aux bourriques. Mais les .animaux qui ont la peau dure& épaiffe ne font
.point export à eet inconvénient.
Nous allons maintenant traiter des Infeéïes & des Reptiles, qui ne- {ont
pas une moindre preuve du pouvoir de la Nature. Il y en a un fl grand nombre
que les Habitaiis n’en fonepas peu incommodés ; leur vie n’eft ,niême pas
en fureté contre là morfure venimquîe de quelques-uns : tels jjp ffk 'É eÇ
pens, les1 : Centpieds{y Içs Macrans, ou $cbrpions, les Araignée^ , <k pne
infinité d’autres de diverfes èlpéces, & dont les venins n’ont pas tous
une égale violence.
Les plus venimeux & les plus communs de tous les'Serpens. font les
Corales ou Serpens-à-Coral, les Gafcabéles ou Serpens à fo'nheütes^ &les
-Serpens-de-faule. 'Les premiers font longs de, quatre à cinqpiedsjj-fur un
pouce d’épaiffeur. La peau,ple leur corps reffemblè. à un Damier, -étant mêlées
dé quarrés rouges, jaun^ & verds, qui fonttun très-fbel effet. Sa tête elt
platte & grolle çqmmefos vipères l’on%t en --AptffieA Sp& font
garnies de dents ©u crochets ? par le moyen desquels M introduit fon
venin,-dont l’effet eft fi promt que d’abord le corps s’enfie, & le lang
commence bientôt après àfe corrompre dans tousies organes des fêpè-i jusqu’à
ce;’,qu’enfin les tuniques dés v yefoes j e , rompent -à. llÿtrémîte des
doigts , le làng jaillit dehors, &'en peu temsle patient,perd ja . vie. .
Le Serpent à fonnettes n’eft: ordinairement pas -fi grand que »le précédent,
Il n’a-que deux ou trois piés de long. Ceux qui ont un déUfi pie, de
^plus font fort rares. Sa PQhfour eft un’grisAfe fey, cendfg
l’extrémité de fa queue eft attachée cequ’on appelle fa/.tq/cßM/e ou'fou-
nette. Celle-ci reffemble à la coffe d’un pois de gravance aprèsr qu’elle eft
fechée für la planté. \ Elle eft divifée de-même-, & contient cfoq à fix
üffelets fondis comme des pois, avec-lesquels, dès-qu’ilfe itmüe, il rend
un fon pareil à celÈi de deiix ou trois fonnettes, d’où eft venu le hom
qu’on lui donne., Ainfila Nature qui a :donné au. Serpent-à-coral cette
diVerfité de coidemsmves pouf 'fefake'.'appercèvcÈk, ù ajSffi50ooné^à:'«».
re pôffibledele diftinguer de la terre dù.il rampe, vu quilreft tde la
même coüteùr.
On donne le nom de Serpent-deffaule â une autre >efpéce i de Couleuvre
fort nambreufe, qui reffemble affez ;au.bois de faule par fa : couleur $
& 'comme elles font toujours;cotées auxibrarrehes>dercet arlDre eHesfem»
Ment en faire pardé, Leur piqùure, quoique mdins:danga:eufe quetcek
le
le des autres eft toujours mortelle, G on n’y apporte promptement le remède
de quëlque-antidote. ï î y a des fpécifiques infaillibles, qui font
connus des isTégres*, ‘dés Mulâtres-& des Jwdlm , qui vont foUVentdans
les' Mohtaghesr; ^c^qi» on donnede furnom de Curandons *. Léiimeil-
Jëur remfddVfeftlà Habilla, doiit nous avons;déjà parlé.
Tous ces: Serpens dont 3a piquurè èft:ft danger-eufe, ne font jamais do
mal 'à personnes ils5 ne font offenfés; B^llèursddm d’être agiles, ils font
aufoohtraiiæ-très-pareireïix & prefque défaillaris/ deforte que s ils piquent
I|p-mbrdëirt';-’:ç’eft-lorfqu’bn’â marché Ifoffus, ou qu’en les a autrement
fans -qu’ils- -faffen
ti^Â o |n fe& v'ém en t.’ ‘ Et fi ee n’ë W la coutume qu’ils ont de
je r.etirér pour fé'ùathe'r. daps les feuilles, on ne diftinguéroit pas süs
font *§ttj4*qu j&ijyie. { ^ 'V '■ !■
Il y a peü de lieux en Eurôpe où les ^dent optes, op ‘Centpîsds -j, ne foient
connus ; mais ils fe fônt'.bfen davantage^’ tmthâgéne\ non feulement à
çâùfè ifo grand Bbhî^ëdqii’il^ i clufodé-leur monfeueufe
groffeur, & parce que pullulant bepircbup plus dans'les maifons qu’à
la Campagne, on ii’eft pas fans danger dejeur part. ^ Ils font ordmatre»
ment en longueur comme, les deux^iers d’une aune : il y en a même qui
ont prèfÿuheaune'de'ïbng fié é j n 0 ^ x Æ ^ é lm | ë ^ : b u mc^ns
fejon la longueur,. ; Lqur figure'eft prefque’ çïitjïtefre, J toute la fuperficiè
fupérieure'& latérale eft Couverte dllfàdles, dures';cbulfeür de mufc tirant
fur le rouge. Elles ont des jointures au moyen fiefqiielles elles fe peuvent
Jnoûvoir de tou^ côtégj Çqttè'efoéce de toit efl; affez fort popr le défen-
dre contre quelque'eoup 'que ce'fefd; & cçpiînè if n’eft pas facile de les
bleflgr p^r-là, ; ilJ eftpeceffajre de'les 'frapper1^ ïà?,te|:è qna'nd 6p veut les
tuer..f Esjpnt éxtrêmement agiles, & four piquure eu mortelle, mais
quand on y rerqédie p^omtement jl n’y a padAq japper pour la v ie . On
en eft quitte pour fouffrir enf-attendant que fos remedes faffent leur effet
& dëtruijerLtla''.maligmte dû pèifon,
Les Scorpions ne Pont pas moins1 communs qpedes 'Centpieds. E y en
p de diverfes jortes^, les uns nous, les'gqtr,es rougéa, fos autres bruns, Si
quelques-uns jaunes. ■ Les premiers g’epgendrent dans les bois feçs &
pourris, (St fo^ autres dqn§ fo^pém® des maifons <§? dans les arint’im®*
S «? [ •' 'r " \ ' Leur
* GuériJJeurs.
;it Geft: appar/Smment le même Infeâe-qae^mpus ^pelfonsen foanfoiï Çlaporfe ou Mjj-
iipieds, St que tes Grecs namtnolmf Polypûiîes, N0{. cfu Trad