
fiè d e ( Voyc\ les articles ANTIMOINE 6 SULFURE
D ANTIMOINE. )
Safran pB Mars astringent : nom donné
autrefois à l’oxide de fer préparé parla chaleur,
& par ce qu'on appeloir autrefois calcination. C ’eft
loxide de fer b:un. ( Voyez les,articles Fer S/
O xides de Fe,r .)
Safran te Mars de Zwelfer : c'étoit le
nom ancien d’un oxide de fer provenant de la dé-,
tonationdu nineavec ce métal. Onlavoit leréfidu
de cette opération , & il relfoit un oxide de fer
au maximum d’un 'jaune rouge qu’on avoit pro-
pofé .pour la médecine. Cette préparation n’eft
plus empinyée | & on préfère le fer en nature ou
ia difiolution par l’acide carbonique. ( Voyez l ’ar-
ticte Fer. ) .
Safran des métaux : nom donné-autrefois,
par les althimiftes, à une efpèce d'oxide d’anti-
mome fulfuré, prépare par la détonation à partie
égale du nitre & du fulfuré d’antimoine. Le pre-
nner produit, ou le produit immédiat de cette
détonation, eft du foie d’antimoine. En leflivant
le premier produit, l’eau emporte un fulfuré hydrogéné
d’antimoine, & laiffe infoluhle une maffe
bruneqüi deyient rouge-orangée par la pulyérifa-
tlon.C eft là \e crocus ou fa fraudes métaux ± efpèce
ae -fulfuré antimpnié , furchargé d’oxide de ce
metaf, très-fortement purgatif, & quïeft réfervé
pour le traitement des che v a u x . ' Us an
tic'es A ntimoine2 Ox iLes d’antimoine &
SüLFÜRE D’ANTIMOINE. )
SAFRE : nom donné dans la métallurgie & reçu
dans le commerce, par lequel on défi-gne un oxide
de cobalt prépare en grand & mêlé avec du fable.
A S£bÇe.lbern5I!.Sa*e, à Plaiten & à Joachimftal
en Bohême, a Glcknitz en Autriche, à Saint-
Mamet, vallée de Luchon , dansles Pyrénées , on
prépare le fafrë ou {offre de la manière fuivante :
on trie d’abord le minerai de cobalt, on le con-v
cafle, on le broie , on le crible & on le lave fur
des tables : on le met enfuite fur la foie d’un petit
fourneau à réverbère, chauffé avec du bois ou de
la houille, terminé par une cheminée horizontale,
ou fe condenfe l’oxide d’arfenicqui fe forme pendant
1 opération. Quand le minerai de cobalt eft
privé,du foufre & de l’arfenic j on le crible de
nouveau, on le broie finement, & on le mêle aux
trois parties de fable filiceux pur. C ’eft, comme on
voit, un oxide de cobalt très-impur, qui fert à
faire des couleurs bleues fur les faïences & poteries
communes. Ori prend pins de précautions pour
préparer 1 oxide de cobalt deftine aux couvertes
de la porcelaine. ( Voyelles mots C ob a lt &
O x:ide de cob alt. )
: gomme-réfîne en larmes blanches
, jaunes ou rouillées, d’une odeur alliacée ,
fétide^ exaltée par la chaleur, d’une faveur amère}
âcre, très-défagréable. On ignore encore l’origine
de ce ftic , qu'on tire de l’Afrique ôc de l’Inde.
On croit qu’il provient d’une plânte ombellifère.
Le fugapenum fournit une huile volatile à la diftil-
lâtion. CartheufeLaffure qu’il contient les cinq huitièmes
de don poids de fubftàtïce extraélive , &
les trois huitièmes de matière rélîneufe que Pal"
cool fépare de la prèmière.- Cette gomme-réfine ,
peu employée aujourd’hui , & qui entre dans
quelques préparations pharmaceutiques, furtout
dans des ohgiïëhs & des emplâtres, £tt rangée parmi
les fondans jouiffànt de quelques propriétés
calmantes.
