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i?Q V O Y A G E AU P E R O P.
C H A P I T R E VII.
Mmns ordinaires des Hibitms de Guayagail, chmi de quel,m
: Denrées, # maniéré d’apprêter des Mêfs. $
I Gi, comme à Carthagénexh Nature<&,la mqceffité ont fait imaginer di-
|-erfes fortes a^Pains de femeaqe & de racines x pour/upléer au nain
defroment qui y eft fort rare. Lepain le plus ordinaire iGuammil eft celui
|u.ik
Bes quece fruit eftlprme 3 ils /je. lui donnent pas k tetgsÜde fè meurir
5 6 " T ? - * : 1 rÔ£Üîèn£» & le fervent tout chaud for la table. Il fem!
We que 1 habitude plus que la néceffité leur a donné du goût pour cette
elpeoed^pam; paiCjue les farmcs qu'm appâte des M t ^ a a S ftffi-
CTentpou! t e n i r de panÇtoutftfa yi pour
P S fcm de fW f e r w X a n s - iw e j t o p ^ « « » f r t f a d Æ
Quoi audenroi£,ddl certiw -a«JePai8 de.froaew eftbeweoi^OEoiM
«ecoku'eftpes étonnant; «
* fon? fi tePem de fiomenti.aùeles Earepêen, peuwnt le
S**» * »K-contraints de s'accoutumer au oui!, quand'
ou J ett un peu Cm, n’a point mauvais goût., &
.Pain de froment. v
i 11 du ^ ^ sp re fqu e tous les auaes .aKmens. On les apporte
.tous des Montagnes & du Pérou, à l’exception des .Vaches, Fruits & 2
ones que k terroir de là Vihe procte. j Q B S E S L Æ û Æ
M Igrrafe d e v ron t fournir en abondance le Poiflbp le' plus exquis;- cependant
ce m eft point c çk .,Je poiffon eft- cher à Guayaquil, parcequeJe
peu qu on en prend dans lesenvirons eft .de ttèwmânvaife qualité, & û plein.
daretes, que les feuls naturels duPays, à force d’habitude* peuvcm k
S l S S i J y f m tepoïSon n’eft Û mauvais-, que *
W*Si mélangé des eaux douces & klées. A: quelques
heues aunielius de la Viile on en pêdie de .trè^bon, & lkn en pourrons
prendre.en grande quantité,fi.les,chaleurs ne fempêchoient defe confer-
I eL ^ r H * * ce Ü eâ caufe R £ ^ .apporte; fort pei*.
a ^ ^ nie allez rarement^ k Pêcheur craignant avec raifort
.de perdre -fi peme & fon tems. P 6 .
u L rtS CoteS&1f P^dn-voifinage abondent e t PpÈTons excellens pour
o u fn S é î ?0îir a *fnté|j F aPPorte’ mais, rarement une certain*,
.quantité a Gyayaqmlj vu qu’il fe coaTerve.im peu mieux que-celui de la
Riviere,
Riviere & c ’èfteé poiffon'»jëint aux pèiffetos à coquille de différentes
efpéces qtfbn-y-tidù^éen âbtmdanfce.& de forT bonne qualité, qui fait-
la meilleure pattie''dedà. ndurrlture des. habitant- de 'ce&q Ville. - VEftéro
Saiado ;-onr^mdf Sblé f leur fournit des Huma® teès-bons & en abondance
dont il§-'fdnï divers ragoûeS';v/& ils tirent à^ M^éro.d^^cmi)éii^ lùr la.
ëbcedeTéihVez] ûhe grande quantité d’Huitres, qu’on prelfcl près de quell
e s lies, &’quifôlftdfort grandes le?
itteiileures qu%y ISt fur touiêb.c« Côtes d^uk Manma '0 ^eiïk Pérmy
Où-elles font fort Ténbd&é^fe où Fon. en fait venir en quantité,. -
La même raifon eléïgne lés bon® Porffans Jde cette partie de} la Ri-
vieré.JdêG in y a g u ilrehv^klès uns dans l’eau douce, & les autres dans-
fÊ M Ê m -qui leur éft natiwelfë^ prive k Ville&L’ eau propre à boire>
prifeipalement en Eté ; -car alors il faut la tjrer*de quatre à cinq lieues an--
defiiis:detSert endroit du F le u r i quèlfiefciis plus haut,-qnçlqttefois plu*
b a s fo i* la crue dé fes eaux. Il y a des 'Baisses occupéeà,â- apporter l’eau;
à la Vilié^voit- eM epTêfjdùë. ; ' '(ÉniÉVer ce p e t i t d i m i n u e beaucoup,
parce qtk^ës'Riviercs qui fe â^feargent dans ee Fleuve en font
enfler alors des ^nv au point ^ue celles de Gkf|Æ^^deviennentbuvabîesL
k% Æ ^ ih e-è: ailleirrs tousles Mêtss%)Prê^ nt avec kgraiflèkePorc,
mais pfGwyàguïïcléîâyëcja gtaiffe de Êoeuf ; mais fpit que' ces animaux, .
que Ce!(iÛimatmé laifie^guerfe engraiffer, ifàÿehtpas la greffe xmtureUe-
rriéhfb^Éifl, fort qu eh la tiraUt-de leur'-ventre on .itë;da l^àre pas bien
deda,matière fécale, -il eft tçujours certain q^’eHe p’â que.le goût ■ & IV
deurde cette-matiere; ce qui la-rénd mfupportâble aux Etrangers^ Pofor
comble de malheur ils aj oûtent'à,ltqùs leqrs ragohm^ de l’Jljiê qei eü Uïîe
efpécejde Riment ir fort qu’à la feuïê ôëeur, toiâ^etit1 qù’il éft, qii 's’ap-
perçsit qu’il -doit être .extrêmement piquant. - ' C’eft pourquoi ceux qui --
n’y feint »point accoutumés Font pénitëncq, de quelque-maniere qu’iM^s’y
prennent; car''s’ils mangerftde quelques'pmêts ils fè mëttènt la bouché* en-v
fou, &■ s’ils n’en mangent pas il faut" qu’îls jêûjftent jufqü’à ce que k -
fàïm formonte .l’ayerflon qu’ils ont pdur'î’c'ê't afkîfotfhement j & quand *
une fois jSs ?y!lont |'QC&utumés, ils trôüveïitmftbi<fes tous- lés. mâts où fo- jalypâs à’dju-? i
Lçs habitat® dé GùayaquU'âbmem à manger avec1 beaucoup d’oftenta--
tionà* tnais leurs table? font fèrv^s avec un certain goût peu propre à ré- -
veiller .rappérir fl’nn.. ■ FMrnpéeniS. Ils. commencent pax.des platsde focreries'>-
& confitures, &, continuent par des'-ragpûts Où ils mêlent les ingrédient •
lés .pîùspiqua^ .& aixifî ^ÈÈèrnativem^t ftstmêleSti i ’^ rk v e c le fuere, -
jut»'--