
l ’ébullition, Si,celle qui a paffé dans !ë récipient, ; fucrée, & contenoit quelques flocons de mariés
étoic légèrement laiteufe.
La liqueur, réduite à environ le quart de fa malle
| végétale féparée pendant l'évaporation.
' J'ai fait en vain plufîeurs e liais pour retirer de
a déposé, par lerefroidiffement0,212 grammes j cette liqueur du fiicre blanc & criftallifé; ce qui
d'une poudre d'un rouge-brun infoluble dans
l’eau ; cette poudre ayant été féparée defa liqueur,
cette dernière fut évaporée, jufqu à l’état d'un
extrait fecj il pefoit 34 grammes j ilavoit une couleur
j1..- •--»— J*— ? me porte fortement à croire1 que la matière fucrée
rouge-brune1,attiroit fortement l'humidité de
Pair, avoit une faveur fucrée fort agréable ,& écoit
entièrement diffoluble dans l’alcool.
Cette quantité d’extrait s'élève, comme on v o it,
à 0,0097 de la malle de fève employée ; d'où il fuie
que, pour qu'il arrive dans le végétal 4,732 my-
nagrammes de fève, il eftnéceffaire qu'il pâlie dans
les: filières au moins 488 myriagrammes de _/£ve'.
Deu:cieme expérience.
qM’èlle contient n'y exîfte pas: à l'etat d'un véritable
lucre, tel qu'ilefl, . par exemple, dans la canne à
fucre.
Quatrième expérience.
Examen de- F extrait de bouleau.
L'extrait de bouleau, comme nous l ’avons déjà
remarqué plufieurs' fois, a une faveur très-fucrée,
une couleur rouge-brune, 8c une légère odeur
d'acide acéteux.
Cet extrait fe diflout complètement dans l’alcool
, fi on en excepte cependant une petite quantité
de matière brune, pulvérulente & fans faveur.
Il eft également diffoluble dans l’eau, & fa dif-
folution fe comporte comme il fuit avec différons
réaétîfs..'
Si on la fait bouillir pendant long-tems, elle
fe colore de plus eh plus* il s’y forme un précipité
floconeux, coloré, qui augmente jufqu’à la fin de
l'évaporation.
La matière ainfi précipitée 8c féparée de la
liqueur devient pulvérulente en fe defféchant,
n’a point de faveur fenfible , brûle facilement
& laiffe une cendre blanche qui n'eft qu’une matière
calcaire contenant un atome d’alumtne.
Les acides & les alcalis décompolent cette
fubftance colorée & calcaire j les premiers, en dif-
folvant la chaux & biffant la matière végétale
1,171 myriagrammes de la même fève furent
diftillés au bain-marie jufqu'à la réduction de
306 grammes j le réfidu avoit une couleur rouge-
brune, la confiftance d'un firop liquide, & une
faveur fucrée allez grande ; fa pefanteur fpécifique
étoit de 1,134.
D ’aprèsla pefanteur fpécifique de cette liqueur,
& en fuppofant qu’elle foit due à une matière
fucrée, j’ai reconnu, par une expérience de corn-
paraifon, que cette quantité de liqueur devoit
en contenir 112,4grammes} en conféquence, délirant
favoir fi elle donmroit de l'alcool par la fermentation,
j'ai mêlé aux 306 grammes de liqueur j
ci-deffus, 1 11 grammes d’eau & 1 y, y grammes de 1
levme de bière molle & coulante, & j'ai expofé I .............. |
le mélange à une température de 12 à i-y degrés de j fous la forme de flocons bruns ; les féconds w..
chaleur; au bout de quelques jours il a préfenté [ diffolvant, au contraire, la matière colorante 8c
+ n r 1 o r â n ^ à n a r A A ' I 1 - : /"T,. _ - 1 . ____________ tous les phénomènes de la fermentation, c'eft-à- r 1 1 1 1
dire, que la liqueur s’eft échauffée, s’eft troublée
& a laiffe dégager du gaz acide carbonique. Quinze
jours après, on a fo'umis la liqueur fermentée à
la diflillation, & l’on a obtenu environ !2 i gram.
d’urîeliqueur très-chargée d’alcool, &qui pouvoit
avoir 15 à 16 degrés à l’aréomètre de Beaumé. Le
liquide reftant dans la cornue avoit une couleur
rouge, une faveur encore fucrée & légèrement
amère, une odeur de bière, & rougilfoit fortement
les'Couleurs bleues végétales. Cette liqueur,
diftillée prefque jufqu’à ficcité, a fourni environ
122 grammes d’acide acéteux allez fort.
