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afin Me les abfoudre de.ce,s pécha avant dateur -donner la bénédiêtion
nuptiale. - Ils necïoyent pas' qu’un.mariage,foit.bon, quand il pas
Xolemnel : fuivant euxÆëüt je»fifte .dans la bénéchlipn nuptiale, .qu’il ne
fautpas négliger deleur donner, le. jour,même qi^|;Xê\donnent la main;
car fi on la>diffère ils fe féparent quand, la fançaifie.lçjur en-prend., & .il
iftyka pas^îiioyen diïl^uri^fef^.eutejidrç^qu’ils .^ t^ ^ a g éS j ^mpriés..
On ne .peut les phâtîënpoui' Auçun .dé'ce-syabnsvj: dans l|^yqe ;dg:lcs£Cjm-
ger j parce q^uÿun-^âtnn^.tÆ’^prtoant
n ’y-en a point .qui fafle effet. C’eft une même, php^ ppur euxÿde les ex-
pofer à la rîX§e publique, ou '4e leur permettre .de danfèr ^.»qudque
quÿfeft'ce qu’ils effânent le plus. Ils fopjXqnfibles aux chjttimens corporel
pendant qu’ils durent,-mais un momjgp après qu’ils font finis, ils .fipéXeïnblent
pa&aéonMïé niitcdiés^iS iW^iettent^pe11 Éfc peine j-4e-làt vient qujonJeiTr-
; paÏÏe bien des clïofes’# & qu’on^âche .<Xy remédier par ^au^rps voye$v | ,
-Il arrive allez fouventqtfils..c&gigent U n n n e , f^y^uap..traité, pi
convention,, qùë.d’avoir .eu des jamiliaritSRnfep^ble-, defQr.|égqûê Tous
ce . prétexte unefemmefe donne à un autrejhommaep 4 %femme Je^pdlui-
ci cède la, place'à fâ^/rivale, & ,va fe yeqgqr .avec fommari 4 * l’affront
qu’on leur fait, à;tpus.'les deuxXÿ&,4band.gicles -reprenM,,des cÉiC 4 ésnar-
clîe, Mÿ;âfiéguent pour raifqn qirÏÏ, falloir Mien quJ|sff%y^|aff^|ii|fiKon
les fépâré:,' ’ on n’y gagné ripn; car^s; retour^nt■ bientôt an-même genre
de :vie. Les Incelles. fqntvtfè.%:fféx|aeps ppmjeux, tant par une fuite de
\ leur ivrogne^, comme nous Xavons- ffiit_yoir ,, queirpar.ee:iqi.ie ne con-
nqi|Tant nî &nneuf .rd desbonnepr', il n’eft^i^pi, motif qui retienne
leurs plusbonteux-appérits. jjf :
|.-Si'des Moeers^& des .Coutumes pareillesparoiflent ^extraordinaires, la
maniéré dont ce'.Peuple-cqnfeffe.fés'pécJhiés nq le paroi tra pgs moins. .Car
outre que la plupart poffé'dent allez peu la Langue Efyggndel ils n’]ontt}}pi-
euneméthodequ’ils puiflentXuivre pour fejjpffeffir. Dès-qu’ils epfjmXdans
le Confeffionnai oùle Curé les a fait venir, ijs faut^que^cqlui-ci leur enféigne
éxaftemeat tout ce"qu’ils doiven^faice, & qu’il ait la patience' de r ré citer
avec- eux le Cm$teon d'un bout à l’apgejj cpt, s’il , $-Indien sjarjête
aùlli. Après celàr il ne fuffitpas que le Confeflbur .lui demande. s ’ fin qcqiT
mis tel , -mais- il %ut. quÿ^Ærme qu’il lia. .cpffimislorfqu’il s’agit
M’un de ces péchés ordinaires, fans quoi I’-M ot nieroit tout, & le
Prêtre infiftant ,■ dilànfe^fflf,i|u^;feit Jaiehéfepour, certain;, & qu’il en
a despréÉves, ÎMéiep.
tre fait tout par quelque moyen furiiaturel, & alors'il .découvre toutes les
«irconftances j mêmes fur lefqufejles il n’a pasiité interrogé. S’il eft
difficile non feUlement-de 1 leür faire,déclarer leurs fautes, mais même de
les empêc^^fl® les nier quand-èhfs font publiques,, il n ei’eft pas moins
■ déjlef ep'gagér à-, en déterminer-lelnombre, & ce n’eït que par des rufes
& des llratagêmes qu?on qiÿii||ip^bout, nOn fans beaucoup d’obfcurité,
Sc encore ne peut-on-gueres fe fia: à ce qu’ils difent.
. La crainte-que l’idée ou l'approche de la mort, imprime naturellement
flans tous les., horfimes* a beaucoup moins de force fur leslndiens, que
ffir aucune autre Nation." Leur mépris: pour ifes/maux qui fonfele plus
d’impreffion fur les efprits.nerikuront aller plus loin, puisque jamais
l ’approche de la mort-nelp its?éublc>-étant plus abattus des douleurs de la
•majadje, -q^étonnés.-dgtfe yt>ir dans le plus grand danger. .Je tiens encore
çela de la houchçmême de plufieürs. Curés, & la preuve la plus évidente
de cet-feMermété,, îeq^XontiJés exSgiples qu’on en voit fréquemment
; car quandrdes^ûrés-'Vohtprepafertlès ;eonffiiences, dçs' Indiens ma-
lades, quand ils les exhôxte-nt à feidîfppfer à. bien mourir ? ils répondent
^vec^jgp fér*énit5é & une .trànquijlifè, -qui ne jaiflènt aucun lieu de
douter que les, disparitions intérieures ne fcâent, les .mêmes, que celks du
dehors dont', elles Xon%Ie^rmgipe & yk caufe., Ceux de cette Nation
que. l’on mène* la ^mqrt^pour .leurs crimes, témoignent un égal mépris
pour cé temblp; païfage.' Entre pluûeurs- èxerpples que j’en Xai, je
, rapporterai celui ,4ônt je-fus moi-même témoin, oculaire* ' II, y avoit de
mon tems à Quifoideux Criminels prêts à être exécutés; l’un, je ne fai s’il
jétoit Métif on~-MuM.trautre étqit Indien., Tous les deux ayant été
amenés dans la Chapelle de la prifon, je fus les ÿohj la nuit avant i ’exe-
cution. Le premier quç plufieurs Prêtres exhortoient en EfpagnoIy,_ faifoit
beaucoup d’aêtes de foi, d’amour de Dieu St de contrition : on voyoit
en lui toute la frayeur que peut caufer un fort pareil à celui qui l’atten-
doit. L’Iodierilaÿbit dans le même endroit autour de lui d’autres Prêtres,
qui le préparoient en fa Langue natùrdië. La tranquillité de fon efprit
qui fe peignoit fm-lqï{yifage, furpaffoit celle des affiflans; il paroiffoit
plutôt labourer, une. Chacare, ou garder un Troiipeau, qu’être à la veille de
perdre la vie'. ;» L’approche de Ja mort, .bien loin de lui êter î’appétit,
comme à fon Compagnon d’infortune, ne faifoit que l’animer â profiter
dégqfi.t de celpi-ci- à manger fa portion ; & on avcùt affez de peine à
je contenirj& à l’empêcher,de donner dans la gourmandife en une pareille
extrémité. Le Criminel parlpit-à tout le1 monde, avec la même liberté
jaue s’il âvoit joué une farces ii pn j ’exhortoit il réppndoit, fans fe troUr
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