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aune 4e profondeur d’u® côté de la crevaiTe, laiffant le terrain dCfautré
-•côté plus haut de la même, quantité ou meftare, mais pourtant avec- quelques
inégalités, étant plus ou moins haut eh quelques; endroits. Une pareille
circonflance n’avoit jamais été remarquée auparavantdans ce. lieu-là.
Le bruit qui précédé lesjremblemens de terre, qui reffemMe 4» celui du
tonnerre, & qu’on Entend à. unq grande diflance,.S'accorde fort bien avec
leur caüfe &leur formation: puifqu’il ne-,peut- provenir que: de c-et- air
enflammé & raréfié, qui dès-que la matière s’efl- allumé^<^mmen||é à
êdiirir par les coneàvités de la terre,-pouffant & dilatant en même-tems
celui qu’elles contiennent d é jà ju fq u ’à-Ge"que ne pouvant trouver la
prompte iflue qu’il cherche-, après les avoir toutes remplies, fait «ffort
pour fe mettre plus amlarge, &: caufe de cette maniéré la fecouffe par
où.,il. finit.
Il faut remarquer que dans le tems que la terre s’su^re, & que cette
quotité d’an comprimé dans Tes entrailles,s’échappe, on> ne^pit.ni. ,îe-feu
ni la lumière que répandent-les Volcans. La raifon en ej| î que pe feu ou
fomière n’exifle qu’au moment de f inflammation de la matîse^^& l’air le
répandant par toutes les veines.,de la terre-s’éyanpuit par- rardill'tation, &
la lumière relié imperceptible, f H éffc Mée/ffaire de fuppofer que depuis
l’inflammation jufqu’à l’eflèt, il y a im intervalle, de te-ms,.quoique coûrjj.
La flamme n’eft pas.non;plus de ,durée, parce que;Ja matière quî^en-
flàmme contient moins de parties folides' & huileulès que les Volcans, qui
en ont une quantité prodigieufe en cornparaifon déjà matiere^dont-il s’agit.
.Quoique celle-citen ait quelques:unes7qui s’allument eÇeélivement,
dé fe maintiennent un court efpace de, tems en ce^^fj-efles ne fuffifent
pourtant pas pour-s’élever du lieu où elles rs’êhflàmment. julqu’à la .fuperfi-
£ië de la terre. Ajoûtez à cela que ce lieu n’étant pas celui où la matière
droit, renfemée,mais celui par où elle fe fait ouverture pour chafferla
quantité d’air qu’elle raréfie, la lumière-le perd dans-les.,elpaces de, la ter-
cgi;qlle^fe- répand, djelbjte qu-il n’efl; pas poffible de rla.voir quand, le
yent yient à s’échapper. Qependant il y jaeu des oecafions/où l’on a apper-
çu- la-jumiere, mais plus fouvent la fumée^ -hien-qu’il foitaflez ordinaire
que cette fumée fe confonde avec la.pouffiere qui fe lève de la'terre pendant
le tremblement. t.
Sj Les tremblemei^dé'tjerçe^jQnt répétés-à.peu de. diflance, ,1’un .der l’au-
ire , - & fe renouvellent peu de jours après s’être -lucçé$é'l<ss uns aux-'autres.
Çêla yient de ce que la matierejétant répandue en divers lieux ,- qn
diyerV
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■ diverfes portioh#» & avec différais degrés d’aptitude à s’enflammer, une
' p i o A i o n d e ^ f l i i t e ^ f o f o n qqe chaque,portion
eft plus oiümoins préparée,, Dp-là-vient la différence des fècouflès,
qui fe fuivent à différente diflance, les unes plus fortes que les autres.
En-effec^d^bord la quantité de matierer qui a acquis. avant Ips autres la
deraiere dilpofiti@feà?s’enflammer, s’enflalnmf, & la chaleur de fou feu
hâte ila-dilpôfîtioù des autres quantités , , qui ne Jiasloknt pas ençorefde*
-forte’ que collés qùi îïeiè iëroiènt enflammées- qu’aubout, de.quelqpes jours
-ou d’un mois pont ;étéf rendues pt»epres( àïiairëfleur effets en peu d’heures
par léjfodours'du fèu qui les touche & lesjpprfeélionne. ..Lestfocondes fe>.
couffès font t&i^O'ur&lplus!fortes,- &lfont bien plus de rayâgqque les pre-
•mîe’res: ?£?lfitque>iefeu de la première! .ùiatierp, qiÿj enflamme, quoique
.peu.confidérable-, fuffit poùr hâter ilà fefmqptatipn d’une,grande quantité.
:'Et pareonféquenhcelle quj -s’enflamhïè après k; première, doit avoir plus
deaforce, & faite, plus- d’èffefc. r,
1 -^Quoiqu’enîÇtâVcef'Bàys.foiÇjfihaud1 avec laci^odératiop dont nous avons
parlé, on»niy^dt.pourtant aufoîn.eïefpégej’Animaux ni de Reptiles ve-
mimeuxyaSt oa^jc-vit danstugegrande/j-anquillité à^çet égard,, C’efl la mêr
me,eho£e dans toutes fo§-;Vallées,• quoiquil.y ah-mmlques endroits, comme^
Tupubez & Fur a, où la chaleur efl prfefqu’aqfli fenfifele qu’à Gitaycuml,
U ne piÉupy&yoind’autre jaifon à cela, qüe%hgchereffë naturelle du climatv
Les Maladiesiqûî&font communément5 le' pjps de ravage kLima, font lej
Piëyfo/-fnali-gtîés, intermittentes & ca’tarrale^ïïes'Éîeurâiés, Goniljp.ation s
&.autrésh‘nui y font ii -fr^juent^s^quejîksrhabitans en fAt-continuelle ■
mannaffligéV.tmLa.f etiter,vérqkfcy jr.égfl/e cpagme à n’eft pas
annuelleî mais quand çÜef&’y rffét-, t,éll>e';emporjfeÆ>eaucoup|dgimonde.
- Les Pafihs font fort communs k.JJima. Gettejnùladie inconnue à Quî-
$o\ ?efl' ordinair^dans. tôutqSj les > mais plus dangeret^e en Un lieu
que dans faütr&%]N'gusJien ,avç»ns di-t. quelque .çhofèi dans. la':Uefcriptioîi
de iCa^hagêûe.; nous aj^tènoîts ^en^j^jMmaeîqges pmÆiculamték»/ - ‘
- On divife cette maladie £n~Paftmôvommun pp. 'pc&fycçL & en Fajme ma*
Un ou.d’arc-,• l’un & l’autre fur viennent dans,la crife d^uelque autre,ma-'
lidié^a[i§ue. L^différetftpgqu^l y, a-entre ces deux Pajbtgf, c’efl qqp
les malades que Je^/we cômmztfî;attaque, échappant fouvept.. Le plus
grand nombre pourtanrmeurt le quatrième Ou cinquième jour, qui-efl lô
tanilie :&:'i®jiré'e.:;; • $fafmti.inalin f o u f f <aWkyceûx> qui ett'
font altemts: peuvent compter dù-^e pas. languir lo%te^-Kè’éîl l’affairft.
:-~T-om L ‘ O oq dé'