Troifieme expérience'.
1,366 myriagrammes de la même fève ont également
été fournis à la diflillation au bain-marie ;
cette liqueur a offert pendant la diflillation, les
mêmes phénomènes que ceux dont on a parlé
plus haut , c’eft-à-dire, qu’elle a fourni une eau
diftillée d’ une*faveur douce comme du petit-lait,
& que le réfidu, réduit à environ 367 grammes,
avoit une couleur br-une-rougeàtreune faveur
en laiffant la chaux prefque blanche.
J L'ammoniaque verfée dans une diffolution de
j cet extrait, y forme un précipité fioconeux, d'une
j couleur brune, & qui eft abfolument de la même
j nature que celui dont je viens de parler.
Des étoffes de laine blanches, bouillies dans une
diffolution du même extrait, fe colorent en brun-
fauve, & l’extrait perd une grande partie de fa
couleur;*fi on verte dans la diffolution de l’extrait
où on a fait bouillir ces étoffes, de l'ammoniaque
, elle n'y occàfionne plus ou prefque plus
de précipité.
Si l’on ajoute à la diffolution de cet extrait un
peu de fulfate d'alumine, dont l’excès d’acide ait
été en partie faturé, & qu'on y faffe bouillir enfuite
j des étoffes de laine, la liqueur fe décolore pref-
qu'entiérement, & les étoffes fe colorent beaucoup
plus.
Ces expériences prouvent, i°. que l'extrait contenu
dans la fève de bouleau, ainfi que dans les
autres fèves 3 eft une véritable matière colorante ;
2 . que cette matière colorante enlève à l'acide
acéteux, par le fecours de la chaleur, la terre caL
caire & l'alumine qu'il tient.
C i n q u i è m e s e c t i o n .
Sève de marronier.
M. Cels, m’ envoya dans le mois de prairial environ
15,3 grammes de fève de marronier d'Inde;
elle n'avoit pas de faveur bien déterminée, fi ce
n’ eft une légère amertume.
Évaporée à ficcité, el|e a donné un extrait brun,
dans lequel il s’eft formé, au bout d’un mois, beaucoup
de petites aiguilles de nitrate de potaffe. La
partie extradlive n'étoit pas fenfiblement diffo-
.luble dans l'alcool; elle fe bourfouffloit fortement
fur les charbons allumés, & répandoit une odeur
fétide de matières animales. La partie diffoluble
dans l’eau, évaporée fpontanément, a donné beaucoup
d'aiguilles de nitrate de potaffe prefque pur,
c’eft-à-dite, qu'il ne contenoit pas fenfiblement
de matière colorante.
La partie extradlive de cette fève n’eft donc pas
fenfiblement dilioluble dans l'alcool, d’où il fuit
qu'elle doit êtremuqueufe. La petite quantité de
cette fève n'a pas permis d’y reconnoître la pré--
fence de l'acetite de potaffe.
Cependant en verfant fur le feî obtenu de cette
fève de l'acide fulfurique étendu de trois à quatre
parties d'eau, on a fend très - fenfible m en t l’odeur
de l’acide acéteux ; ainfi il paroît que cett eféve contient,
comme les autres, ael’acétitede potafie, &
fans doute de chaux.
SEX DÉCIMAL. M. Haüy appelle ainfi une
forme fecondaire de criftal, qui confifte en c.e.que
les faces qui appartiennent au prifme ou à la partie
moyenne, & celles qui appartiennent aux deux
fomrnets, font les unes au nombre de fix & les
. autres au nombre de dix, ou réciproquement.
