$fâüfëcri:yétxss$ de. lissées coin,
me les laquais, & en tout cela il y a beaucoup d’oftentation. .
• À l’égard de leur figure, toutes les femmes’.'de' Lima en général-font
•d’une taille moyenne, fort jolies", & fort agréables; eies~ ont la: peau
'd’uhe gràndOSlfeittcîièur j 'ïàns aucun fard.. --Communément là-Nature leur
'donne éîi?;partagé'de b'èaUs ;ëlîêv.èu^, . côïfitne 'nous'l’avbns déjiMit, de
la viv'acit^^ des yète°chmffiatns, ô tliff ïëèî ateirable.- A des' avantages
corporéls f ; joignent ceuxde l’efj>rit. ' Elles ont de ^pénétration,
penfënt âveç jufteffe, s’expriment ïvee iéléganqëî"leur coHVérfation'ëfl
dçuce & amufante, en un’mot elles font très - aimables.' / De-là vient
ÿuKi qùe1 tarît- d’Européens forment dés àttachemens, &.fe fixent dans cètte
"Ville par lés noeuds | du mariage. ; |
' Om^btkibitleur reproiriiWy^’ün peutrop prévenues deteiar-?à^®»-flï?
les bht‘ün certain ' orgueil qui'né.teur permet pas de fe :foumettre ùvla
Volonté d’autrui ; ni même à- celle 4e leurs maris. Mais comme ieHe|' font
•înfmuanfes &babiles, eUes favept s’emparer;le l’efprit de; leurs Maîtres,
& parviennent à les gouverner, Un ou deux exemples contraires ne îé«
tnufeftV|)às;c6tte-ôbfèrvatiott, on fait bien quelles tUléUs ne font pas ér
gaux. 'fe l&éit auffi eaivain qu’on pourrait tirer-de ce que je viens: de
’dire des-conféqueneès -injurieufe? an beau-fexé- docp Pays-là!; car fronles
•aceufë d’être plus dépenfieres que*, les ; autres femmes ; je fépopdrai que
cela vient-dn prix exQrbïÊant où les choies font dans cé Paysrla ; & à Fé-
gard de F indépendance qu’elles affeëtent ; la raifbn en eft fort Ample,
qifc’ç*ëft un ^fage 'éta®lfehs îè Paÿ$;: ajodçex que cep Semmés y
étant néès, & non leüts maris-pour l’ordinàiré, ij eft naturel’ que ueüx-Oi
foienfun pêu'regardés comme étrangers, que leur autorité en fouffre, &
qUe les abas'fùbfiftent. * - Les-maris's’y conforment , 'pIrCe qu’ils tes trouvent
établis 5 d’mflèurs ils ett’&hCbïêif dédoinmag^ pour les attenriShs
& ïes complaifâhces de leurs femmésV qai'a éet ëgàtd n’ont pas leurs pareilles
daris le Monde,
f Çllés aiment beaucoup les fenteürs, & ’p<5rtent toujours'de l’ambre lùr elles,
Elles en mettent derrière les oreilles, dans leurs' robes & leurs autres
affiqtiets; * Elles en mettent même’dans les bouquets,'comme fi tes
fleurs n’étpient pas âfîbz odoriférantes. .Elles mettent dans leurs ch eveuj:
lé^ fleu r r® pàus bèlfel^
leur odeur que pour leur beauté. Elles en garniflent leurs>mariclies; à&
•: • forte
forte qu’à miel affëz grande, diftanee l’odorat eft faifl du parfum qu’ellef répandent.
• Une des.fleuré qu’eües aiment Je,plus, c’eft çeüe.qu’elles nomment;
ÊhkiMoyay qui, compSe M l’a déjà dit-.ailleurs, a une od£ur très-a-'
gréablë,iàn? piaîrè fort 3 la vuë. La grand’Place eft journellement comme.
un jardin pair fobôndanëé des fleurs qui $ font étalées £ & qui /ecréent
la vueainfî que. l’odoxaiL « Les Dames y vont dans leurs .calèches achetât
ieë ijeurs quiJ'ein p Wem; lël |9us y fans avoir égard au prix. ïïîjÿj a cw*.
jours un grand eoric'ûurs de mdridie fUr cette Place,- & i’Qna le pkifir : d’y
Voir- les perfonnes lés plus , diftingiiées, quand des affaires dômeftiques
lïe les- empêcheht pas de. s’y rendre. ,.
Chaque -femme dans üa fphëre tièhe d’imiter les .Dames dans leurs ajuk
temens. Il nJy en a aucune qui aille à pied, pas même les NégrefTes,
en cela bien différentes des femmes é& QuiM. - Ici elles veulent toutes
imiter; test F emfùes de-qualitédâ'ns la chaüffare eômiïie elleselles prèffent
leurs pieds & lës-MëtteW àia gêèe dans-dê’ pétits foulièïs qui én caehéiït'la
grandeur ààèurëlte^ &-;è f e pas; péiî lâvanc d’ëtrè arrivées a ce
point de ^FsSîoh.;Ii’éhviè dé primer par la parure èft fi générale, qu’elles
vont toujoursempitouflées de dentelles, dont elles étalent les fèuillagëî qu’eh
les en font furüeurs çorps. Elles-^ejpiqnent d’une. gès-grande propreté , &
prëhnënt gfànd- fôin q&^éé®f'féit'® ïa’âéffîei^fia^fedans learsTnaifbiîs.
'EU^:--i^î^^e|[^eflt;^yee3i:'bad^es $ raii^ufek/îieur'bonne humeur
efi néanmoins tdujoifrÉ accompagnée de décence, *& leurs railleries
d’agrément. La mufique eft une de leurs plus grandes gaffionsT jufques-
là que parmi les. gens du. commun on n’entend ^ ë chardons ingénieufes
& agréables; ils font des concerts ehfemble ou les meilleures voix fe font
entendre, & quelques-unes même avec-tarit de fuceès ^U’eHës fe font ad-
-imrer>: ^Les bals font, fort-firéquens .on y, voit' dànfer avec : une légèreté
qui- étonne, & à çët .égard.en peut dire qnei’humeùr.du.Beau-fexeûe JJ-
.tw. hé-le;porté point .4 . ^tînélsh«#e.-, mais paà^K pbitôt à tout ce qui
s’appelle; paSe-temriSe drvertifîemènt.
| Outre lai : vivacité- ^ &c.lakpénétrëtron naturelle des flabitâns de cette
. Viie-ÿ fiant homm^ spas-feiiiraë^^il^ho^ntââup: d^&quis, s’infifuifant
dans la .convérfatiori avec des perfonnes écîairées qui paflent d’E/pagn? h
Lima. La coutume qu’ilsloht de former .entre- euxpië ÿètites affembléés,
■ eft aufl fort prdpre à égaifer leurs efpïits, par l’émulation qu’on a de ne pas
vouloir paroître moins ^fpiritüéls que lê's aûtFeS': ees affémblées fohtd’afîèz
bonnes écoles., quoiqu’elles ne foiâit pas inflîtuées par F autorité publique.
LU 2 Le
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