
fe trouvent dans les mines. Les Arabes attribuent
l'invention. de la fimia à Ammonius , & celle de
la kimia ou chimie proprement dite à Kirum ou
Carum,'c'eft-à dire, à Chiron le centaure, précepteur
d'Achille , qu'ils prétendent , félon
M. D Herbclot, n'être autre chofe que le coré de
Moïfe.
( Article tiré de Vancienne Encyclopédie. )
SIMILOR : nom donné à l’alliage de zinc & de
cuivre, qui a une couleur d’or. ( Voye^ C u ivre.)
SINOPLE. C ’eft un quartz d'un rouge v if ,
prefque toujours opaque , qui ne diffère du jafpe
rouge qu'en ce qu'il a une caffure luifante. Quand
il eft criflallifé, il porte vulgairement le nom de
hyacinthe de Compofielle. Il eft coloré par l'oxide
de fer au maximum.
SINTERE : nom donné par plufieurs minéra-
îogiftes à des concrétions formées par la1 précipitation
des molécules qui étoient originairement
fufpendues dans un liquide.
SIPHON. C'eft un tube courbé de verre ou de
métal, dont des branches font inégales ( voye%
figure 1 5 de la cinquième claffe). Il eft employé
pour tranfvafer les liquides , fur tout lorfqu’ ôn
veut'les féparer d'un dépôt de matière folide. Pour
en faire ufage, on plonge la branche la plus courte
dans la liqueur qu'on veut tranfvafer; on met
l'ouverture de l'autre branche dans la bouche, &
on afpire l'air àufiphon y la preffion de l ’air extérieur
détermine-da liqueur à remplir le vide qu'on
b formé. Quand çela eft fait, on ôte la bouche j
& la liqueur s'écoule jufqu'à ce quelle foit arrivée
au niveau-de l'orifice de la branche qui y étoit
plongée.
Quand la liquenr qu'on veut tranfvafer eft cauf-
trque, on remplit 1 efipkon avec de l'eaû ou cette
liqueur s on ferme la branche la plus longue avec'
le doigt ou un bouchon, & on plonge la plus
couvre dans le liquide.
Siphon double. A B C IH (figure n de la
cinquième claiïe ) repréfente cette efpèce de fi-
pkon. Quand on veut-s'en fervir, on fait pafler
la branche A au travers d’une planche D E; cette
planche doit être plus longue-que le diamètre de
l'ouverture du vafe .F G qui contient la liqueur
que l'on vêtit décanter, afin qu'en .s'appuyant fur
les -bords de ce v afe, elle p.uiffe fou tenir le fi-
phon : on voit par-là la né.ceflité vd’afïuj.emr la
franche A B dans le trou de la .planche D ,E.
Quand cela eft fait, onplace .un vafe L M fous la
ihr.an.Gh.ejC B âufiphon.On met le.doigt fous l'orifice
Cj, on afpire l'air par la branche I H. Quand
Ja liqueur eft parvenue dans cette.branche jufqu'à
une certaine hauteur, on ôte leJdo?gt- de .1 ■ ouverture
'C„ .& -le liquide -s’écoule dans le vafe L M.
C e Jiphon eft d’ufâge -pour décanter les liquides
cauftiques , & dans le cas où l’on veut recueillir
exactement une liqueur quelconque qu'il faut décanter.
SIROP. C ’eft une folution de fucre dans l'eau,
à laquelle on mêle des principes végétaux qu'on
veut conferver. ( Voye£ Sucre.)
Sirop de violette. Pour le faire, on fépare
Les pétales des fleurs de violette des calices, on
les met dans un tamis , on jette deffus de l'eau
chaude à foixance degt ; celle-ci diflout une matière
mucilagineufe & beaucoup de matière colorante
jaune , qui fe trouve principalement dans
l'onglet des pétales, ,& qui, fi on ne l'enlevoit,
altéreroit la couleur bleue du firop. On fait égouter
les pétales , on les preffe dans une ferviette,
puis on les met dans un bain-marie d'étain avec
deux fois leur poids d'eau diftillée. On place le bain
dans la chaudière de l'alambic, à laquelle il s'adapte.
On remplit d’eau l'intervalle quelaiffent les
deux vafe s, & on fait digérer la matière pendant
xvingt-quaire heures j la partie colorante bleue eft
diff’oute;par le liquide qui eft en contaétavec elle.
