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iraicer la topaze réduite en poudre par trois fois
fon poids de potaffe caultique, délayer la malle
dans l’eau, l’ introduire dans une cornue , enfuite
verfer deffus de l'acide fulfurique & diftilîer. On
recueille dans le ballon de l'acide fluorique lilice,
& en même temps il fe dépofe de la lilice dans le
col de la cornue, n "
La forme primitive de la topaze eft un ottaedre
rectangulaire. Elle a une pefanteur fpécihque de
^ Elle1 eft élearique par la chaleur.^
Voici lesréfultats d'analyfe que j ai obtenus de
plufieurs variétés de topaze :
Topaze de Saxe,
Silice. 29 • •
A'umine.. . . . . . . 49. • •
Acide fluorique-. 20 . •
ds Siléfie
. . . . ?o .
-----48 •
. . . . 18 .
du Bréfil.
. . . . z8
.........47
......... 17
F e r .............. Q • • . . . . 4 |
IQO ipo 100
' TORRÉFACTION. C’eft l'efpèçe de grillage
quon fait éprouver à certaines matières végétales,
fait pour en Céparer quelques matières, foie pou.
rendre la matière propre à certains u fa g e ste l eit.
le café qu’on torréfie dans un cylmdfe de tôle. Le
mot ds torréfaction a ’ quelquefois été emp.oye
comme fynonyme de grillage.
TOUCHAUX. On appelle touchaux des ai guides
compofées d’or & d’argent alliés, enfemblé dps.
des quantités graduées.qui font indiquées lut çn.a-
cune d’elles. Leseflayèurs en font ufage poiir de-
terminet le titre de l’or allié à l’argent : pour cela
ils comparent la couleur de l'alliage qu ils veulent
effaver avec celle des touchaux; ils choifiuent parmi
ces derniers ceux qui s’ en rapprochent le plus
par les propriétés phyfîques; enfuite i.s trottent,
fut une pierre dure & noire qu’on appelle pierre
de tojiche , les touchaux & l’alliage ; ils comparent
la trace que ce dernier y a laiffee avec celle des
premiers, & cette comparaifon leur fait con-
noître quel peut être le titre de l’or.
TOURBE. La tourle eft formée par des végét
a u x quiont été enfouis dans des terrains humides,
ou qui ont féjourné pendant un temps plus ou
moii s long au fond d’eaux flagrantes : ce font
principalement lés plantes herbacées des prairies
& des marais qui donnent nailfance a la tourbe. La
décompofition qu’elles ont éprouvée n’a pas été
iufqu’au point d’en dénaturer entièrement les caractères
en partie à la combuftion : c’eft ce qui a engagé
plufieurs perfonnes à conftruire des fours particuliers
phvlïques ; car on trouve fouvent. dans
les tourbes des plantes dont on peut déterminer
Fefpèce. . i
La rowrèe eft employée comme combuftibleimais j
ell» exhale, en brûlant, une odeur defôgréable qui
paroîx être due à une matière grade qui échappe
pour carbonifer la tourbe ; mais le charbon
de tourbe eft de beaucoup inférieur au charbon de
bois , & en outre il a quelquefois 1 inconvénient
de s'embrafer fpontanément > au moins c eft ce qui
eft arrivé une fois à Paris.
La tourbe donne à la diftillation une eau jaune
acide, de l'huile, une matière graffe très-fétide,
du carbonate d’ammoniaque & un gaz hydrogène
carboné mêlé d'azote. Le charbon contient
beaucoup de fer 3c quelques Tels terreux. Beccher
avoit propofé d'employer la matière graffe de la
tourbe aux mêmes ufages que le goudron.
On rencontre très-fouvent, dans les terrains,
tourbeux, l'efpèçe de fulfure de fer qui fe réduit
en fulfate par ion expofitionàl'air. Les tourbes du
département de l’Oife font » fous ce rapport,
exploitées avec le plus grand fuccès.