SÈx r a d i é : nom particulier donné par M. Haüy
à la ftaur.ôtide, compofée de trois prifmes qui
fe croifent de manière à re.préfenter les fix rayons
d'un hexagone régulier.
S1BÉRITE : nom donné par Lermina à une
tourmaline qui fe trouve en Sibérie. Elle fe.dif-
tingue des autres variétés de tourmaline par une
couleur rouge & par Ion infufibilité.
L'analyfe q.ue j’ai faite de ce minéral a donné
les réfultats fuivans :
Sibérite d’ u.n roüge-violet. Sibérice.d’ un violet-noirâtre.
S i l i c e . . . .................... 4 1 • • ..................
M a n g a n è if e o x i d é . . 7 . . .................
99 98
P e n e . . . 2
j o p ,IQC3
SIDÉROGLEPTE. :C’eft un minéral que Sauf-1
fure a trouvé.dans lespôres de la lave des-volcans
de Brifgaw.
SIDÈRUM. On a donné ce nom au phofphure
de fer, qui rend plufîeurs fers caffans à froid. Ce
phofphure fut d'abord pris par Bergman & Meyer
pour un métal particulier ; mais Kiaproth fit con-
noître fa véritable nature. Toutes les mines de
fer limoneufes qui contiennent de l’acide phof-
phorique , & qui font traitées avec du charbon ,
donnent du phofphure parce que ce combuf-
tible défoxigène l'acide phofphorique en même
tems que l’oxide de fer ; & comme le fer &
le phofphore ont de l'affinité l’un pour l'autre da,ns
les cireonftances où ils fe trouvent, ils s’unif-
fent & forment une combinaifon qui eft caffante.
SIGNES. ( Voye[ C a r a c t è r e s . )
SIKIOU ou SICKIOU. C'eft un bain qu’on prépare,
pour la teinture en rouge d'Andririople,avec
le crotîn de mouton & la leffive de .fonde. Pour de
plus, grand détails , voyez les Élémens de teinture de
M. Berthollet.
SILENE. M. Prouft avoit annoncé fous ce nom
un métal nouveau, qu'il a depuis reconnu être
de l ’urane.
SILEX. Lesminéralogiftes renferment fous cette
dénomination un allez grand nombre de minéraux,
dans lefquels la filice eft le principe dominant.
Tous ces minéraux étincellent fous le briquet; ils
rayent fortement le verre ; ils ne font jamais parfaitement
tranfparens. Tous font infufibles au chalumeau
: telles font les agates, la pierre à fufii, la
pierre meulière, &c.
SILICE. Glauber eft le premier chimifte qui ait
donné un procédé pour préparer cette terre ; Pott
enfuite foupçonna que les terres & -pierres qu’on
appeloit vitrifiables , parce qu'elles avoient la propriété
de fe fondre en verre Ior.fqu’on les expofeit
à la chaleur avec des fondans convenables, dévoient
contenir une terre particulière. On a nommé
cett-e terre filice , parce que le filex eft un des minéraux
qui en contient le plus.
Pour obtenir la filice à l’état de pureté, il faut
prendre du fable, du grès quartzeux, le réduire en
poudre bien fine dans un mortier d’agate , enfuite
mettre une partie de cette poudre dans un creufet
de platine ou d'argent avec trois parties de potafie
: ileft bon d'ajouter un peu d'eau au mélange,
de manière-à l'humeéler. On chauffe doucement
le creufet; la,potaffe fe fond dans l’eau ajoutée :
peu à peu cette eau s'évapore, & il relie une matière
fècheque l’on expofé à la chaleur rouge ; on
foutient celle-ci jufqu'à ce que la matière préfente
une fonte bien liquide. On laiffe refroidir le creufet,
on y verfe de l'eau diftillée ; la malle s'y a if-
fou t après plufieurs heures. On verfe la folution
dans une capfule, on étend de beaucoup d'éau, &
on y verfe un excès d'acide muriatique. Si l'opération
.a été bien faite, tout doit erre diffous. On
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