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S u b s t a n c e s s a l i n e s . Ce f o n t l e s f e l s .
S u b s t a n c e s s im p l e s : celles dont on n’a pu
féparer pîufieurs corps ; elles font au nombre de
quarante-cinq; favoir :
1. L’oxigène, qui eft le principe comburant.
2. 1/hydrogène,
3. Le bore,
4. Le carbone,
y. Lephofphore,
6. Le foufre,
7. L’azote,
5. Lefilicium,
9. Le zirconium,
10. L’aluminium,
11. L’yttrium,
11. Le glucinium,
Î3. Lemagnefium,
14. Le calcium,
ï j?. Le ftrontium ,
16. Le barium ,
17. Le fodium,
18. Lepotaffmm4
19. Lamanganèfe,
20. Le zinc ^
21. Le fer,
22. L’étain,
23. L’arfenic,
24. Le molybdène,
20 Le chrome,
2 6 . Le tungftène ,
27. Le colombium ,
28. L’antimoine,
29. L’urane,
30. Le cérium ,
31. Le cobalt,
32. Le titane,
33. Le bifmuth,
34. Le cuivre,
3f. Le tellure,
36. Le nickel,
37. Le plomb,
38. Le mercure,
39. L’ofmium,
40. L’argent,
41. Le, palladium,
42. Le rhodium ,
43. Le platine,.
44. L’or ,
45. L’irjdium,
On peut ajouter à ces corps, ip. Lacide muriatique
ou l’acide muriatique oxigéné, car les chi-
miftes français regardent -le premier comme un
corps fimple, & le fécond comme un corps composé,
tandis que MM. Davy ont une opinion ab-
folument contraire ; 2°. l’acide fluorique ; cependant
on doit dire que les expériences de MM. Gay-
Luffac & Thénard paroifl'ent indiquer qu’il eft
compofé d’oxigène & d’un radical combuftible;
s u c
3®, le calorique; 40. la lumière; 5°. le fluide électrique
; Ôc 6°. le fluide magnétique, fi l’on admet
l’exifteqce de ces agens comme corps.
S u b s t a n c e s v é g é t a l e s 2 celles qui font
produites parles végétaux. D’après les analyfesde
MM. Gay-Luffac & Thénard, elles peuvent être
rangées dans quatre claffes.
La première renferme lés fubftances dans lbf*
quelles l’oxigène eft à l’hydrogène dans le rapport
où ces élémens conftituent l’eau; telles font les
gommes, le fucre, l’amidon, &c., &c.
La fécondé, les fubftances dans lefquelles l’oxi*
gène eft à l’hydrogène dans un rapport plus grand
que celui où ces corps conftituent l’eau. Tous le$
acides paroiiTent être dans ce cas.
La troifième, les fubftances dans lefquelles l’hy?
drogène eft en excès par rapport à l’oxigène; les
huiles, les réfines, les cires, Scç, , en font de$
exemples.
La quatrième, toutes celles qui contiennent de
l’azote 5 tels font Lindigo, le glutineux, &c.
SUC. Ce mot s’applique à pîufieurs liqueurs
qu’on extrait des végétaux & des animaux, & qui
tiennent toujours plufieprs matières en diffo?
lution. '
Suc d e s a m y g d a l e s . Les amygdales, organes
très-finguliers par leur forme & leur ftruéiure fon-
gueufe, placés des deux cotés de la gorge, au de?
vant dupaffage alimentaire & entre deux colqnnes
membraneufes qui fupportent le voile du palais,
répandent fans çeffe dans l’arrière?bouche, par les
cryptes & les pores nombreux qui recouvrent
toute leur furfice, une humeur un peu épaifTe &
glaireufe, qu’on voit fouvent autour 4’elles lorf-
qu’on les obferve avec attention, & qu’on fent
fe détacher comme de petites malTes gluantes par
le mouvement rapide qu’on communique à l’air
dans l’aélion qui précède le cracher. On croit
que cetre humeur, dont la quantité doit être allez
confidérable d’après le volume des organes qui la
fourniffent, eft de la même nature que celle des
cryptes & des glandes de la bouche. On n’er» a
cependant point fait un examen particulier, & ce
n’eft que par analogie de Heu , de ftruCture &ç
d’ufage, qu’on en juge ainfi. ( F o u r c r o y . )
Suc D E C I T R O N . ( Voy. A C I D E C I T R O N I E N . )
Suc g a s t r i q u e . ( Voÿe-^ tome I€L, page 411
& fuiv. )
Suc i n t e s t i n a l . Il paroîtque cette liqueur,
qui imprègne la furface intérieure des inteftins, eft
analogue au mucus animal ; elle paroît, comme
lui, être vifqueufe, filante & épailTe: au relie,
il eft très-difficile de l’obtenir à l'état de pureté ;
auffi Haller la regardoit-il comme un mélange de
bile,
qui font des combuftibles
non métalliques;
L ’exiftence de ces c o rp s \
I n ’a p o in t encore été prou-
d’une m anière bien
^d ém o nftrativ e p a r l’expé-
[ rience j m ais pîufieurs ef-
1 fais, & fu rto u t l’a n a lo g ie ,
J cond uifen t à l1 adm ettre.