TOURMALINE. C ’eft une efpèce de pierre
qui jouit de plufieurs propriétés qui la rendent
extrêmement facile à reconnoître. Prefque toujours
-la tourmaline fe pré fente fous la forme de
longs prifmes cannelés, dont la calibre eft vitceule
3c comme articulée. Ces prifmes ont^ de fix à
douze pans ; ils font fufceptibles de s’éle&rifer
par la chaleur, 3c de manifefter à l’une de Jeurs
extrémités l’éle&ricité vitrée , & à l’autre l'électricité
réfineufe'j 3c ce qu’ il y a de remarquable,
c’eft qu’on peut reconnoître par la fimple inspection
le fiége des deux éle&ricités : car le Sommet,
fufceptible de s’éle&rifer vitreufement, a conf-
tatnment un plus grand nombre de facettes que
celui qui peut acquérir l’éle&ricité contraire. La
pefanteur fpécifique de la tourmaline varie de 3,00
à 3,36. . . I .
Quoique les tourmalines foient prefque toujours
de couleur noire, cependant on en trouve des variétés
de prefque toutes les couleurs.
Nous renvoyons, pour plus amples détails, au
Dictionnaire de Minéralogie. , A ,
j La variété de tourmaline , appelée emeraudine ,
m’a donné les réfultats fuivans :
Si' i c é ...................................... .................................4^-
Alumine........................................... .. 39
F e r .. . ................... .............. ............. .. lA>S
Manganèfe...........................................•• . **.
Eau..............................j ............................. 4
TOURNESOL. C’ eft une. couleur bleue dont
on fait ufage dans les laboratoires de chimie pour
reconnoître les acides. Ces.corps la font palier au
rouge : on a cru pendant quelque temps, que le
tournèfol fe préparoit avec la partie colorante des
I drapeaux de tournèfol qu'on fabrique au Graud-
Gallargues près de Montpellier j mais c’ eft une
I erreur. Les Hollandais , qui font en poffeflîon de
I fournir le commerce de tou/nefol, le font avec le
lichen roccella des Canaries ou de la moujfe de Suède.
Voici le procédé qu’ils (uivent, 3c qui a été décrit
par M. Chaptal :
« On defieche 3c on émonde ces plantes ( les
lichen ) i
35 Ou les pulvérife fous une meule >
33 On pafie cette poudre dans un tamis, & on
reporte ious la meule ce qui n’eft pas fuffifammsnt
broyé >
33 On met cette poudre dans une auge de douze
pieds de long, haute de trois 3l large de deux par
le fond 5 elle eft é va fée par le haut}
33 On mêle moitié de cendres gravelées bien
pilées avec la poudre de lichen : le mélange fe fait
avec des lpaiules de bois}
33 On humecte ce mélange avec de' l’urine
d’homme ( celle des autres animaux ne contient
point allez d'ammoniaque ).
33 La fermentation s'excite, & on ajoute de
l’urine pour remplacer celle qui s’évapore.
3» Des que la maffe a pris une teinte rouge , on
la tranfvale dans une fécondé auge, pareille à la
première : alors on y jette encore de l’urine 5 on
remue, & quelques jours après elle prend une
teinte bleue.
33 On divife cette pâte dans des baquets qui
reffemblent à des tonnéaux coupés par le milieu,
on y mêle avec foin au moins un tiers d’excellente
potaffe, & on y jette de l'urine.
33 Cette divifion modère la fermentation ,
tempère la chaleur, qui, devenue trop forte,
aicéteroit laqualité de la pâte : cé période'demande
beaucoup de foin.
33 La pâte prend alors un bleu magnifique.
! 33 On la mêle avec la craie pour en diminuer
le prix.
