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iafilü- mais enviée des Etranger^, qui'excités;’ ou par fon importance,
ou par fes riclieffes, l’ont envahie, prifè, & fàccagée plufieurs fois.
La première invafion arriva peu de tems après fa fondation eri 1^44 par
certains Avanturiers François guidés par un' Cor Je de nation, qui y ayant fait
ton long féjoùrj les mit au fait de fa fituation,&leur enfeigna par quel côté
ils pouvoiëntrèntrér & s’en 'rendre maîtres, comme en effet ils le firent
La fécondé fois, yat François Dràk, appellé le Dejlruêteur des nouvelles conquêtes,
eh 1585* Ce Pirate, après l’avoir abandonnée au pillage, y fit
mettre le feû;: & ayant réduit en cendres la moitié de cette Colonie, ii
Voulut bien épargner lerefte pour 120000 ducats d’argent que les Colonies
voifmes donnèrent pour rançon.
- Elle fouffrit unertrbifiémè mvàfioh en 1697 de la part des François fou»
la conduite de. Mr. de Pointis , qui fe rendit devant la Place avec un gros
armement, confîftànt en partie en Flihufiiers, forte de Pirates fujets du
Roi de France, & protégés par ce Monarque : ayant débarqué f©n monde,
emporté la FarterefiTe;de Boca-Chica;& rendu l’entrée du Port libre,'il mit
le fiége devant le Fort de St. Lazare, & l’ayant emporté, la Ville battit
la chamade. La capitulation ne la fâuva pas da pillage auquel la cupidité
Pavait condamnée] ' Qiielques-uns ont attnbué la facilité de cette conqoê*
te à une intelligence fecrette entre le Gouverneur de là Place & Pointili
& ce qui augmenta le foupçon, fut. que celui-là s’embarqua fur l’Efeadre
ennemie avec tous fes tréfors, qui avaient été exémts du pillage.
La Ville eft fituée fur une Ile de fable ^ qui formant, un paffage étroit da
côté du Sud-Oueft,ouvre nne corimmnkatidnavec la partie nommée Tierra*
oBom&ry jufqu’àBoca-Cbica. La gorge qui les joint aajôurd’hui,:étoit autrefois
Rentrée de la Baye, & fubfifta ainfi longtemsj mais Tordre étant venu de
la fermer , il n’eft refté qùe l’entrée de BocarChiaa, qui même a! été comblée
depuis là dernière entreprife que les Anglm ont faite contre cette
Place durant la demiere guetre, lesquels s’étant rendu maîtres des Forts
qui la défèndpient, entrèrent par-là, & lé. devinrent bientôt de la Baye,
efpérant de l'être aufiï inceflàmment de la Ville : mais il» fe, trompèrent
prodigieufement f car fis furent rèpôufles, & obligés 'de fe retirer aweç
honte & un perte très-çonfidérable. Ce fuccès fut caüfe qu’on; eut ordre
4è rouvrir T ancienne entrée, & e’eH par-là que tous les Vaiffeaux entrent
aujourd’hui dans la Baye. jDü côté du Nord-Eft , 1a. tèrre efir de-même fort
xefTerrée, n’ayant que ja-largeur de gy toifes d’ime Mer à Taütre proche de
la muraillei mais le terrein s’éJargifTant formé unfe autre Ile à. ce côté* &
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