
Set, v o l a t i l n a r c o t iq u e d e v i t r i o l .
( Voye[ Ac id e b o r a c i q u e .)
Sel v o l a t i l de s u c c in . ( Voyej A c id e suc-
CINIQUE.)
Sels v o l a t i l s : ceux qui fe réduifent en vapeur
par l’aûion de là chaleur, fans éprouver de
décompofition. Parmi les fels non métalliques, il
n'y a guère que les fels ammoniacaux qui foienr
très-volatils ; les fels de potaffe , de foude le font
bien, mais il faut une chaleur rouge affez forte &
allezlong-tems prolongée; les fels de barite, de
ftrontiane 3 de chaux 3 de magnéfie & les autres
fels terreux ne le font, pas fenfiblement. Prefque
tous les muriates métalliques font volatils.
SÉLÉNITE : nom donné par les Anciens au
fulfate de chaux plus ou moins bien criftàliifé.
- SË MELIN El M. Fleuriau a ainfi appelé un
minéral en très-petits criftaux, qui lui a paru
avoir de l’ analogie avec le fpinthère. M. Hiiiy
penfe qu’il en a davantage avec le titane filiceo-
çalcaire. Ce minéral doit fa dénomination à la
reffemblance qu’il a avec la fem’ence de lin,femen
Uni.
' SEMELLE (Poids de). Avant le nouveau fyf- '
terne des poids & mefures on fuppofoit qu’une
maffe d’argent, quel que fût fon poids abfolu ^ j
étoit compofée de douze parties égales , qu’on
appeloit deniers de fia. Chaque denier étoit divifé
en vingt-quatre parties, qu’on appeloit grains de
fin pour les diftinguer des grains réels. Quand on
vouloir déterminer le titre d’un lingot d’argent,
on prenoit trente-lîx grains réels-pour les cou-
peller avec le plomb : ç’cft ce poids & fes divisons
qui étoient appelés femelle ou poids de fe~
mette pour Vargent. Il eft évident qu’il répondoit
à douze deniers de fin ; par conféquent, lorfqu'on
avoir trouvé trois grains réels d’alliage dans trente-
dix grains d’un lingot, on difoit que celui-ci étoit
au titre de onze deniers.
Quant à l’or , on fuppofoit qu’une maffe quelconque
de métal étoit formée de vingt-quatre
parties , appelées karats. Chaque karat contenoit
trente-deux parties, qu’on défignoit par la dénomination
de [rente- deuxième de karat. Le poids réel
ou de femelle étoit de vingt-quatre grains réels;
par confequent il correfpondoit à vingt-quatre
karats, 8e les dfvifions du karat corréfpoudoient à
des trente-deuxièmes de grains.
SEMENCES. Ce mot, fynonyme de celui de
graines, eft furtout ufité en pharmacie.
S emences ém u l s iv e s ; celles qui forment
une liqueur d’afpeét laiteux lorfqu’on lés triture
avec de l’eau. Les amandes peuvent être citées
pour exemple : l'opacité qu’elles communiquent
à l'eau eft dus: à de l’huile & a une matière azotî-
fee , que M. Prouft a comparés au fromage. Ces
femences ne contiennent pas d'amidon, ainfi que
je m’en fuis afluré.
Semences farineuses : toutes celles qui fe
réduifent en farine par la trituration 5 les graines
de graminées , par exemple.
• Semences froides. On a appelé ainfi les fe-»
mences auxquelles on a attribué des propriétés
calmantes & rafraîchiflantes : telles font les graines
de potiron j de melon , de concombre, de pourpier,
&c.
Semences^ huileuses :• celles qui donnent de
1 huile lorfqu’on les foumet à la prelfe , après les
avoir réduites en pulpe : les graines de chenevis,
de lin , les noix, les amandes, &c; & c . , font
dans ce cas,
SÉMI-PRISMË. M. Haiiy dit qu’un criftal eft
prifmé lorlque la forme primitive étant compofée
de deux pyramides réunies bafe à bafe, ces pyramides
font féparées par un prifme } & il dit qu'il
eft fémi^prifmé lorfqu’il n’y a qu’une moitié du
nombre d'arêtes fituées autour de la bafe commune
qui l'oient interceptées par des pans.