Après ce .teins , on jette le tout fur un tamis, on
preffe les pétales qui y font reftés ; on Iaiffe dé-
pofer la liqueur , qui doit être, d’un beau bleu ,
on la décante & on la mêle .avec deux fois fon
poids de fucre ; on fait chauffer légèrement pour
fondre le fucre, puis on conferve le firop dans des
flacons fermés.
Le firop de violette, préparé dans des vaiffeaux
d’étain, eft d'un bleu plus pur que celui qui l'a été
dans des vaiffeaux de verre ou de porcelaine;
cela vient de ce que les violettes contiennent un
.peu d’acide, qui tend à faiEe.tourner la couleur au
rougeâtre. Quand on opère dans des vafes d'étain-,
-celui-ci préfente à l'acide une bafe qui le neutralife,
.& la couleur bleue paroît dans toute fa pureté ;
quand , au contraire , on opère dans des vaille,aux
de verre ou de porcelaine , l'acide réagit fur
la couleur & la fait paffer au violet. On peur,
au refte , fe fervir des derniers vaiffeaux avec le
-même avantage^que des premiers , en y mettant
des lames d'étain.
Le firop de violette' eft employé dans les laboratoires
comme réaétif des alcalis ; il pâlie au jaune-
verdâtre'par la ;combinaifo-n que ces corps contractent
avec la matière colorante. L.es.-acides Le
rougiffent au contraire; mais .pour cela II .faut
qu'ils foient naturellement énergiques , -.car .l’hydrogène
fulfuré , l'acide boracique ,.<l’a»ide benzoïque
iront pas d’aétion fur -lui..
L;acide fulfureux pré fente, avec le firop de violette.
, .un phénomène curieux, .qui a été-obfervé
par M. Planche : c'eft que quand il ;a été .rougi
;par l’.acide fulfurique cou muriatique , :fi en le
mêla à de l’acide fo!foreux,;!acouleur bleuerre-
paioît ; à la vérité .elle eft unrpeu ;plus violette
qu'elle m’étoit avant d'avoir été reugie.
Le firop de violette eft rafraîchiffant, adoucif-
fant & un peu relâchant. *
SIRUPEUX , SIRUPEUSE. C'eft l’adjeétif dérivé
de firop ; ainfi on dit qu'un liquide, a un afpeét
firupeux, lorfqu’il reffemble à un firop ; on dit encore
faire évaporer à confi (tance fir une ufi , pour exprimer que l evapor-it-ion d. une. liqueur doit etre
pouftée jufqu'à ce qu'elle foit épuifée comme un
firop.
• SKORZA. C ’eft le nom qu'on donne, en Tran-
filvanié , à un minéral qui eft fous la forme de petits
grains verts , & qui fe trouve fur les bords
de la rivière d’Arangos, près de Muska. Les mi-
néralogiftes penfent que le d o q a eft un épidote,
& l’analyfe de Klaproth paroît confirmer cette
opinion.
SMALT. Quand on mêle à des matières vi-
trifiables de la mine de cobalt qui a éré grillée ,
& qui contient par conféquent ce métal à l’état
d’oxide,. & qu'on expofe le mélange à un feu
fuffifant pour le vitrifier, on obtient un verre
bleu qui porte le nom de fmalt. Le ƒmalt broyé
porte le nom d‘a^ur ou bleu d’émail. t
SMÀRAGDITE. C ’eft le nom que de Sauffure
a donné au minéral que M. Haüy appelle (Hallage.
SMECTIS. Quelques naturaliftes ont donné ce
nom à la pierre de lard , ou ftéatite. Wallerius l'a
donné à une forte de marne à foulon qui eft fa-
jjvoneufe au toucher, & dont le tiffu eft feuilleté.
| SODIUM. C ’eft le métal qui forme la foude,
quand il eft combiné à b* oxigène dans une: certaine
proportion. C ’eft M. Davy qui Fa obtenu le premier
, en expofant au pôle négatif d’une forte pile
voltaïque un petit morceau de fonde* dont la furface
étoit légèrement humeétée. MM. Gay-Luffac &
Thénard Font préparé enfuite par un procédé qui
eft décrit tome V , page 698 , deuxième colonne
de cet ouvrage. Nous ferons obferver que dans
les premiers tems où les chimiftes s'occupèrent
des métaux-, de la potaffe & de la fonde, ils pen-
fèrent qu’il étoit plus vraifembiable de les regarder
comme des hydrures que comme des métaux
fimples, ainfi que l’avoit fait M. Davy. Depuis
, MM. Gay & Thénard ont adopté cette
dernière opinion- ; ainfi les doutes exprimés-
tome V, page 701 , fur la propriété métallique du
fodium & du potaffium, n'exiftent plus..
