exploits par de nouvelles entreprifes. It partit à la têté de%ois jeeas Sofe
dats de fa nation tous gensd’éiite, & .commença fon expédition l’an ig^Ô;
ir força tous les dèfilésÿque les- Indiens gardoient-, & vint-livrer bataillé
aux deux plus puiflans CumcasÂe -ces Contrées, Fun nëmmé Calambàs, Sc
l’autre Popaym, dont le nom eft -refté à tout le Pa/sÀe-ce Gouverne-
ment & à la Capitale. Ces deux Chefs' Indiens étoient.fr'erës‘,-%ôus les
deux-fort aerédités chez-ces Nations, & tous -lés deux vaillans. Belâlcazar
les vainquit, s’empara de leur -Pays, St lé bruit dé fa* Viëtbire'effyàyà1 li
fort les Peuples voifins, qu?-il5 :fë -fournirent tous* & 'pmmirédt-’db.éifTançe-
aux Rois d'Efpagnfr -Boldeazar^ après .{dofîèii»;^ ^ ^ ë b n k iâ c s :} ayant
sus fin à la guerreparunebatailk-décifivéj établit le-Siégede h, Domk'
nïtiohE/pagmle* dans ces Contrées, au milieu -ïnême des Pays qtfü yev
noit de. conquérir, ■ &’ ehoMit 'peur cet- effet la même année lè lieu ôîpil
étoit campé j lpnplacement des plus agréables par la beauté déS campagnes%
la-fertilité des;tqrnesr & la falubrité de l’air. L’année fuivante 1537 il y
jetta les fondemeps- de -la première Ville, laquelle confenre ^ftédrér’àu-
jourd’hui le nom de Popaydn-fSc eft 4a- Capitale défont WOôkvérnétttéûî;|
& pendant qu’on la bâtâiroit|*Ë divifà'fbs troupes en pfùfiëurs^pefltés'EF
couades cohûnahdées par d’habiles Capitaines $ & les ènvoÿâ par ‘dfvërfes
Éoutès-dans lés-ternes-» voifines , tant pour-prévenir’ foifiveté^qué pour
contenir les Indiens fournis, les empêcher de fè -ÿéünir, ou'dfeTë joindre
à veux qui réfiftoient eheofè, &fôumettre eeux’qûi;éfoiéntplas éloignés. -
• Belalcazar n’eût pas plutôt achevé de bâtir la Ville' ëéPopayan,-au'ayant
reçu avisée fes Officiers- quel le Pays renfermoit des-rieheffes cdnfidira-'
blés, il partit pour,aller examiner-toutes èës chofès en perlonnej & augp
menter leÆcmibrë dès Coleaiies:0 Etant arrivé à-CV7rdàns jè'-PayVdës. Ih*
àlens Gortônsy.iV-j fonda-la Ville qui confervéfehc0réjîé même nom'dè
C a liquoique placée fur un autre terrain, Miguel Mumor l’ayant transférée
ailleurs , • pour la tirer d’un terrain où l’air étoit (éStoêmemefit pêrhïr
cîeux. .DefC^jr^/ifjïÆZ^.-pafia-datts d’autres térrês 'ou il .fonda amé-trôî*
fiéme Ville fous le nom dë Santa Fè de Antioquia,', & ce fut a iâ f que tout
l&Pays fot-peppléi 1^ -Cénéral s’y pl^ditkôüjours dé plus &plù$ÿ à-cau-
fe, de 5la fertilité <& des rieheffès qu’il' y dé'çouvrdir. .