SEPTON : nom donné à l’azote par quelques
chimiftes, - - '
, SERPENTIN : tuyau qui plonge dans un baflin
d eau, & qui s adapte, par 1 une de fes extrémités,
au chapiteau d’un alambic ou au bec 'd’une cornue,
& par l’autre à un récipient quelconque. C'eft
dans ce tuyau que fe fait la condenfation des matières
qui font réduites en vapeur dans la chaudière
de l’alambic. On v o it, d’après cela , la né-
ceflité de multiplier, autant que poflible, la fur-
face du ferpentin qui plonge dans l’eau. La difpofî-
tion qu’on lui donne ordinairement eft celle d’une
fpirale ou d’un fêrpent roulé fur luLmême $ de là fon
nom. Quelquefois il eft droit 5 dans ce cas on le
place au milieu d’une caiffe de figure parallélipi-
pède : cette difpofition n’eft bonne que dans les
grands alambics.
Les ferpentins doivent être d’étain pur ; car s’ ils
font faits d’un alliage de plomb, les métaux, exer^
çant une aéuon galvanique allez forte, s’oxident
facilement quand ils font humides.
SERPENTINE : nom donné à un minéral verdâtre
, dont la couleur eft tantôt uniforme fie
tant®c ^interrompue par des veines ou des taches
blanchâtres & bleuâtres. Il n’ eft pas rayé par l’on-
gje 5 il r aie le-carbonate de chaux. Il contient plus
d’ un cinquième de fon poids de magnéfie. Rofe a
trouve 1 oxide de chrome dans la ferpçntine de
Zceblitz,
SÉRUM
SÉRUM DU LAIT. C ’eft le liquide qui refte
après qu’on a féparé du lait, au moyen de la pré-
fure ou d'un acide, la plus gianie partie dubeurre
& du fromage. oye[ L a i t , tom. IV, pag. J91.)
SiiRUM du sang. C ’eft la partie liquide qui
fe fépare fpontanément du fang abandonné à lui-
même. ( Voye[ San g , tom. V I , pag. 79. )
SÈVE. Elle eft formée en premier lieu par
les fluides, & furtout par l’eau que les végétaux
puifent dans la terre & l’atmofphère, & en fécond
lieu parles corps qui , étant en contaél avec
ces fluides dans l'intérieur des végétaux, font fuf-
ceptibles de s’y dilfoudre. La fève a un mouvement
qui la porte d’une partie dans une autre j
mais ce mouvement ne doit point être confondu
avec la circulation du fang : en effet, dans les animaux,
le fang eft pouffé dans les artères par la
contraction du coeur} il eft enfuice ramené à cet
organe parles veines, qui font des vaiffeaux abfo-
îument dillinCts-des artères. Dans les plantes on
n’obferve rien de femblable : il n’exifte point de
centre duquel la fève s’échappe pour fe répandre
dans tout le végétal, & vers lequel elle foit continuellement
ramenée.
