chez elles. Cette retenue:n’,eft pas imitée;dans teSrautresCa/Zw, & Ies:,
hommes de .toute efpécô n’y regardent pas nqn .plus de ;fi près. Us ne
faveqt.çe qup ç’eft que diftinguer les lieux &..l.ei,tp|ns ppur leur fumerie.:
Us pëtunent en tout lieu & en toute pccafiop. ;Leur méthode eft de fu-:
mer de petits, rouleaux de feuilles de Tabac. Lesfemmes: tiennent dans
la bouche Xextrémité d’un bout de ■ tabac allumé > dont ellçé tirent lafu-,
mée pédant un affez long.efpace de tems, fans. Fétëindre & fans que>
lç:fe.u les. inbonmode : : 'une. des plus., grandes marques (Êàmitié; quelles,
puiflent dçgmer .aux perlpnnes 'avec. ;qüi. ellps :rpnfc quelque relation, &
qu’elles honorent de leur eftime, ùteft .d’allumerpour eux du tabac, &
de leur- en préfenterji la ronde-dans les -.vifites. qu’elles reçoivent.-ytge.
fçrqit îes-de§Qb%tr- &'les mprtifier beaucoup ,que de jrefufer, ce préfent'
deleurjnain : auffi;nej-jlq hazardent-eltes pasï*dç faijçe eette.^pdi^eïffe à,
ceux qu’eue? layqnjme^pâa’aimer j e tabac. Les Femmes, dediftinftioh;
s’^cputument à Am^d és -^i^b^jt^ g.§£
çbn£ra6tent.c§tte habitude par l’exemple ê% leurs;ÿnourrii^st,Ioqai fon.t les,
NégreffesEfcfôyes.Etcetufage étant fi eommun parmi lës. Fdnme&dequa-
Çté, il p’eft.pagfiarprer^nt «peles .perfounds qui arrivent d’Ewrope & quiffont
quelque,féjour à Carthagèna y nepuiffent rëfifter, acètteefpqcq de contagion.-;
La T\anfe eft un dés: pliis. granck'ânmfemëns. des gens de ce Baysdà»
Quand les-Rallions arrivent, ou qu’il y n _des ■ Gardes-côtes bu autres;
V aimpai^qTfi^ennent (à'Rfpagne dans la Baye, on-nb voit* quô£ Bals»
dans la rYîte , dans lesquels il fe commet de igrands* désordres-cauféa
par tes. équipages des Vaâffeaùx <jui y. ùccâurent. Ces Bals font appellés
JtyfangQS. . Quand ces divertfifemens fe donnent dans des maifens de. :dis«’
^jj&ffirin,j'toufrs’y pafle dans Tordrè, j&. rien: ji’en trouble la tranquillité.
Les 'Bals commencent par quelques ; danfes ir & 'contiiitfent par
celles du Pays, qui ne lont.pas fans-gf aces ni vivacité.: Elles font?
accompagnées de chaînons, convenables, jj ite$urént-juftfu!au jour.,
. LesJFaùdangôfïoii Bals de la populaceconfiftent prindjtëdementdansideS
êxcès.de. Brandevin & de Vin^d’oùnaifient des pÉbaveHiens & desîgeftes
indécens«St fcandyëte dont fis C€aiipofem3l&®rdafflfès^ & comme dans, les
intervalles, fis ne ceffept de boire, il-ferment bientôt des rquërellesrqui cau-
fehtde grands malheurs* Les,Etrangers qui:font .dansla!jVfil^y iont.;céux
qui arrangent ces Bals & qui en ibntles; frâixç &î£bmntesÙéntr^ eft
libre, & qu’cai n’y épargne pas les liqueurs æcéux qèr: y viennent ,- ils ne
deferaphfiëùÇ^ point.
On remarque 'encore quelques Angularités ■ dans ïleur^ deuil-, ^C’eft-la
qu’équ^
ëlate leur luxe & leur oftentation, ’ fouvent aux dépens de leur commodité.
Sf le défunt eft une^perfonnc de diftin&ion, on place fon corps
fur un nragfefique. lit de parade drejfê dans le plus bel appartement de la
m a f e n f a ^ a i r ë de quantité de cièrges & de bougies. Urefte-là'pen-
dant l’efp^êë de 24 -heurts, ot| davantage, & pendant ce tems les portés
de la màifon font ouvertes pour que les perfonnes de connoiffance
puiffent entrer & fortfi'plus librement, & généralement toutes tes feu *
mes de baffe; condition qui ont coutume de yenir pleurer le défunt.
. Ces mêmes femmes, vêtues ordinairement de noir, viennent le fort dans
l’appEtefnent où eft le corps mort. > & «5
xnettent à genouxfl Les autres fe tiennent^debout, & toutes les bras ou-
v îré èammë’potùTëmbrafler : c ’eft'alors qu’élles commencent à piaulFr
'd un tdrï rarn.éntàble^ pouffanf de téms en tems des cris affreux dont le
ïibrn dnîrfôtt 8WPP 8Wrefrèin'. Après'qu’eUes ont bien criaillé, eU
les^Mr^îi^enF, fans changer'd^‘tdnJ& âüfiî defagréablemeAt, J ’hiftoiri
du mort,'ou ellW'ràpportent'fts bbri&s.ôc^-fes înàù^aîi^ qualités', & n’oui
bfient pasTurtbu^fes' foibleflèsj '&^é's eônftnerces d’impureté’ qtfil peut a-
ybirte®;5 Elles emfônt-même un'déiâil'^ffidèle'& fi circonftancié, qu’il
n’ÿ a pas dé conïèffion génèràTé qui contienne dés defcriptionsplus particulières.
Après -avoir paffé quelque tems dans- cet çxerciee, fe trouvant
fatiguées,7 elles fe retirent" dans um coin ■ décliciàlé , où elles trouvent
du 'Brandevin '& du Vin , boivent de '€e'qutelfes aiment le mieux.
Mais à peihe ont-elles'qùitt-é l é 1 mort que d’autres s’en-5 approchent &
f8nt ïaJ lùêrne cKofè que» les premières ; ' fe ' réïayarit ainfi contihùelle'i
Ùient jufqu a ce'^u’fi n’y en ait "plus ’qui'Viennent de dehors. Après
qSè’-cë^feireufes'ont fini leürâpôiHèries ' lés dbme-ftiques ;!lës efclaves &
lëï’tînis'de la maifo^èàntinùent la même-‘éêrénibéfe“ durant toute la nuit ,
fùr'^fe^on peut fè figurer quél,cabos-ce doit ètrè qufe tout cela, & quelle
nuifique d’cUveOTraffe tes hürtemens-de tant dë voix difcordantes;
^Êterltirîée^îent' eft àccbmpigfiéi'ctes -irLêmes telâmeurs ,■ & après qùë le
corps eft inhumé -, lé.deuil cbfiti&ûè pendant 9 joùrsr dans fe. maifon, & les
'Affligés^tkrït hommes qùe femmes-, ne doiÿènépas s-”ééarter de l’appartement
où ils rëçpi’ié n t tes Pèfcêtes *. Toute^ lê s perfonnes qui ont quelque
liaifon ay e ç les dbiyeht leur tenir compagnie tes. 9 nuits durant,
depuis lé cdtichef du Soleil jufqU’à fon d e r . E t l’on peut dire qu’ils
fôiir téfis Véritablement- affligés j-Hëùx qui mènent déuil le fènt de la perte
du
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* Cotnÿinéi^1 dé’iÉéiiiàoîfiràîè;