SAGENITE. Sàuffure a donné ce nom à une
variété de titane: oxidé qu?il regardoit comme
une pierre, comme une forte de fchorl. Cette
variété fe diftingue par fa couleur rouge-foncée ,
jointe à fa forme de prifrqes fins ou d’aiguilles
croifées entr’ elles de manière à repréfemer les
mailles d’un réfeau , placées entre les lames d’un
quartz tranfpàrent. On le trouve dans les monts
Carpaths en Hongrie, près de Boinik. ( Voyer
Varticle T lT AN E )
SAGOU.. Le fagou eft une efpèce de farine ou
de fécule farineufè , en petits grains, d’un gris
blanchâtre ou jaunâtre ,f qu’on prépare avec la
moelle d’une efpèce de fougère nommée par
Linné cycas circinnalis, & qu’on extrait de plu-
fîeurs efpèces de palmiers , fuivant Rumphius
( Htrbar'; 'arnbôînenft ) .E n effet, plufieurs auteurs
de matière médicale ajoutent ail cycas une efpèce
de palmier nomméefagus farinifera , qui fournit
aufîi du fagou.
L’arbre contient dans fon centre une efpèce de
moelle blanche qu’on effaie de la manière fuivante :
on fait dans le tronc un trou d’où l’on retire une
portion de la moelle. Lorfque celle-ci, lavée dans
l’eau, s’y délaie bien j lorfque l’eau devient trouble
de laiffe dépofer une fécule blanche , abondante
& fine , on eft affuré du fuecès. Si la fécule dé-
pofée par l’eau eft filamenteufe, l'arbre eft trop
vieux &: ne-fournit qçe de mauvais fagou. Si l’eau
refte mucilagineufe , & ne dépofe que peu de fécule
, l’arbre eft trop jeune. On ne coupe que les
palmiers qui fe trouvent dans le premier cas : on
détache la moelle de leur centre, on la délaie dans
l’eau, on décante cette eau trouble, on en verfe
de nouvelle jufqu’a ce qu’elle forte claire j oh la
laiffe dépofer toute la fécule blanche qu’elle entraîne
avec elle j.on recueille cette fécule molle >
on la moule en grains fernblablés à l’anis mis en
dragées en la faifant paffer par des cribles , Sfon
la laiffe fécher à l’air. Le fagou, ainfi préparé, fe
conferve très-long-tems fans altération , pourvu
qu’on le préferve des infeêles qui peuvent s’en
nourrir.
S A L
' Le fagou eft d’une faveur fade j il fe cuit dans
l’eau bouillante, & devient tranfpaient comme
des perles : on en fait une bouillie lorfqu on 1 a
réduit en poudre avant de le faire cuire. 11M tres-
nourriffant & très-adouctflant. On 1 a furtout te-
commandé comme reftaurant dans les maladies de
poitrine & de eonfomption.
■ SAHLITE. M. Dandrada, minéralogîfte portugais
, a nommé fah lue une pierre de Suède que
]VL Abildgaard a défignée fous le nom de malaco-
lithe. Cette pierfe’, d’une texture lamelletife , fe
divife facilement en prifmes tétraèdres, dont les
pans font entt’ eux des angles droits. Elle eft peu
dure, raie à peine le verre, fe laiffe racler au
couteau, fe fond au chalumeau avec bouillonnement
j elle pèfe 3,23. Elle eft, en criftaux prismatiques,
à quatre ou à huit pans, d’un vert gris
ou clair, dont les lames font tranftucides, & qui
fouvent patoiffent rayés de lignes parallèles.
M. Vauquelin en a retiré , par l’analyfe , 0,55 de
filice, 0,20 de magnéfie, 0>i9 d’alumine, 0,03
de fer & 0,04 de manganèfe. Cette compofition
la rapproche beaucoup du pyroxène. On la trouve
en Suède, en VVeftmanie , en'Norwège , en Si-
bérië , avec le mica, le béril & le phofphate de
chaux phofphorefcent. Eile eft encore très-peu
connue.
S A IN -D O U X : nom ufuel & commun de
l’axonge. C ’eft la graiffe de porc, qui fert en pharmacie
& dans la préparation des alimens. { V'oye\
les-mots A xonge & Gra isse . )
SALAGE , SALAISON, SALANT. Je réunis
ici ces trois mots, parce qu’ils ont entr’eux un
affez grand rapport, de parce qu’ils ne demandent
chacun qu’ une feule définition, fans préfenter de
détails importans aux chimiftes.