Le fodium a un grand éclat métallique ; fa couleur
eft celle du plomb.
Il y a une pefanteur fpécifique de 0,97225, fui-
vant.MM. Gay-Luffac & Thénard, qui l’ont
obtenu dans fon plus grand état de pureté.
Il fe fond à 90 deg. centig. il eft fixe à la
température où le verre à vitre fe fond.
A froid , il n’éprouve pas fenfiblement d’altération
dans l’air 8e même dans le gaz exigène
parfaitement fecs; mais iovfqu’iteft fondu, il bi.uile
en dégageant une très-grande quantité de-chaleur
& de lumière-, furtouc quand il eft dans le gaz
oxigène; l'oxide qui fe produit alors eft jaune 6c
au maximum.
Le fodium décompofe l ’eau avec la plus grande
facilite à la température- ordinaire. Pour s’en convaincre,
il fuffic d’envelopper dans du papier un
.morceau de ce métal, & de le faire.paffer- dansiun-
tube de verre qui contient un peu d’eau & qui
repofe fur le mercure. Dès que la fodium a îe
camaél de l’eau, il y a un dégage ment rapide de
gaz oxigène. La quantité d’oxigène qui fe fixe au
fodium eft dans la propoition-qui conftitue la foude
ou lfoxide de fodium au medium.
Si Fon.détermine avec foin la quantité d’hydrogène
qui eft dégagée par un poids connu de fo-
dium , il eft facile de déterminer le rapport de
Foxigène au fodium dans la foude : c'eft ainfi que
MM. Gay - Luffac & -Thénard, ont trouvé que
ïoo de fodium abforboient 35,995 d’oxigène-peue
devenir foude.
Le fodium , jeté dans un vafe d'eau expofé à
l'air , s’agite, comme le potaffium, à h furface
dtrliquide ; mais il n'y a pas d'inflammation comme
avec ce dernier.
Le fodium s’unit au phofphore & au Touffe.
Il s'allie au potaffium : l’alliage formé de 10
de potaffium & de 1 de fodium eft liquide à zéro ,
il en eft de même de celui qui contient les trois
quarts de fon poids de fodium.
Ces alliages fe font en chauffant enfemble les
métaux dans l’huile de naphee : expofés à Fair,
ils fe réduifent en potaffe 3t en fodium; celui-ci
eft donc moins combuftible que le potaffium.
Il s'allie au mercure, à l’antimoine, au tellare
& à l'arfenic , en dégageant de la chaleur & d$
la lumière.
Le fodium agit fur les acides minéraux: comme
le potaffium. Il n'y a d'autres différences, i° qu’en
ce que le fodium décompofe à chaud les acides
carbonique, boracique & nitreux., fans dégager
de lumière ; 20. en ce qu’il ne devient pas bleu
avant de s’enflammer ; 3e. en. ce qu'il exige une
température plus élevée que le potaffium pour fa;
- réaâion ; 40. en ce qu'il ne s’enflamme pas à froid
comme le potaffium dans le gaz muriatique oxi-
géné.
Le potaffium , jeté dans la folution aqueufe?
! d’un acide quelconque qui a le contaéfc de l’air,
1 s'oxide en ciégageanc de la lumière. Il n’en eft pas
de même du fodium ; car s'il fe comporte comme
le potaffium avec les acides fulfurique, nitrique
& nitreux concentrés, il ne dégage plus de lumière
, lorfque ces acides font étendus d’eau ;
l'acide muriatique- concentré & étendu à l'acide
muriatique oxigéné ne l'enflamment pas.
Le fodium brûle en lançant des étincelles, lorsqu'on
le chauffe dansTe gaz oxide d’azote ; il fe