tir qu’elle fût fubdivifée , & qu’on raffoiblît.pour former d’autres Paroiïl
f es. En revanche il y a des Couvens de Sh Frmjeis., de St. BÂminique,,
de St. Mgufhin, & unColéged^hCm^Rgpieâe^éfus., qàFon phfeâgne
les Humanités, & oùl’on parle & d’eâ
confia: la xlireétion à ces P. P. qui a i ont déjà obtenu le privilège. Tous
ces Couvens ne contiennent •qu’un nombre mëdi'oaæ. de/u|ets, guère
plus de fept àJiuit chacun. Il n’en eft pas de-méme des Couvens dêiFfilesL
tels quexeux de £te. TbètijàM 4e l'Incarnation :^^ jce.ifcrnier .i.iquiei:
fous la Régie ê&,£% Augufiin., ne contient guere plus, de 40. à-5S©jjRieli-
^ieafes Proféffesj mais Te nombre, des. Noviées , des. Penficaanaires, Jk
ées Servantes monte à plus, de 400 perforâtes. Au - refie ils font
èien bâtis, ainfi que lesEglifes. H y avoir auffi autrefois un Coeventcfe
Carmes déehaujfés, fitué -dans une grande plaine .au mfiieude la croupe
■ de ÏM: mais les Religieux.. trouvant cet jendroit md-fein, . â-eaùfo de
h trop grande Jùbtilrié de l’air &ries vents froids qui y régnent amat»*
nùdlement, dis l’abandonnèrent au bout.de. quèlperâünées?, .& s ’étahHï-
*ent au pied.dela Montagne, où quoique dans une fitnaricsp. plus avaa-
tageufe ils ne purent pas fubfifter longtems, h’y. trouvant id’autre nom:-
-ritotoc<mvenable à leur Inftitut, qui p#-
-pétuelle,- -que dmjKÙflbn fec ou falé avec des légumes.: cela les détermina
à s’en retourner à leur premier Couvent, d’où ils etoientfortis ponr
-faire cette fondation. La même chofe eft arrivée, à uh antre Couvent
.qu’on avoit commencé d^établirau Bourg de Latucmga, & qui fut-abandonné,
faute d’y pouvofc Fubfifter n’y ayant aucua Poilfon fiais. Il eft
remarquable que les Couvens de Pilles de la même Régie.de Ste.Thénfe
.fe maintiennent fort bien *< & il n’y a pas d exemple- qu il s y- foit trouvé
moins de Religieufes-qu’il n’en faut pour^remplir le nombre prefcrit. ;
De la 'Montagne de ïM defcend -une Rivière, qui traverfant la Ville
ne contribue pas peu à la tenir propre, par le foin qu’elled dtentraîner dans
fa courfe toutes les immondices. Cette- Riviere partage da Ville , ■ & l’on
va de l’an à l’autre -côté par le moyen de deux- ponts , l’un de pierre $ l’autre
de bois: elle s’appelle Rio del Molinoi fes eaux font fort faines & mé-
; dicinales,parce qu’elles contractent la vertu de quantité de ronces par où
elles paffent. - Sur cette même Montagne eft une Source dont-1 eau eft
excellente, mais non pas affez abondante-pour en fournir a toute la Ville:
auffi eft-élle réfervée pour les Couvens de Filles,1- & pour un petit
"nombre de maifons particulières qui font les plus riches & les plus diftin-
guées de la Ville. ■ A une lieue ou un peu plus au Nord de Püpayan,-pdfe
fe Riviere $e~ejgticlfc elfe ef^jrofonHe-j 'fisîdéBbrdèmensr font terribles, &
amyent 'JuHïet, 8c Mût, fàifon où
Jes^phiyes font-oontihueles* fur ïé.Guanacas, oncettëRiviereprend fa four1
ce. Les orages- font alors fi frequens &- fi furieux- for cetteI Montagne,
qetiil elF dangereux d’en pafier trop près, comme ceux qui ont eu I’im-
prédemee de s’ÿexpofer^ont éprouve-à leurs-dépensi '
A Quito & dans les autres Villes dé là Province de ce nom, le mélange
du fang- eft du-iàng Fjpagtfol~& Indien; mais â Pbpayçn, çonirhe à Cartfrcr-
géne & autres lieux ou? ff f à beaucbujÿ%~y^r<?y, là plus grande partie
dé la populace eft un mélange du ikng'ÊJ’/ê^mrs.véë fe ’fang1 Né'gre-. Cela
vient dfe -cÙqüe] chacun y atlësEfëlaves MgÆ£ tant pour la culture
«fes Champs que-poür le travail des Minëÿ, '& qu’il y à tres-peu dlndienr
en comparaifon Üfe Qûit$l & de ‘toute Cette Province^ Cela rie doit pourtant
s’ëntiendre- que (teP'ôpafany&âes autres Villes '^àg^üÈ^èct Gau-.
Vèmement, où le hbmbré des^^!>éxcédâ’,cfe Beaucoup cëfai’des Indiens-,
ce qùih’empêchepas qü’f ip y ait beaucoup'cfe.VilîirgeS d'è ces derniers'.
On compte es a ,2.5400 âmes de* toute race ‘à P'opaÿdn, & beaucoup de
Families Mfpdghohs, parmi -lésquelles-ij a enviriùt'fe d’ancienne No-
blêfle, iffues det ^faifons drftiifguées II ell remarquable que
tandis7|u.e':l| nombre deshabiiifosd'ftùihue dans piüfieurs autres yilles des;
I n d e f r p i û tous fes jouis' cé1'qu bû^.ttribuéaux abondantes
Mines'd’Or qu’il j a dans to^felUifirifÊ; lesquèlles y attirent &,
]T font fobfifter un grand nombre d^peFfonriêsVf'jll
Le ÊBopamhd II dirige les Affafe
rés Politiques, Civiles, & Militaifes': ‘T|eft le CKefku^Corps dé ' VÜfe,
bompofé deldeux Alcaldes ordinaires,4Tm ^Aoffeère’ q6nveixable,de Régi-
dors, cbmfiïe-dans les autres ^ités.
H y a à Popayan'Tiné ChambFe des Finances pour la perception des De-
mers du Roi, Tributs des Indiett&i Âfeàvaïè§, QuMt^des Métaux,& au»--
iÿreSj fêfoBÏyales'.
Le ChapitreÆe PEglife Cathêdiùl’é efî; cpmpofe de l’Evêque, qui jouit
ckun reyeçù Hé%tio6 Ppfos p.ar an, d’unJÇfe)yen;qùi. ph. ’â^po,, d’un Archidiacre,
Chantre,‘Eeolatrè, & Tréforier, qui fefi* bpt chacun 400%
L’Evêque eft Sufeagant'cfe l^chévêque de Santa-Fê,
^ Le Tribunal de l’ïnquifîtîon établi à” Càridàg^ne î,étend fà jnrisdîélioii'
jufqu à Pcpayan, où il,nomme un"Commiflàire. Outre.^ui-'ia il y en a
encore un pour les Affaires de la Cruzada ; mais"lèufe autorité, ne" s’étend-
pas au-delà du Diocéfè qui. lï’eft pas fi étendu qf e le ‘Gouverhërnent, vu:
qù’uhe