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aux autres, & bien amarrés aux palans,* & flir le tout ou;inities deux
autres palans bien tendus , que l’on couvrit encore dés mèmès matériaux,
mais plus petits , & non moins ‘bien amarrés & arrâhgé^Àéedut par - là
que défila’ tonte l’Armée. Ce pont fingulier ,a, environninq'-âuiies de large
, & n’eft élevé; au-deffus de l’eau" qne^ffune aune & demi ; 'carde con-
fèrve toujours en y faifant les-réparations néceffaires., on enle reMuvel-
lant tous les fîx mois, à quoi les Provinces 'Vpifines .font obligées de pdûr-
Voir & de contribuer également, par uneLofrqUfiilémême'/»e^pqblia
idlsdors, & qui depuis a été. confirmée par les Rois d'Efpagne.. C’eft ajn-
fi que les Provinces que-le Defaguadèro fépare, peuvent cfi^mereêr-qn-
femble par le moyen de ce pont.
VI. La Ville;.de.Puno eft la Capitale du Corrégiment deEaucm-cfiïït},
le dernier de f t t Evêché. Sa Jurisdiéüon confine an Sud avec gfellede.
Chicuito, &. fon climat eft à-peu-près;le même que dèlui'de cette dernière,
Auffi la terre n’y produit-elle rien, & il faut tiret dnsProÿmeçs. voir
fines les. Denrées néceffaireg&pour la nourriture,des habjtans^MajsJW .y
nourrit quantité de Beftiaux | tant ûe\y Europe qUeT.de ceux du^Pays-,
dont les-Indiens employeur la laine à faire desfacs^en, quoi OQifiJïfte«’ une
partie de leur commerce. Les Montagnes du Pays renfermenrdia^pndànr
tes Minières d’argent, témoin ®Ée dpÊaycfl^cotUg. q^app^teppiti à.^’o>
feph Sakédp, .où l’on^coupoit fouvent l ’argent au. cifeaù. :'Lés,gfandes:ri-
.çhefles qu’on en tiroit, furent caufe.de la mpi;t,prémaj^4e dji Pariétaire.
Ce,tte Mine ayant éténoyée ï&najdûp ,beauec>qp-de dgpepfp pour la remettre
à fec, mais on n’a pu y réuffir, & il |fpdu l’àbanS’o ^ ^ Lès:àu-
- très fontjægligéesf aiuftquè la plupart d^elles/deJa^JurisdidMon .de#et-
te Audience, ëc en particulier du Dioçélè dé,l’Arcfieyeché, de Ctynas,
ëç de l’Evêché de. la Paz.
IL Ëvecffl dè F Audience de. Çhàrcâs/-
jSanta Cfuz de 'lu. Sterfa^'*
. La Province de Santa Cruz depla Sierra eft un »Gouvernement-& Çàpf-
tainie- Générale': & quoique d’une vafte é,tendue,jby a peu ^ É ‘É ? jhh
là plus grande partie du pétit.nomhre de .fioprgs qu,’i] y-àv,.étant des’ Mis,
fions auxquelles oh donne le nom de Mjffions dé P%aguqy. 'La Capitale
fut érigée' en'Siège Ëpilcppal, l’an ' Le "Chapitre déjà Cathédrale
n’eft cômjpofé que de l’Evêque,' d’uiy Doyen & d’un'Arelndiacre, fans
nuantres
Dignités , ni Prébehdés. L’Evêque fait fa féfidence -ordinaire dans
là , Ville -de MisqueuPocma, qui eft à 8b Mues de celle de Santa Cruz de
la Sierra.^ -j
. La Jurisdi^Üon àë Misqm Pôèofia z plus-de 30 lieues d’étendue; &
quoique !^ Ville’foit:prefqae»déferté, les autres lieux fbnt biéix peuplés.
L ’air $eft chaud?, £e qui n’empêche pasJqué'lë Pays ne produife des raifins.
La J^allée-où la.-»Ville eft fituée a plus de 8 lieues de circonférence; elle
produit„toutejforte de Denrées. Les Bois, lés - Montagnesfourniffent du
Mief&,.dé,.lai.C&e p qui font) -partie ïdiricommérCC du-Pays.- - -
Les Mîffions/que les?P. P. Sjftéjîxites ont dans le Diocéle-de cet Evêché,
font celles qu’ils nomment des Indieàs Ctiqmfifs*; nom’que les Efpagnols
donnfrent,.à: c é i>eupley parce qufils -remarquèrent que^s-portes dé leurs
maifons é|oieriÇfort petites*. LePays qu’ils, habitent ƒ étend depuis San-
ta Cruz'de ta Sierra jufqu’âu La©Hamye's, -d’oiMoït la\Rfviere du Paraguay,
qfui'ïé joignant^ d’antres Rivières devient léFleüve fi connu fous'le nom
à£0ào,M la Ptdta. Les ^yMifj.fîc'èmmenaèrént à prêcher dans ce Pays à
la jin^dermef fiéclè,/& a v^ im ito iç çé^ o îé tf -173.2 • ils*avoiènt
mécfept Ppupladgs QuJV-illages j^e plus- de fix cens familles chacun. Cette
même année ils penfoi^nt à form.er_ d’gutres^Ppuplades, desJndiehs qui fe
qatiyenilTqient.continuellement. Lés Gbiquhoslmt bierf faits. &:vaillans,
comme ilifonjt fait Ydirjdans le,s QCcafions,oti ils ont (été .obligés Ae fe défeni
drç fCfntreries Port§0^ q u i faifoieni.des courfes fur leurs terres;' pour,
enlever les habi£a_ns ’& jf§ emmener-.comme efelavesdans leurs .Colonies.
Les armes 4eÆ|B6UPle Je§ fFuffls jajbf es &,les flèches empoifon-.
nées.,,Leur Langue,_eft différent^ de-^jLg^esvautres Nations duParagpayj
mais quant à Jeun? ufages ils ne different guere des-^utres Indiens. ■ >
' Une^autre,.^!ation?; &lpdie$ idolâtres' nonmés^Chingudm j v>\rQhèrigua-
n%s, confinqà celle-là, &ne veu,tq3gint eqtepdreiparler,d’embraffer la Foi
Cathplÿife. Cel^m’emp|fhe-pas.que^-JéJmtes.n’entrent dans leur Pays,
en meumt.ap^q-eux quelques Indiens• Chiquitps pour leur fureté : ils y^prè-:
çhent& gagqent-detems en tems quelque ame àDieu,.&quelques fujets
l^e^rg Peuplades. C’eft-ee qgijggrçrç ordii^rement quand/dans-ilesguer-
rèsèontinuelje^«qu’ils fouriennent,çqntré;îé%§è^Mîfor ,jlsront,reçu quelque,
échec Æonfidérabie: albrs craignant que ceux-ci ne profitent de leur vie-
t o ^ i b . bnt recours ,au^ Millionnaires & ÿemandenf à fin conveçriy ;
* Cbiquito Ggniûe petit, bas.
. Tome î . Y y y