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Habitans ne les attendoient pas, de maniéré que fe voyant furpris, ils
ne purent empêcher que l’Ennemi né fe rendît maître de la Ville.
■ Les Eglîfes & les CbuVens font auffi deboîs-à.-l’exception de celui de
Saint Dominiquelituê dans la vieille Ville, lequel eft -de pierres. La trop
grande fôlidité du terrain empêche qu’on n’ethploÿe beaucoup ces maté-
riaux, à-caufe dè la difficulté de creufef les fondemens. Lés Couvens dé
la nouvelle Villé,'!éuttë TEglife Paroiffialê } font un M É § François^ un
de St. Aûgùfiinj & un CoMg&dë Jéfuites : les uns & les autres ont fort
peu de fujets, àrCaufe de la I modicité des revenus dont ils jouiffient. Il
y a auffi un HôpitaLde fondation, mais qui n’a que les quatre murailles.'
La Villè & fa junsdictiéneft gouvèmée par Un Corrégidof pourvu par
le Roi pour Felpace dë cinq ans* II èft fournis' au Préfideht,- & à FAu*
éfiénce de Quito ; lés Méùtehanfr du Corrégidor repartis dans fa jurisdic*
tion ré recOnnôiflènt en revanche pour leufTüpérieur. -Pour-le Gouverne*
ment Politique & Civil- il y a un Corps d’Æaldès Ordinaires & dè Régi-
dors/ & im Tribunal des Caiffes' duRôï çompofé de deux Juges* Officiers
des Finances Royales,- lesquels ibnt 1% Tréforiec Æé^Cmtadar ousMa^rc-'
des-comptes* q>répofés pour le recouvrement des Tributs desrlndiens de
cette jurisdiétion, • des Droits' d’entrée & de fortie> &• de l’Impôt-fur les
' denrées qui fe-'-Co'nfument dans' cette Ville. $
Quant au Gouvernement Spirituel ii,y a un Vicaire de l’Evêque de
Quito 3 qui eft ordinairement le Curé de la. Ville«
C H A P I T R E V.
Habitans y Coutumes S Ricfrèjjcs dè ' ëuayâquil ; £? différence' des Habille-*
mens dès Fjsmniès.
L A Ville de üîtayaquil eû., à prcqîortiomde fa grandeur^, lluiie des plus
peuplées des'Indes-. Le'Commerce y attire beaucoup d’Etrangers#;
ce qui ne" contribue pas peîiPà lu-Bmffiédprtpeuplriei;.: On fî CQIppte'
2'o'ôoo'Ames de1 tout âge-& de' toute'eonditibn. U n e grande pairie/de^fes
Habitans les plus diftingués' font des- -Européens*mariés & établis;..après
ces Fafhïttè^'& Celles des CféèlèS^' léfïëffie-éft-compoféîderC^iÿ comme
dans leS'aütres Villes- doïit nous avons' parlé.- -
‘ Tons,ÆérHaHtan^’dh" état déporter-lés armes,,fpnt^diftribüés^en.ffi'
ÿçrles ^omp<agnies, feIondes1qüalitéS-&tK/^f^ des<perfonnes'f de-manie--
re
Te qu’ils font eux-mêmes les.défenfeurs 'de leur Patrie & dè leum Biens.
L ’une de ces' Compagnies, toute- compoiee d'Européens & nommée la. Com-
-pagnie des E tra n g ers, âgh la plus nombreufe & la plus^brillahte; ’çar fans
.s’exeufer fur leur,rang ou qualité, ils prennent tous les .armes dès:que
J’occafton le demande, & accourent aux ordres de leurs. Officiers,gens
'cjioffii .parmi ceux qui-Lont, fetvi, erv'Efpagne", & qui doivent avoir plus
^w^gience & d§ conduite dans les expéditions ' militaires. Le Cqrrégi-
•dorSftde principal Chef des Armes; il J fous lui un Meftre-de-Cattip &
.un'iergent-Maj ôr_ pour laBifeipline, '& pour faire exercer lès Compagnies.
> 'Quoique le^Climat de; ce Pays né foitxpas moins chaud;que 'celui de iV
,nama & de Carthagène-ï il a cela- de particulier ^que- lés hommes n’y ont
nas-de même . teini .qulaf f ieürsAuteur , .a appeHe.ee) Pays Les
.Pays-Bas Equivaux,* à ,ca^;de^ia^elTeinblance- de<fa fituatioû avec les
Rays^Bw ’donner*, cej nom ayec^autani-'dq raifon ^
«eàufe de 'kuétfpinblànc^d.ela-couleur des'habitans-^'<!En effet, excepté
■ deux qui fontÿ}né,st,du mllhngd,dp;différentfa|g ; toSl|| âutW§lc|n^|qnds,
& 3 f c j« ont l'avantage
dedalbfadfpiQn- feulement fur: tpus, lc£ de laPrQvfi|
dé Q.uïp.0 , m a is^ ’me;.ftmeéix,de Il y :.4‘là-dedans deux
^hofes d’amant plus -Jpffi^qia-aH^qû’dM’f^nc, cgpgabesji l’opmiomcpa-
mune„;- l \$nePays *étahü- f i chmd/les.inatm^s^i’j|b.0^oint ba-
zane^au-Mohvati’Li ; l’aufæe'q|i^^^^pofr h’âÿant pat naturellement.lè
Æoin auffi bl|aç>aue7lp? Kâ€5nsvSepto|^iQnale.s^'d^^o^^^^^n^i‘s^
s’entend -ceux, qu .ils orît eus' d\ûé'Cÿpmkl^ fë-nt blonds tà; Q^â^épèèU-ijc
îTcane..rdfonsqim-puBiffle- dkiidlrîiefte dîffi"eùli^|| çat fi J’oti veut
-fattrdHûer aux'.eaux de la, Rivi^elffi^^éUeK-^lie, eft^âtie, je rie
erois pas.qu’onüp|iiiTe;fe.p^y^||&;çe^texaffiom;,>puh'que bien d’autreahom-
vj^e's drit* Avantage ,dévj|îre^uî^sibprd&( d’un Fleuve^ffinsiayeklceluî.d’e-
trêsblânc. Àu-iieu'q,ia’âciiil y a.Beaucoup. d% blondins ^ &: que.’^us'-les pe-
-t»mfans y)}mtiës cheveux'& ' le fourcil^Morid^F^oémpagfiés' de fort
ieau x traits. daL^ijgél&m^ : '
•d'îAlces àvanlagesjkpeçfonn&lsrda N,atù|^, libérale ep^ s les Jaabitan^ de
^ t t e Mlle, a ajôûté |^a§tr.es; quaHsés,^-f©amneilagr|poât &-la 'politeffie,
par lesquelles ils ne brillent-pas m°ins|& 'qui engagent pluftei^s Emd^kni,
apâ^Lqu’ils ont faipqu^quî" jiiya ^
‘'ét^i^-éfans qu’oa^iffe dité^fliie^ffntlmt :y>m part; gqflque les Filles^
n’y font pas auffi avantagées' des-.dons de la Fortune que dans quelques
‘ .autréfw'ines de.cfe&Cmitrées, car lé^liabuads font pas fi riches.
. J me L T ; L ’Ha