Ji \s i
s u c S U C i85
bile , de fuc pancréatique, de réfidus des ali mens,
du mucus des cryptes inteftinales & d’une humeur
exhalée par les extrémités artérielles.
Suc pancréatique : liqueur qui fort d’une
grande appelée pancréas 3 qui eft fituée dans les
contours du duodénum. On croit généralement
qu’elle eft analogue à la falive.
Suc des plantes. C’eft la liqueur qu’on extrait
d’une plante par l’expreffion, après l’avoir réduite
en pulpe. Le fuc des plantes varie beaucoup dans
fa nature, fuivant l ’efpèce de végétal qui l’a fourni ;
cependant on y remarque prefque toujours un
acide libre des principes colorans jaune & rouge ,
une matière végéto-animale & des Tels alcalins &
terreux.
Les fucs qui contiennent le plus de matière
végéto-animale & ceux dont la matière par con-
féquent fe rapproche le plus des fubftances animales,
font les plus difpofés à éprouver la fermentation
acide & putride : il paroît que la matière
arotifée en eft une des caufes principales.
Les fucs fucres fe décompofent . facilement ; mais
au lieu d’exhaler une odeur fétide, ils donnent
un produit fpiritueux. Les fucs qui font le moins
altérables , au moins dans l’enfemble de leurs
principes, font ceux qui contiennent une grande
quantité d’acide libre.
SUCCIN. C’eft une fubftance d’origine végétale
qu’on rencontre dans le fein de la terre.
( Voyei le mot A cide k ara b iqu e . )
Lé fuccin eft coloré en jaune & a une odeur qui
n’eft pas défagréable lorfqu’il eft frotté. C ’eft de là
que lui venoit le nom d’ambre jaune qu’il a porté
pendant long-tems. «
Il eft très-fufceptible de s’éle&rifer par frottement.
Sa pefanteur fpécifique eft de 1,083.
Diftrllé dans une cornue, il donne beaucoup
d’eau qui n’eft point colorée & qui contient de
l’acide fuccinique, une huile jaune, des aiguilles
d’acide fuccinique, une huile brune. Il refte
un charbon demi-fondu, qui eft très-brillant.
( V o y e pour de plus grands détails, l’article
A cide k ara b iqu e .)
Le fuccin bouilli dans l’eau paroîr céder à ce
•liquide des traces d’acide fuccinique 5 au moins
c ’eft ce que M. Gehler dit avoir oofervé.
L’alcool en diffout une petite quantité & fe
colore en jaune. Certe diflolution eft appelée teinture
de fuccin.
L'éther, les huiles grades & volatiles ne paroif-
fent le diffoudre qu’en petite quantité 5 lorsqu’on
le fait digérer dans l’huile de lin, il fe ramollit en
abforbant de l’huile ; en même tems il perd de
fon opacité.
L’acide fulfurique concentré le décompofe,
Cfiimje. Tome Kl.
Il en eft de même de l’acide nitrique : il fe produit
alors une fubftance qui a l’odeur du mufc.
J. Hoffmann & M. Thomfon difent qu’il peut
être faponifié par la potaffe.
SUCCIN ATES : fels formés par l’acide fuccinique.
A l’article Acide k a r a b iq u e , ces fels
font défignés fous le nom de karabites.
Les fuccinates n’ont point encore été étudiés
d’une manière fpéciale. Pour préparer ceux qui
font folubles dans l’eau , on préfente à froid ou
à chaud l’acide fuccinique à la bafe qu’on veut
y unir : celle - ci doit être diffoute ou délayée
dans l’eau. Quant aux efpèces infolubles , on
prend la folution d'un feî qui contient cette bafe
& on la mêle à un fuccinate foluble dans l’eau ;
le précipité doit être jeté fur un filtre & lavé.
Succinate d 'alumine. Weuzel dit que ce
fel criftallife en prifmes, & qu’il eft facile à
décompofer par l’aétion de la chaleur.
Succtnàte d’ammoniaque. Il criftallife difficilement
en aiguilles ; fa faveur eft fraîche
comme celle de tous les fels ammoniacaux , en-
fuite amère & aftringente. 11 peut être vohtifé
fans altération.
Succinate d’antimoine. On fait que l’acide
fuccinique peut former un fel foluble avec l’oxide
d’antimoine au minimum.
Succinate d’argent. Ce fel eft foluble; il
criftallife en prifmes déliés qui fe raffembitm en
étoiles.
Succinate d’arsenic. Inconnu.
Succinate de b ar ite . Bergman dit que ce
fel eft fort peu foluble dans l’eau.
Succinate de bismuth. Ce fel criftallife en
lames jaunes. Weuzel prétend que ce fe l, diflous
dans l'eau, n’eft pas décompofe par la potaffe , &
que quand on le diffout dans de l’ acide nitrique ,
on peut étendre la folution d’eau fans obtenir
de précipité , comme cela arriverait fi l’oxide
n’étoit pas uni à de l’acide fuccinique.
Succinate de chaux. Il criftallife en prifmes
alongéspointus. Il eft peu foluble dans l'eau.
Succinate de cob al t. Inconnu.
Succinate de cuivre. II y en a deux, un
qui eft foluble, un autre qui eft infoluble avec
excès de bafe.
Succinate d’é ta in . Ce fel
criftallife.
eft foluble ;
A a
U