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Gèrdillens. J’ai déjà rapporte comme il avoir crevé dans le tems que
les Efpagnoh entrèrent dans le Pays. En 1743 il creva de ^nouveau, après
avoir fait quelques jours auparavant un fracas terrible dansfes concavités.
H -s^ÿ fit une ouverture au fommety.&Uroisi fur le penchant qui; étoit
tnutrmuvert dê-fcêige.K te s cendres qu’il pouflafe . mêlanà'avec timp
prodîgieufe quantité d e g te è& 4 e neigefonduép^lesfltmteesqtfiï vomit,
entraînées a$èc- «fifte ét*^âsete-ïapi€Bt^.'^La plaine-fat inondée fde-
pu® Càifa jusqu’à. Latacunga.,. & 4aps< ummoment teUt Ce terrain »devint
«ne mer dont lesiondes trpubles firent périr une infinité dé ;geùs, fans
qü’ü échappât que ceux qui eurent afiezde iégéreté, & âffez èa préféneè
l ’efpri£’poi«‘.;s,Cftfmr au fins visé, tant l’éau foudit avec violèncse“ & ra-
r^Mté. Les cafés des Mims & dès pauvres gens furent renvérfées &
emportées par lés ôüdés épaifies. . La Rivière quipàfleâ ÎMUicmga; fut
lê canal par Où ÿécouterent oses eaux , autant que foUiit & . la hauteur de
fes bords en pouvoient contenir. ... » Mais connue cetlte coulée m fuffi&it
pas pour-contenir la nouvelle mer, elledéborda/dncôté des habitations,
% emporta les majfons aufli loin que. l ’eau put s’étendre., Les habitans,
le retirèrent5^ «ne -hauteur près du Bourg furent .témoms de la
ruine de leurs- maifons, .. - t e fe- Bourg ne fut: pourtant pas détruit , il
n*y eut que des maifons qui fe trouvèrent for le: pâffage de' Ëæn quï-en
furent emportées. La crainte d’un plus grand maUaeur ^ura trois jmrs
em ^ -p en d an t;ïesquds4e, Vôfeaâ commua-à p@uffer4 escÈndresÆrt.
Peuàîpèû cela 'dkninua, & eeffa, enfin
VHçrae'pl®^nrsîjô]arS:, amfi que le fiaeas .câufë ^par te vënt'^ùî ejftoit
par l’ouverture du Volcan, & qui faïfëit* -bien -plus de%-râit qiteJiâir- qui
on ne vit plus mêmèî<Èî.frafa&-,. m5rtK^teé«É. de%Éûti^u^of4
f année- ftivante 1744, aufMciis dé Way, téms aUqéël*tes flammes fe
renforcèrent, &. s’euvrirent pluEeurspâffi%ës,meffiépar'tes5&hC^de la
■ Montagne ; deforte que pendant lesmirits bùifne fmfoit
laçds,la lumière des flammes;réfléchie par les glaces fcamoitunedMna-
fetenaes plus belles -^on pût .voir.*? Tout BB3SIS1 u*
«ne-grande éruptiori^qui arriva errèffet W^oNévenére ,■ avectanedeviélen-
We-notrvate- confterkatiott lés- lâbitàns-5 de* ■ Etimmr
ga-VYl fit les mêmes ravages <|ue Fânhée'prëcédêhte.v. pouflant.uné pre*
.^gteufe^quauMtédeifiaiWiès & deéendres.,^^caufe.dp r,tç^hle^in©^
dations. Ce me? fut-pas .un petit, bonheur pour .nous que,cela marnvat
* pâS
VOYAQE AU PEROU Lry. VI. €«. VII. 35$
pas durant les deux occafions où nous fûmes obligés de camper allez de
xems fur la croupe de cette Montagne, comme il a été dit au Chapitre IIJ.
•du Livre précédent.
Le Mont Elènifa eft à cinq lieue? à. l’Occident du précédent, Ibn fora?-
jmet.divifé/en deiuc èft auift toujours cçuyert de neige, idufieurs ruifleaux
-y ont leurs fonrees.. Ceux qui viennent du fommet Boréal prennent leurs
«purs vers JêjNoid, . & ceux qui defeendent du i^anmet Aufbral epu-
çent au. Sud; Çesderniers.fe rendent par le Mprannoit dan? la Mer nommée
Mslàp,$torâ* m ceux-là vont dans la Mfit.Ê* -§H$: pu* la.-^iyierp
des Eiwet&uêeti- )
_ La . Montagne. % de Chmchïhgm àu Nord de £atf)pacfi de inclinant de
quelques degrés au N,,E. effi eouverte iaüjlfi do :neige. Elle n’eft guerç
4 i® rente :de la . précédente , & aucune des deux. ne peut être comparée aux
autres,,en grandeur. .
. Au Mord de Qpto., tirant un pea vers f Qrtet»pfirï§ Cay^mbmp)^À^&
de là première .grandeur^, .environ h i r boues de .eetfee Cjté, & tirant de
quelques degrés-vërs i ;<îite&nt.. iOn-p’ajpas-d^dée quejteltq'Mpntagne ait
Jamais crevé. ÎPliifieurs 'RivSeres ;.ont rieur feui.ee dnns cette Montagne.
Celles f û vieiHient d e l’Ouëfl: du iNtocd. le jettent tes' Mies, dans la Rivière
desïEfâèffîiiïfefïles hùtres dans,ceîiede Mira, & ferendenttputes dans
ta Mer du Sud. CeUes qüi vienMht de l ’Orient fe vont perdre dans
le Matamon. |
. Outre lès ruiieaux qai delGeridént des Montagnes couvertes-.de neige,
p y ^en.a d’autre«qm,-onttem^-fOurces dans des. Montagnes moihSîétexéçs,
& tous enfemble forment en s’unifiant des Rivières fort profondes, quj
fe-ieidêîïr'où/dæns la'Mer duM-ord ou daîis.celte.dn Sud,
fi Toutes tes'^i2rc^qai>^enn^.>â£s;Mmtagé^|^vde'é^»^..dQ ^ûté
de 3ÎOebidèûtîéè-dù Sudjusqu’i Tai^à ,r®nfijqufceeHes!dete'.'Gk#f(?^ O-
xientale, idu-l^ordtenviteBà. à;wne demie
Iteiteà-'SÔQcîdèiti^üji peÉfîVill^esÆommé ^sdatt^quieft’rine.amfl^e de
îa; qui coule |wès de ice V i t e
g e i& éà prèiïd;le'nOm. sîRlte'aftivefi'pttfciide'SPa^èy.lqnè quoique Je
lit en fôitVok qfe-gé , »in me peutrte pâfier à^gué., ; Eüé fe .perd dans
le: W # 4mriem :î
$ î>éa Monragnes Ide- 'Êuj&fl&-de ÏSmrn vient ttaèiR&iete, cbnfidéfsblfi
qütempàfi^feîdeè^pbntsi- idteprënd tefjnqifl!dd éim»â!jfiÿ:du:'Vdllagé.,àinlI:
hofâsn’éipi^Se ^qi^âterc^uie.'n Mlêipâte'érfiûîtepfcèsdè TwûWj & f e v a
perdre' dans -là ‘lü^lejf ë dé: Güayaqùil au golfe de$e'. nom.. mm Du