Le Préfident de Panama a le pouvoir de permettre tous les ans à’un ou
deux Vaifleaux dé palier aux Ports de Sonfonate , du Realejo, & autres
de la Province de , & de lz-Nmvelk JLfpagne, pour charger de
Ia Poixj d.u Goudron & dés Cordages pour les Bâtimensqifo. trafiquent à
Pamma^Jk pour pôrteT dans ces. Ports les denrées du Pérou -qui «ne ge%
voit feûonfumer à Panama. ,• Ceux qui ont obtenu-petfe permilïion, re?
viennent rarement immédiatement à Panama, parce que la meilleure partie
dë leur cargaifo® confiftant en,Indigo, ou ils'ypnt le porter à Guayaquil,
ou ils vont en droiture dansTës autres Ports plus .^u-Snd-
La'êî^rté;desX>ehréQg ordinâiroe k Pmamâ& aux environs;, vient? de
la quantité, qu’il en faut & des frais du tranfp'ôyt j mais cet inçonvénienj
efl bien réparé par l?iheflihiable%^©r .dés Perlé» que; l’on, pêche .dimsfoq
Golphe. Cette pêche précieufefe faic ans Iles du $$$ ^^ a jh s’d ,,^ autres
au nombre de 4g ., qüi forment un petit Arcfiipéf. Lé premier à quj
les- Indiens donnèrent connoiffahce-de cette Minie-ré £at‘ Bqm:H'ifgnez_cl5
Balboa^ qoi.paflànt pour .défcbuvrirda Mtep dar Sud-refftd u €aeigu§-. SR»?
wæ«/ un préfent de quelques perte.)
mmmwmkRhtwmà, qu’il y a pét de.perfonnesi ÂféteS; pùin’^nplofent
un certain nômbrexfe J'fégres. à cette JÉ$. comme la: manière de
pêcher fest pèri^ n’eft pas connue dé tout le. monde * jé:cïpis qu’il:nefera
pas rhor» de propos d’en dire ici un Mot en palîant.
Les propriétaires des Nègres choilHTefit entre Jeurs Efelav.es ceux qui
font les plus propres à cettd pêchét PouKâ-’enfohçer dans reau iliâut qu’ils
foient bons nageurs, & qu’iïs puâflênt retenir longtems leur haleine« A-
près en avoir ;ch@ifîin certain nombre) -ils les envoient airs dtejfTusdttes
ôù;ds;.ont;.leursP«ôefe«>r du babitatt0hs;& des barbues,propres pott cett§
pêdte^i là m les. diflnbue fur jéês barques par bandes de» -pluf
ou moins félon la capacité du Bâtiment, & à chaque bande en joint, .un
Capôral. Usnaviguent vers tes?Pafag^.où:ijfe-.ont reconnu qu’ihj. asies
perles j & où iln’ÿ a pas.au-delà de io,:i,2 ou 15 bralte d!eaa. Arrivés
en. cet: endroit, fis j ettent l’ancre, 4, s’attachent : une corde. laü. milieu da
corps qui tient par un boutàla barque à k?|dace^que ,chaqM.-;pêcheur ocr
cùpeÂt:,ïf& prenant nvic: foiuù petit pdîds afin. de devâler plis '^ ^ K n t
dans' l’éSjg ils pkmgënt, & i t e rqa’üs.iouchent le fond:ilsrasfaéheHt'unç
perle qu’ils mettent fous, le bras gauche, ils. tiennent la-feçonde dans la
main'du niême liras.j & la troifiénie dans la' màin droite ; ayec-.ç© tÿoîs
perîes, -ou une quatriémé qu’ils tiennent quelquefois dans la bouche, ils
reviennent pour prendre haleine, & fourrent ce. qu’ils ont pris dans unç
ü - I éfcarâfcarceîle.’|
Dêè qd'lIs'Oïft uhpe» -recb&irfêhêff k r^pirëÿ, ils; fe replon-
gènt dans feSh, ’ Wètffttiriùènt cet exercice jufqu’â ce qn’ils uyent ifempli
leur taéhè, oujufqu’k ee qu’fis foient fur les dents." Chacun de ces Nègres
pPgètrrs éftkarxé à un certain nombre.de perles pouf" Ig .compte 'de
lëurs MâîtÆs..: Ce qu’ils prennent aù^delà'eû pour eux:. ite te taxe elï
eénérafë &egàîê hoir ehaqüe propriétaire‘d’Efclaves. "Dès qif ils onç le
hOmbfe'prefcrit’dé'perles ils cefîênt-'de plonger , &'pr£jcédent",à^i?onver-
ture d^Bhmtre'éu-'ëoquÎMè qui^nforiheflapèrle. Ils ehfiirétit'èes |terles,
& les'remettent- à Tinfpeéleur. S’il s’en trouve qui fpient petites & de
îhauvaifé qualité ^ elles ne laiffent pas d’être compté©. Tout© celles que
le Nègre a prifes aù-tfelà du nombre fixe font ppür Îuî, quelque belte qu’elles
foifeiit; & ’fi le Maître les.veut avoir il faut qu’il lés a&ftette~de fon Es-
cliPe , ‘qui peut même les vêndré à un autre 5. mais pour l’ordinaire il* ne
les refmf pis à fon Maître pour lié prix modique. 3
'^ffes'Négrèsm’achévéhtpas chaqu'e j i ü l ê l t tâché: quelquefois ils ont.
îëTnàlheur de prendre ‘dës'hMitrës où, la-pèfle n’efl: pas éncofe;.fîgee, d’au-
tres o&iî n’-yén a point du tout, & d’autres enfin oh l’huitre lefl mortes
Dans tous èes cas te piée-és ainfî'défëÊfcueufos n’entrqnt point en ligne: de
compté^ & il faut qu’ilsîés'fempkcent par des perte do mièo * poyr me
foryir 3è Êifr te-rAes. \ '
1 Outre les;-’peines & les faàgues.'<piê;L oes mherablg ploï^êuhs eüiÿent.
dans 'cette ' pçch evu que les écailles' fOTé'fo fortéifiènt attachées au roc
qu’il niefopas aifé de les Sn arracher, fis'courent êncorê -de grands dangers
de la part de certainaPoiffons cétacées, qui fout en gratfdé quantité
dans ces Parages, & qüi, dèyqfemfles' Nêgrës1^ ^ àp^érgroiéent au fond
dé l’eau, ou fo laifièiit tomber furieux & les' écrafent ou étoufent par leur
poids j , Il fèmble que ces.janimaux veuifiqnt défendre te productions les-
plus precieufos"de leur élément, contre lês:'hommes qui "tiennent'les' ravir
3 ^mïôique fmit fe long de ces- ‘eôiésjàT ÿ^âit''dïez de ees Poiffons
monftxàeux & yçraces,-i& q ïïon-yIcctan&Iès mêmes rifquëâ ® feuirpart,.
fis Je txpiqrêhc néanmoinsVn plus-gràtid ùfembïfe' dân^dêr^fiteîtx bh -dSte
forte de richeflè .abonde., 'Les «mi
des pQijQTons d’une grandeur démefurée, qui fë nourrîïïent dé da chah de
ces
“ Pi»'Uè rtctwlfjes. ,.
. . -pC’eft ce que" fait admirablement bièn-I’e Poilîbn qu’on nom me P&ntaqfUer à la Martinique.
On a remarqué'quede Requin, le Lamentini& autres Poiffons voraces attaquent'
plutôt un: Nègre qu’un Blanc. Not. du 'Pfeidf K