33 On la porte dans de petites cafés oblongues,
difpofées fur une plaque de fer, ondifpofe celles-
ci lur des planches de fapin, 3c on les met fécher
dans un grenier très-aéré. »
J’ai démontré il y a long - temps que le principe
colorant du tournesol étoit rouge, & qu'il
étoit rendu bleu par fa combinai Ion avec un
alcali. Voici comment je m’en luis convaincu:
J’ai pâlie dans un acide un papier coloré par du
tournèfol ; l’alcali qui étoit uni au principe colorant
a été enlevé, 6c le papier a paffé au rouge 5
j’ai enlevé tout l'acide que celui-ci pouvoit retenir
, 3c je l'ai plongé dans l’ammoniaque : cet
alcali l’a fait palier au bleu s j'ai expofé enfuite le
papier à la chaleur de l’eau bouillante j l'ammoniaque
s’eft volatilifée, 3c le papier eft devenu
rouge. M. Chévreul, qui a fait de nouvelles expériences
fur le tournèfol, a vu que la partie rouge
contenoit un acide en combinai fon avec le principe
colorant. Il a en outre obfervé , i°. que,
quand on confervoit de Finfufion de-tournèfol dans
une cloche qui repofoit fur le mercure, & qui
d'ailleurs ne contenoit pas d'air atmofpherique,
la matière colorante per doit fa couleur bleue pour
en prendre une jaune j 20. qu’en faifant paftet
dans la cloche un volume de gaz oxigène égal à
. celui de l’infufion, ce volume étoit abforbé & la
couleur bleue reparoifloit 5 30. que la couleur
i 'bleue difparoiffoit de nouveau au bout d'un cer-
; tain temps, après l ’abforpiion du gaz oxigène s
40. que l’on pouvoit faire ab for ber à l'infufion
jufqu'à quatre fois fon volume de gaz oxigène,
3c que les phénomènes étoient toujours les mêmes*
Un accident a empêché M. Chevreul de voir le
terme cù ces abforptions auroient celle.
TOUTENa GUE. C'eft le nom qu’on donnoic
autrefois au zinc des Indes orientales qui étoit
; apporté en Europe. Il paroît que quelques auteurs
; ont appliqué le même nom à un alliage d’étain 3c
de bifmuch.
TRANSPIRATION. La tranfpiration eft une*
: émanation principalement aqueufe, qui s’exhale
continuellement du corps des animaux. Lorfque
j la température de l'atmofpbère eft fuffifâmmenc
élevée , la tranfpiration eft invifible j mais fi la
température eit balle, à zéro, par exemple, une
partie devient vifible en fe^condenfanc dans l'air.
La fueur doit être confidérée comme un excès
de tranfpiration qui ne peut fe réduire en vapeur
auffitôt qu’elie eit arrivée à la furface de la peau.
Sanétorius a effayé le premier de déterminer la
perte que nous faifons par la tranfpiration. Pendant
plus de trente ans, il eut la perfévérance
de fe pefer ayant le repas, de prendre unequan-
tité d’alimens connue, de fe repefer quelque temps
: après le repas, 3c de déterminer la quantité de fés
1 excrémens : cette quantité| fouftraite de la perte
en poids qu'il avoit faite , donnoit la quantité des
matières exhalées par la tranfpiration.' Ces expé-
: riences furent répétées par Dodart, Keil, Bryon,
Robertfon , Rey, Lining 5 mais aucun de ces fà-
vans ne diftingua la tranfpiration cutanée delà, tranfpiration
pulmonaire. Lavoifier'& Seguin entreprirent
une fuite d’expériences pour déterminer
l'effet de chacune de ces exhalations en particulier.
Ils y font parvenus de la manière fuivante,
M. Seguin s’enfermoit dans une enveloppe de
peau enduite^ de gomme élaftique, 3c qui étoic
parfaitement imperméable au gaz. L ’enveloppe fe
rermoit par-deffus la tête au moyen d’une forte
ligature 5 un tuyau qui s’adaptoit à la bouche de
M. Seguin, & qui fe maftiquoit fur la peau de
manière à ne tailler échapper aucune portion d’air,
lui permettoit de reipirer librement l'air de l ’at-
molphère. D’après cette difpofition , toutes les
matières exhalées par les poumons le dégageoient
par le tuyau, & celles exhalées par la peau ref-
toient dans l'enveloppe. Par conféquent, lorf-
qu’on fe pefoit avant d’entrer dans le fac & après
en être forti, la différence donnoit la perte de
poids due aujieffets des deux efpèces de
lions pefanc enfuite quelques inftans après être