t Pour mettre le comble à fa gloire* Belalcazar ne s’occupa* qu’à' découvrir
ua.-chemin- qui conduisît direétement àeQmto -a la Met dù-Nërd, comme
Üi emavpiç découvert. un qui',-edfidùifoit à k Mer dù Sud. - Pendant qu’il
étoit occupé à. bâtirPopayan, les Capitaines ÆrenV-uné découverte impor-
JûWttec’étoif qu’à. peu de. diûauce- de cetfe. depmere Vidé ifÿ^àVoit dë£&
„ -y ■ à g ' • dest
V O Y A G E A Ü P 'E R O U . L iy . V I . C?r. III. 285
des principales fources de la grande Rivlere.de la Madeleine, par où il
coççûmfélpérahce -dé 'pouvoir. pàlTer à la Met du»Nord} <& s'erf*étant
âtdiruit', voÿarâfid’aillëurs^âaffaires dul'Pays erf'bon était, 'fa-conquête af-
iurée, SéJes/principales Colonies: bien établies, il» réfolut de pafler en Ef~
ipagne enfüivant le Opurs(d^pèjtte'Rmére, & 'de follieiter la Dignité de
gouverneur du Pays qu’il-' vendit j detdécouvrir, dé 1 conquérir &> de peu?
,pler. Comme fes^fervices partaient en-fa-faveur-; $ ne lui fut pas difficile
■ ^obtenir ce qtfil demandoit.'' If fut le -premier^Gouverneur- de ces Pays -,
qtd furent- toujours- ‘ unis- depuis'4b üs>:un- même Gduvemement.,ëxcepté
•dans ces derniers tems,qu’on ena féparé lePaysdëCfero;pBur eh faire ua
^Gouvernement particulier : c-eft.ce qura été -exécuté>enf 1730, quoiqu’on
n’y ait pourvu qu’en x735.Ædmrdë col ,Gouvèrp^feusnti appartient au nou-
f-veau R@yaume.de Grenade^ n’enf§rai-pas autrement, mention. •
La Ville àèMèpaymvdë la premiete^déÿçes;C©nt£ëes qiÿait- reçu le -ti-
-tre de Cité, .qui luiijfùdnëe^jrd’ésfe, ëgridâ Juin. 1.53-8..’Elle céft -bâtie dans
•une plaine fort irafe- vers pft fitufeauNord de .d’Equateur par
-les-2- deg. 2jb-*‘min. ■ &>à l’égard du Méridi’Kifrd^-^Mko’pksbàrOriênt-.envi-
-ron 2 deg. A l ’OrientïdeijaVillê^eÆ une..Montagne médiocrement haute,
& couverte,d’arbres dédiante futaie‘^ppqlMe ÿiM.>.à?,saufc qu’ejle a
-la figure de cèttp ' lettre;jv& à l^ecident>s’àéÿenr»qoelques petitës collines
plus propres à recréer k .vue=;q,ife nç. le; fèroit un puis uni. -
La Ville-.eftÿnédiocrement grande,' les^niés larges, !& tirées aucor-
-deau. .Elles jnë^qnt pas entièrement pavées, mak;..fe.ùle'm^pt;' partiej
;lë-terrain le plus .proche, des matfons eft p_a^é-; le refte- qui;fàit le milieu
t de la-rue ne l’eft pas, mais Ig. fol eft un gravois-menu, j qui -ne peut jamais
vêtre converti fcn poudre, ni en-boue, «défaite -qufonIym|rGheplus,eom-
jnodément & plus propremeuti que -fiarj le pavé. -
: Les maifons-font- de,,briques crues, & 'bâties dans fe-geût;de-celles de
iQuitoi la pluparttQnt un-étage.toqt^J ^ jl^^T^iauMe,.^ les autres fout
ifottbalTes.^ A ] ^ yoii^€^'dehors-''omjïïge1 qpe.les appartemens en font
-bien diftribués, & ils-fpnt-tous meublés de meubles -& ornemens à’Europe :
t ce;qiü n’eft pas .une petite magnificence-,. va; la,-cherté des marchandées
$ Europe, occafionné-e par Jes rifqugs qu’elles courent pour venir dansftui
:^ays ou il faut-les voiturer à une grande diftance paf tetçe.
Il y pne Eglife érigée en,Cathédrale l’ap • 1547r c’eft hufeule Paroiüè
3 de4a~Ville^ bon qulglle^ne foit pas aflèz coSéé/able^pouJt, en entretenir
. davantage; mais parce que cette Eglife s’étant trontjdè-iffide dès le com-
mencement, lesÆrébendiersqui ladéfferventnlont jamais voulu confort-
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