mais en revanche les Fabriques d’Etoffes y font ,en plus grande quantité &
plus riches, à-caufo du nombre d’indiens qu’ify a,. &<du_.goût qug cejßxy
ci ont pour ces Manufactures. Car .outreles Etoffes qui, fe font dans, les
Fabriques memes j jes Particuliers qui ne font pas Mitagos,. c’efbkdire
engagés ou mercenaires ,'en font quantité.^pour leur Compte, comme
Tucuyos,ou Tôiles de cotop^tapas, pavillons pour les lits, courtes-fkQinr
tesdamafcées j les unes blanches & rayéqsâ J§s .autres .bleues ou tout-à-fkit
blamehes.yTou? ce^piVrages font faits de coton, &,op les^eftime beau*
coup tant dans la Province de Quito que dans les autres Provinces .où on
les envoie., ', ;
La manigre de femeï leFroment & l’Ofgç dans cette Jürifdiélion n’eft
pas la même que, dans ’ les autres ; car au-lieu d’écartej: le grain'êndç fe-
mant, comme.on fait ailleurs,^ divifent^un champ labouré en qt&xe-v
aux, chaque quaireaù formé, par deux filions tirés en pente & à quelque dis-:
tàncei’un de jautre. Dans ces filions,, ils 'font des trous à. un^ied de "distance
l’un de l’autre: ils mferent dans chaque trou cinq,à foç grains de
feràence. Cette méthode eft un peu longue^- mais le,Propnétâire„eft am-:
plement dédommagé de cette longueur, par l’abondance de la récolte" qui
a coutume de rendre cent op,cent cinquante-ppur un..
Les Haeiendas de cette Jurisdiktion nourriflent quantité de-Chevaux
& de Vaches donton tire beaucoup de lait, qui procure du fromage éh abondance.
(Ä: qd contribue à ces engrais, c’eft-. la quantité de fuiffeaux dont
lePays efl ,arrofé. .“.On n’.y manque pas non plus de J|pbis, quoiqu’elles
n’y foient pas en aufli. grande quantité quelle gros Bétail.
£ Le ViUagq-dé ëit fitué au milieu d’urïè grande Plaihe qui â derrière
ehe une Montagne desplusgrandes de ces Cordillères. Cette Moniâ^sè
eft appellëe Cayamburo:*élle n’ell ni moins élevée, ni moins couverte de
neige que le Chimborazo. Elle paroît au-deffus de toutes les aUtres-qui font
entre éM&' QfoBb, & on en voit la cime de cqtte Vifle-même-. LS* au»
très .Montagnes qui, fans levôiffifàge de celle-ci, paroîtrôient hautes,
fémblent plutôt des monticules quédes montagnes vis-à-vis "du CaÿmnbitA^
Mais c’eft ce voifinage qui. rend la Plaine de Çayambe froide <& defagréa-
ble, étant expofée aux vents, qui y fouflent continuellement éc-avee
forcer
.. Uans le territoire de ce Corrégiment on trouve deux, Lacs, dont l’un
eft appelle de San.Pablo, à-caufodu Village de ce hôm bâti fur le bord'dé
ce Lac, qui peut avoir une'lieue de long, for demie Ifoüè de large. Ses
bords font remplis d’une forte de Joncs appelles dans te Pays Totdful;.oh
y
-y troiive des Oyes» & des Ç'allaiétes. Les eaux qui tombent de la Mon-
- tagrife 1de Mojanda fe perdent dans çe L ac, & il en fort un jdes bras qui for-
,.ment, la Rivi©B§eappelleê KioïBlmïêo. L ’autre Lac ne differe.-pas beaucoup
de qdui-i|.:e&ppgpeor &oen;/largeur,i,41.,eft fur une Montagne-appellée
:Çukwÿtgt & flaaa'tae-fon nom*, Saiftuatten n’eft«pas précifémlht-fur le
fornmêtkde .la Montagne | | maisiàçmi-côte,,, dans un terrain plat qui
Je trouve fur la erpupe.çtefô Montagne avant d’arriver aü Jommet-y: Au
milieu de ce Lac ;ihy.>a deux I|e$i .l’on jjjagrato des C-uyen de montagne
&des Daims, lefquels-travelfenü.le Lac pour venir en terre-ferme, &
pour retourner dan^Jës le s quand ils fe voyait ponrfuivis parlesChâfleurs.
c Ce. Lac produit 'une -efgép^de. petit Eôîffon feidblable: aux Camarons ;
mais-ians écaille.. |njp|)^&^hs- le Pays Prem$Mld-K On en envoyé
de tout marinés- à Qÿitg^ où ilsuoïitÀeffcimés., parçe qiÿpnm’y ivoit point de
poiffâr.frais. .CélC^éche'n’eft pas défc-plus abondg^pes^Lç mâmepbübn
:fe prend-auffi dans ,1e' Lac,„de. San Pafik. | /
Le^ïrégimçritde Quito eft compofé de 25 Patoifles outre celles de
§ ri XIV. 'Lè-Qwàche.
XV. Gm0 abathba.
- X V L 'Maehaè^. - ; ’
■ , g j p M p S f f l I
XVIIÊ-
1 XIX. Uyûmbicho*"
XX. Élarigqji.
. X'XI .-Poniasque.
lOEïlMSati Antonio de LulumBamba1.
i.^m:\PÆcbo. \
- XXIV, Çola-CalÙK -
JSK^i^Tumbaco > :
I. St. Jean îEvMgélifle-.
i ÏI. * St Si 'Marie' Madeleine.
Iïï. .GMl^alle. -
- I V".-h ’-Bond- Sofa. ,
g 'VT^-dP^^b,
f ■ V I !I.-.;iS'oengoTffifc1'''
VIII. -Amaguanm.' 5
- IXr. Guapulo.,
X. Cumbâya.
• XLjÇiltÿ- Cûllaôt i
XII. Puembo,& Pif$» u
: XIII. .Japi^îU i i
■ Ce Corarégitpept.eft_.encore appelle- le Territoire'déf cinq lieties, mais il
eft certain qifil en a-'davantage en quelques endroits. Ih'efl'rënipli à'Ha-
fiendas, les ».unes‘dans des plames, les autres dans de grandes & 'lpatieù-
fes coulées-, & plufieurs for les montagnes. Les Fruits qu’oif y recueille
font différensvfeipa la nature du.climat & la diipofîtion. du terrain .dans
les plaines qù l’air .eft çempéré., on. recueille béâucoup de Mdïz: dans les
coulées,;dtles: profond^., qùl’air, eft.chaud, oh trouve beaucoup
jde Cannes de Sucre , & du lucre qu’an,èn;tire<©n fait une forte de paftilles
K k 3 ap