.
—— des membranes fibro-muqueufes.
----- des membranes féro-muqueufes.
----- des membranes des cicatrices,
— — des membranes de gales.
----- épidermoïde.
----- pileux.
----- épineux.
----- dermoïde.
-—— dermoïde-colorant.
— — des trachées.
----- médullaire.
----- fibreux ou des vaiffeaux.
— ■ - glanduleux.
— — exhalant..
----- inhalant ou abforbant.
----- moteur qui remplace le syftème mufculaire.
----- des organes des forces vitales.
—— des organes de la nutrition.
* dés organes de la circulation.
—*— des organes de' la refpiration.
— des organes de la fenfibilicé.
» On ne connoît point la nature des divers fyf-
tèmes ou tiffus des organes : on ignore celle d'un
mufcle, d’une glande, d'une membrane muqueufe,
d’une membrane féreufe..... un voile épais en couvre
l’organifation, & l’efprit de fagefie qui, dans
ce fiècle , préfide aux travaux du philofophe , lui
a fait abandonner ces recherches pour fe borner
à confïdérer ces organes feulement quant à leurs
fonctions. »
L’auteur a fuivi la même marche dans fon travail
fur l’organifation végétale ; il s’eft borné à
conftater les diverfes fon&ions des differentes
parties des végétaux, fans chercher à en pénétrer
la nature intime. Nous allons faire un expofé fuc-
cinét ,de fon travail.
On ne doit pas oublier qu’il compare continuellement
les tiffus des végétaux à ceux- des ani-
maux.
Du fy fie me du tiffu cellulaire. Le tiffu cellulaire,
chez le végétal comme chez l’animal, en forme
toutes les parties. Il paroît compofé-'de petites
lames juxt’pofées les unes auprès désautres. Ces
lames font trè^diftinétes dans [’épiderme de quelques
végétaux, par exemple dans celui du bouleau.
Ces lames du tiffu cellulaire végétal ont 'quelquefois
des figurés régulières, comme celles des
minéraux. L’auteur y a reconnu la figuré rectangulaire
& la figure rhomboïdaîe.
Les prolongerons de la partie médullaire, dans,
le chêne & dans d’autres arbres, paroiflént formés
de lames rectangulaires.
La lame rhomboïdaîe fe trouve dans la partie
intérieure des gouffes des plantes légumineuses.;
Celle du cytife des Alpes a les angles.de 140 degrés
& de 40. fécondés.
Quant à la lame triangulaire, il né l’a point en-,
core rencontrée dans l’organifation végétale ; liaison
fait'que les lames rectangulaires & rhombqïda-
les peuvent être compofées de lames triangulaires.
Du tiffu cellulaire végétal huileux. Une' partie du '
tiffu cellulaire végétal fe Surcharge d’hui te. ou de :
ciré, comme chez lés animaux'; il fe furchargg:;
de graiffe. Ainfi les feuilles du galée fe furchargent
de cire} celles de l‘hypericum fé furcharg’em: d'huile,!
ainfi que l’écorce des oranges & des c,irions. ;
Du fyfleme des membranes féreufes. L’a tireur âp-1
pelle membranes féreufes des •végétaux'3 celtes qui
revêtent la furface extérieure de pliifiêtûrde leurs:
organes , comme on a donné chez les animaux le
nom de féreufes aux membranes , telles que' la
plèvre, le péritoine, la pie-mère, qui enveloppent
tes poumons, les vifcères de l’abdomen, le
cerveau.
En ouvrant avec précaution certains- fruits,
tels qu’un citron, une orange, pn voit, lorfqu’on.
a enlevé l’écorce, qu’ils font divifés à peu près
en douze ou dix-huit fegmens de fphère, dont, les
diamètres fe réuniffent à l’axe du fruit. Chacun de
ces fegmens eft enveloppé d’une membrane mince,
tranfparente ; c’eft cette membrane que l’auteur
nomme féreufe: on la détache facilement avec quelque
précaution.
De pareilles membranes féreufes tapiffent l’intérieur
des tiges creufes des graminées , des ro-
feaux, des ombellifères.
Les jon&ions de ces membranes, chez les végétaux
comme chez les animaux, fe réduifent à deux
principales: i°. elles fécrètent une liqueur féreufe
pour fubréfier les parties qui leur font contiguës ;
20. elles fervent d’enveloppe à des organes plus
effentiels.
L’organifation de ces membranes paroît analogue
à celle des membranes féreufes des animaux.
Elles font compofées d’un tiffu cellulaire très-
délié , qui contient : i°. des artérioles & des veinules
pour les nourrir ; i Q. des vaiffeaux lymphatiques
; 30. des vaiffeaux exhalans j 40. des vaif-
feaûx inhalans. '
Du fyfième des membranes muqueufes. Les végétaux
contiennent un fyftème de membranes qui
fécrètent les fucs muqueux proprement dits , tels que
les mucilages, les gommes, les corps fucrés ; c’eft
pourquoi l’auteur les appelle membranes muqueufes.
« Elles diffèrent, dit-il, de celles qu’on a appelées
muqueufes chez les animaux, telles que celtes de la
bouche.3 de i’eftomac, des inteftins, des narines.
Ces dernières communiquent à l’extérieur avec la
peau, & font compofées, comme celles-ci, d’un
épiderme , d’un corps papillaire, d’un chorion ou
tiffu analogue , d’un tiffu glanduleux. Elles fécrètent
des fucs appelés improprement muqueux y puisqu'ils
ne font point fuîceptibles de la fermentation
fpiritueufe ; qu’ils donnent à la diftiJIation les
mêmes produits que les ftibftances animales. Cés
lues , après avoir rempli différentes fonctions dans
i ’économie^arvimale,1 font expulfës au dehors. Les
membranes muqueufes-dês végétaux n’ ont aucune
reffembteace avec cette eÇpèce de.membrane muqueufe
des animaux ^ •
»» Elles approchent davantage des autres membranes
animales qu’on a rangées, parmi Jes féreufes,
telles que les membranes du corpsjvitré, celles
du çrifiallin. Qejs dernières fécrètent des fluides
mucofo-a!bumineux , qui font.de la. plus grande
trapfparencç, t$e qui font logés dans différents-
cèlluies. Les-fucs difpofés dans les’ cellule.-. ck
membranes, muqueufes des végétaux font
ment plus ou moins limpides , & forr ¥ogé^
differentes cellules : aufiî un‘grain d 1;
par- exemple, qui eft une mernDunt nr.ijcu^
végétale, a la plus grande^reffein:
corps vitré. » L'auteur décritites