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ia t il faut confidéfer que dans les p'aflages d^pÆonmgnes Jbt pentç
~èit trop r.oid6 j :les pluyes détriiifent des Çamellons * elles font couler la ter?
-te & emportent ces petites fôfles. D’un côté ron .a pour I’,ordinaire des
côteaux efcarpés, & de l’autre des abîmer dontl^ ygj.
nés; & commé tout celai fuit la même ,dire6lion3 que les .'.Montagnes, &
•les mômes irrégularités-il faut néceiïairement quelle- chemin s’y confqr-
.me, deforté qu’au-lieu’d ’aller droit , il fait deux pu trois zig-zags dans
dtefpaceriè 2,150 en gooi aunes oufttn peu plus. Ceft dans-cqs zk-^ags que
•tes Damelièm ne peuvent fubfîfletr.Pnur defeendqê de c^s-hauteurs lés mujps
mêmes & préparent j e cette/orte^Dès-qu^èllej .font parvenues auJieu. pù
commence la delcente, elles s’arrêtent & jqignent leurs pied? ,4e devant
i !uû contre l’autre, e» te. avançant,mn-peu fur une .ligne égalé", comme
-pour te cramponner.Elles-joignent dermême- leurs pieds (de derrière,"de?
•avançant auffi un peu en avant,qomme:h ellf%yf^ipi£nt&’|ccroupir.,,S’étant
aünfi arrangé^^üês coromeng^t à- aller qnelgBg^gpas ,,-ccmme j>our
éprouver le cheitÉ^après quoi,.làns-changer de poflure, el^es fe laifle'nt
couler en bas avèdtant dé viteffe;qn’on'diroit que,le ventrte-ÿepjpotte.
Pendant, ce tems-là; le Cavalier n’a autre chofe à faire qpITfe tenir fermé
cjàhsximuêr,parce qu-un mqjjyëment fait mal-ù-propqs fuffiroir|fodr faire
-perdre.l’équilibre à1 la mule, & les précipiter tQUsv,lés^d^ux: ,,^âlëurs;J(i
éHets’écartoit tant foit peu de ce fentier étroit, elle fè’perdWt,daps‘ quei-
que abîme.- Ce qü’U y a de plus admirable, c’efl Yadrëflede qcaknimaux,
■ qui dans un mouvement fi rapide oùâl femble qu’ijs çe peuvent fe gouver^
uer , fùivent les differens tours du chemin ^çpmme, s.’ijs Mayoigg|r réconnu
auparavant & qu’ils l’enflent exactement iqefliré, sfinéde fe précautien-
-nêf c@atre;tes-!irrégularités..qui pourraient les en.éjartÀo J^;ÎÔtt?^élà
n’étoit ain®; iliferoit impoflil>te de paffêr-pard^fei^b^telt&^elppu tes
brutes font ôbligéesde fervir de guides aux hommes.. ■
Mais quoique ces mules à force de-fajre ce voyage Yoïent.accoutumées
âèedangereux manège ; teurétatde brutes, ni tet coutuâiè, n’empêchëht
pas qu’elles ne dafFent paraître., ..avant dtema^.dans.t^ti.e.earrierè,
péeèd^crainte,.ou de faififlêment ; 'car dès-rqu’elles arrivent au ii,eu/qà
cômmëncenue pareille glifToire, elles s’arrêtent.fans, qu’on • ait befom: de
tirer la-bride pour des en avertir: &•$ par mégarde.pndeur. donne de. fé-
peron, elles ne fe hâtentpas ctegantage, & ne bougenn-pnint.jjg fa pfa.