Salage fe dit de l’a&ion de faler ou d’imprégner
de fel diverfes fubftances pour les conferver.
On dit en ce fens : Salage'de la-viande , falage du
poijfon } &c.
Sa la iso n . Ce mot eft employé pour défigner
les matières animales falées ou confervées par le
f«l , & deftinées aux approvifionnemens des vaif-
feaux, &TC. On dit : Etre réduit aux falaijons , fe
nourrir de falaifons, &c. On fe fert quelquefois de
cette expreflïon pour parler des matières falées &
du tems où on les fale ; mais la première des acceptions
eft la plus fréquente & la plus jufte.
Sa l a n t . Ce mot appartient aux terrains furlef-
quels on reçoit l’eau de la mer. On la retient par
les creux qu'on y pratique, ou par les petits murs
qu’on :y élève. On les nomme marais falans. Il en
eft queftion à l’article du Muriate de soude.
S A L 6g
S AFB ANDES ou SAAI.BANDF.S : on nomma
ainfi les deux grandes fut faces de terres ou plutôt
de pierres qui environnent fis filons des mines ,
& qui en forment comme les parois ou les enveloppes.
C ’eft un mot familier dans l'arc du mineur.
SALÉ : expreffion très-commune, Sc par laquelle
on défigne toute fuMhuice imprégnée .pénétrée
de (et marin , ou toute liqueur qui en eft plus ou
moins chargée, de maniéré à prélenter la faveur
de ce fel. ( Voye^ M u r ia t e d e s o u d e Ci S e l .)
SALEP. Le fatep eft une racine d'orchis, féchée
à l’air & au foleil dans plufieurs contrées du Levant.
Elle contient une fécule amilacée ou une
efpèce d'amidon infoîuble dans 1 eau froide, &
tiès-foluble.dans l'eau bouillante, avec laquelle
elle forme une gelée très-nourriflante & très-légère.
On le preferit, comme aliment adouciffant
& reftaurant, aux phtyfiques, dans la confoinp-
cion j &c.
S ALICORNE ou SALICORMA , plante qui
croît dans l'eau falée, fur les bords de la mer, St
qui fournit, par l'incinération, une f ude beaucoup
moins bonne que plufieurs efpeces de falfola.
( Voye£ les articles Sa l s o l a St SOUDE. )
SALICOT ou SALI COQUE : l'un des noms
vulgaires de ia foude commune, furtout de celle
qui eft préparée en France fur les plages maritimes
peu abondantes en bonnes plantes pour fournir
cette efpèce d'alcali ( Voye% So u d e . )
SALIF1ARLE : nom que l'on donne en chimie
à toute matière terreufe ou alcaline, capable de
s’unir aux acides, de les fa; urer de les convertit
en fel. On appelle l'enfemble de toutes ces matières
bafes faisables, parce qu’ à la propriété de
durcir des fels , elles joignent celle de confirmer
la partie la plus fixe 8t la plus folide de ces compotes.
( Voye^ Carticle Se ls. )
SALIN : on donne, dans le commerce , dans
les arts 8t dans les fabriques chimiques , le nom
àefaliti.su produit des cendres végétales leflivées,
évaporées, deflëchées 8c calcinées au rouge. Le
falin contient, avec plufieurs fels, une quantité
variable de potaffe pute , ou p-us ou moins chargée
d’acide carbonique. On ie prépare avec le
bois, les mauvaifts herbes, les marcs de raifir.s ,
8cc. ; on les fait brûler, on en leffive les cendres
avec de l’eau, on fait évaporer celle-ci, & on
- chauffe le réfidu dans des fours affez fortement
pour iefaire. bien.rougir. C ’eft une efpèce de po-
taffe impure qu’on pourroit cependant préparer
avec avantage dans toutes les habitations rurales ,
avec une partie des herbages inutiles, altérés, 8c
qui pourtoit remplacer avec fruit, pour notre coin