Dans le printems, lorfque la végétation fe ranime
dans un arbre , la fève monte dans les vaiffeaux
avec une force conlidérablé. Haies a cherché
à évaluer cette force, en lui oppofant un cylindre
de mercure, & il a vu qiie dans un cep de vigne
de trente-trois pouces de longueur & fept huitièmes
de diamètre, elle faifoit équilibre à trente-deux
pouces & demi de ce métal. Ce réfultat avoir été
mis en doute par Senebisr & plufieurs phyfiolo-
giftes j mais MM. Miibel & Çhevreul fefont affurés
qu’ il étoit très-exaCf. Dans une de leurs expériences
le mercure a été élevé à vingt-neuf pouces par un
chicot de vigne. Ils penfent que cette afeenfion
doit être principalement attribuée à une force vitale
, & non à l’attraÇlion capillaire des vaiffeaux
ou à la chaleur de l’atmofphère i & ce qu’il y a
de remarquable , c’eft ce qu’ ils ont vu que l’élévation
du mercure a été généralement plus forte
dans un tems froid & brumeux que dans un tems
chaud &fèc. Lorfque les feuilles font développées,
la principale caufe de l’afcenfion de la fève paroît
être la tranfpiration des feuilles5 au moins la fuc-
cion des racines eft-elle proportionnée à la tranf-
piration. D’après ce fait & un grand nombre d'ob-
fervations anatomiques & phyfiologiques confî-
gnées dans les écrits de M. Mirbél, nous pen-
fons, avec cet habile obfervateur, qu’au moment
où la végétation recommence dans les plantes li-
gneufes, & avant que les feuilles foient développées,
la fève remplit non-feulement les vaiffeaux du bois
& de l’aubier, mais encore tout le tiffu cellulaire 5
& que quand les feuilles font développées & ont
établi une tranfpiration plus ou moins abondante,
elle eft chariée depuis fes racines jufque dans les
Ch imie . Tome VI.
feuilles , & des feuilles vers les racines par les gros
vaiffeaux du bois, notamment par ceux de l’étui
médullaire, & qu’ elle fe répand du centre à la circonférence
par les pores & les fentes du tiffu. La raifon
pour laquelle la fève ne monte guère que par le centre
> c’eft que les racines , le tronc, les branches ,
les rameaux ont une communication centrale, &
que les gros vaiffeaux des feuilles aboutiffent au
coeur des rameaux. La fève élaborée qui développe
le tiffu , & fert par conféquent à l’accroiffement
du végétal, vient du centre & des parties les plus
élevées.
Je vais expofer maintenant les analyfes que j’ai
faites des fèves de plufieurs efpèces de végétaux.
Expériences fur les fèves des végétaux.
P r e m i è r e s e c t i o n .
Sève d’orme (ulmus campeftris Linn.) envoyée au
commencement de floréal an f par M. Cels.
La fève d’orme a une couleur rouge-fauve, une
faveur douce & mucilagineufe j elle rougit très-
foiblement la couleur du tournefol} quelquefois
même elle ne la rougit pas.
Elle donne , avec l'ammoniaque, un précipité
jaunâtre très-abondant, & qui le diffout avec effei-
vefcence dans les acides. Les diffoUtions de chaux
& de barite produifent dans la fève d’orme les
mêmes effets que l'ammoniaque j feulement le dépôt
paroît plus abondant.
L'acide oxalique y produifoit fur le-champ un
précipité blanc tiès abondant, ainfi que le nitrate
d’argent.
L’acide fulfurique, étendu d’un peu d’eau , ex-
citoit dans cette fève une effervefcence allez v iv e,
& le mélange répandoic très-fenfiblement une
odeur d’ acide acéteux.
L ’acide muriatique oxigéné y formoit un précipité
jaune floconeux, &: décoloroit la liqueur.
L’hydrofulfurê de potaffe & îeN fulfate de fer
n’y occafionnoient aucun changement remarquable.
Enfin , l’alcool y formoit lin précipité floconeux
de nature muqueufe.
La pefanteur fpécifique de la fève d’orme eft
de 1,003 ; mais cette pefanteur doit néceffaire-
ment varier fuivanc une foule de circonftances que
l'on conçoic aifément (1). 1
(1) S i la pefanteur fpécifique de la fève d’orme exprimoic
exa&cmenc la quantité de matière végétale qu’elle contienc,
il s’enfuivroit qu’il pafTeroit dans les vaiffeaux de forme
1,626 myriagrammes d'eau pour la formation de 4,877 my-
riagrammes de bo is, & qu’ un arbre qui peferoit 48,775 myriagrammes
auroic pompé dans la terre 8c exhalé enfuice
dans l’atmofphère 16,260 myriagrammes d ’eau; enfin, qu’un
orme qui auroic augmenté de 2,43g myriagrammes dans les
I ûx à fepe mois que dure la végétation, auroic a bforbé 8i 3 my