ce, qu’çlte1 n’ayent pris tems^ÉéàntionsViD#mêmC en s’arrêtât.à Centrée
d’une de fces ghflbires,te|tes fontparaître. l ’altération qu’eHes-fouffrent;
e^eües ccanraencent d’abo3îd,ù-treînblen,8<St rM'.reman3ugnen ;eUés,une
efpéce
efpéce de raifonhement ; car examinant de chemin aufli loin qne leur vue
peut s’étendra,t eÛésrfemblent vouloir éviter le danger qu’elles annoncent
en s’éferftaafefetement,; ^.^ouyantant le^ayalier, ■ qûiylquanddl n’eft
pas accoutumé à.Ge?,for£eSîdé: ca?t,~ n’eft.pas peu-étonné & allarméde ces
preffentimens. Alqrs lps<-Indiens ,• prenant;-Igs devans, fe poflent tout le'
long du paflàge,^g)gmpant_ fur- quelque- roqqui avance en faillie, s’acro-'
ehant & fe cramponnant-à?quelcjéfès racines d’arbres4qui paroiflèpt .à dé-’
couvert .-dans çûs lfeux-là-; -dis animém^ip® Moles par teufs>ci;is, &. ces
animaux encouragés-*par-ce*br,uit .fe.déterminent à e0.urmfe#i^upme la
defeente; & fe Jaiffent aller tqutttlej long de lavgliffoire. Outre la pente
pfc^rpée.depes 8Eerges4fîfidirok6s^qâ*(ô.n>tn& peut y mettre les pieds làns,
tomber j; k: natuEe^du /ferrai® <& du;Gliinatj,contribue, à rendre la gliflade.
plus vigfente. fEn.ei|etj|eonaméfjç j ’ai diéjèi ^emaiqné,:*£e>terrain eft;unei;
craye graife, dont'Ja -fupetficie^ Qokt'inhellêment défeyéepar la pluypquïj
ne. iCdfeî.m nuit ni j*pur ireffembte 0 dù Tavon^aetrempé, &.faittprécifé-
menf ^
Il y :a-des-endroit?-- où en -defeendant rèe's fgKfToir.es ,--;on hdxôurt pas risque
dô.tomber dans des^prédipiceslp.Miais', le chemi#'y eft'fi refférr^,-;fî-
profond.,*? fés côtés'ifî'diauts' & fi peipÈndjculairés^uedépéril y efl peut-
êrio plus egrand -que-dans- les antres'; ' Iæs{ Æoritures^jeSt'fi peu de-place
pour Arranger len-rsjpieüsl, - res; Tehâérs^fonfcrfi.fe'troits qu’à*-peine ils
pouvetif ■ Clîri tenir * ] a Mute & rÊ/Jkvalifeiîj- déftoeüe;qnéffi ;éëlé-di. tombe,.i.il-
e§-*taut hmplèiqu’ejle fôtrl!e.'celui-ci,; &dans un lîê.B’ôù 1!onijn’a pas la ^liberté
#-;fefnpn^qi1iy-.;il' eft,allez ordihaf^etoldû fé .caffet; qüêl'q.ug, bras, on*
jambes on même, qu!on;përdeda: vie. •jÆ^ft’urie -.ohôferndmirable .que de
c,onfi,dérshsces,-.Mules ,.qhand-.après ayenofermnhté^-Uïpremier-e; • fr ayei^fc
dles fe Ijvrgnf au Jnojivément imp'émeux-^quifdes fejé gteSbr en-bas; ^vec”
qifelM adrdnëéles roidiffe^leu-rs jambes de Rêvant- fur ung;i ligne, ^égale,
pour'garderd’équilibre &'rfe^pas .tomber* d^ç.qlêi; - & cojamc fÿjtes- fe pré-
pafenfâëMes-mèmçs à une<sëftance raifonnabieVJ.avant- de.-dqpnçr à de®-
corps-cettednclinaifon infenflblè»ifuii#li nécèjllire ppqr paflèr heuretd^-
ipent les détmms^dj&çheminr. '---ÇAm^jp-einent les hqmÿifstne fânrqieht - témoigner
plus-d'e-prudence; k-fTQtiand^nne -Miite,a paffé plufieurs - fois par
celvfb§tê%,dfépreu®^- & - qmèlle yj-eft^bieni'e-x^é^ ^ 7 ’aCqutet une-
cert-aâne -»rép^ation dan? 1e -Pays s, -&-.méritéj bien \qn?on faffe cas de
Aî-entréeftded’J^ve r^ au commençaient .de l’Eté ces'voyages font
..plus périlleux r^ plus. mcommod^ qu^dans-touteiautre Saifen ; çar. alom’
^JEome L ' R9 R| j#