vièr Î1500*} & comme c’étoit après ■ une. furieuiè,jj tourmente, il nomma»
cette Terre Qoebo de Conf0laiton, elle eft connue aujourd’hui 4pus le nom
dé Cap St. AuguJUn. Après êtredefceifduà cette 'Perre, & l’ayOf reconnue,
il fe rembarqua, & la çô]tpya.vers^.Nord; s.éjoignant & la
perdant quelquefois de vue,, ilfe> trouva tout-ra-coup au milieu d une Mer,
dont l’eau étoit “douce. Curieux ,de favoiq- d’qù, cela pouypit provenir, ;il
gouverna de,ce eotédà, & arriva à f embouchure du Majamon ; ' d<yiUes
Iles lui parurent extrêmement; agréables. Il fit-là quel^e^ljour^traitant
amicalement! avec les Indiens du . voifmage, qui fe; imonüqienkpadfiqùes
&point ennemis des étrangers. Il continua à s’avancer dans le Fleuve»
pour le reconnoître, à-mefure que de nouvelles; terres lui moptrdient, le»
chemin qù’ïl devoit- tenir pour: en déeouvrir ; d’autres. H a
s .Cette decouverte par mer fut ffiivie descelle que fit par tejTjO en, 1540
Gohzale Pizarre, qui fut chargé de 'cette' enfreprife par. fomfr,ere<lë:jMar-
qüis D. Francifco Pizarro, en lut-conférant le,Gouvernement deQ^itOt
Ce Général avoit conçu l’Idée de cette découverte: fur le-rapport que Gen^
zakDïas de Pmeda aÿqibfmtdüPays delaCanéleen ïgtfS', Gonzale Pizarr«.
arriva èn ce:Bays-, & fuivit'‘lé>Goursid’une.Ipvjerq^..-qn ne,fait, pas biftt
laquelle, fi eefut le Napo ou la Coca..1 Il e fl.yraifembhbJe-que^c’étoit la
préÉierà . &erkale Pizàrre rencontra dès difficultés & des travaux infinis.j
& felvoyant dans unedifette totale g d’^imens, & que Tes geM^réduits a
manger des feuilles, des .écorces1 d’arbres],-des fèrpens de tc^ è ’^Tpéçq,
pérSToient tous les uns après les autres», il fitftjàvailler à la ffibrique d_’xur
Brigantinpour paffer à un .endroit oircette Riviere fe-joignoit-.'ayec une
autre, & où Jes Indiens l’ayoient alluré qu’iltrouyéroit,dés vivres ,enabon,
dance. Le Brigantin étant âche.vé, ' il en donna le commandement "a fon
Lieutenant-Général D. Fr. de Orellàna, perfonnage digne de'toutefa confiance
, lui enjoignant de faire diligence pour le, ,tirer de f extrémité où
ütétigàflr ^ Æ M s’emb^qùe & ^^end’^nviipn ^ lieue s fur la Riviere,
jufques amçpnfluent de-l’autre; mais n’ayant pas_ rencontré ce qui^cherr
choit, & ne voyant aucune efpéce«de fruits fauvages,foit que les Arbres
ne fuflènt pas propres â en produire, - fpit queJesJMtewr-Ies euffept. épui-
fés If Jqkparnt bien difficile dq remonter la Ri viere pour rej oindre P^zarre, ns
croyant;pâs; que le Brigantin pût furmonter , la-rapidité du, cornant. D’ailleurs
il ôtoit; flcÿé dé.;s’en retourner, fans avoir egqeuté fa c.0mmi$oÊi, :
de*vomique ,tant depeines & de travaux alloient devenir inutiles: Tput
cela bien çpniidéré, fans.rien témoigner à fies. compagnons , jlùéjOEut de
s’abandonner au courant de,l’,eau & de defcéndre jufqû’à la,Mer. \,Cé def-
■ Élein
fein ne put être ^îtiéremmt caché. Ses gens s’en doutèrent quand ils
virent ren^ t^ ifC v0^ 8''Quelques-uns s’opposèrent au projet de leur
:#hêf-;; i f e ferfhà.- ent-re^uxx^ftX;partis»- qui furent fur lé .point de s’égorger.
j enfin Orellana_ trouva moyen, d appaifer les méconcens par de
belles; gfameflès, & ils^eef^Eep^de lufêfre-^c^tiahes. . Tous réfolûrent
de fuivrele^Général par-tout où il les voudrait mener. Orellaha. voulut bien
ouplier lemjmutinerieg ^.epceptaifeul^ment de^ce pardon Hermnd Sm-
fhez degVargas>- qui ffiaafr paru un *des plusiohftinés. mutins-.» . Ponr le punir,
on le mit à terre-,,& qni’ab^ndonna'.à la faim& .aux bêtes féïo&es.,...
l: Pizarre ne_yoy^upojn.|?igvçnm fon Lieutenant-Général,’ ; defeendit par
terre jufqu’au coçûUgl'V^ldpt^ j^iyiei-^ où^penfoity§ ^ouver ; mais,
h ^^v^alheureux, V'pr^, de qufil; apprit toùt c.e qui
stétoitpafle. d f-ta n b ^ g ia lh e u rs, ^ dénué de. vivres,
la plupart de fe§ gens morts defaûty& de fatigue, le]re-fie f ^cédé-lde travail
& e x té n u ^ e ^ im ^ qu’à 3 (ri^aque’ pas il éâ^fimurqit quelqu’u n , & le
peu qui r e fa itt têffehab]oit;plutplî,à des,«ombres,squlà-des corps'{Pizarre*
.dis-je, y ^ f ÿ t ^ ^ ’en £^op.füp:. Il exécuta ççtteréfolutjon a y e e -^ s peines
pires |q e ?tm t cequ^ii^vcal .{quifeft jufques-ià^ mais enfin ilvarriva â
Quito en 1 5 4 ^ «avec un,t^è^pgto^nQi^hre de gens, fans .avoir fait antre
çhofe .que- qe ) reç,|Àoi,^eÿe^Jfüviê^^^ le Pays au^enykqns :^ fpible
t r f c p g p pour tant de trâvâux' tafft 3e peines, & tant de-morte.
T.ell^futja‘E^ipie^e éngeprife q ÿ fiit^eifoSellement pour W K
Pîzappp.rpçij.t pas toùt Je fiiccès qu’il defi-
rç^s caufe qi^e. ï§, pxojet,fut entièrement* jexécqté par un
autre. C’efl a fa pas,Géç^qr pxîx diffecultés &, à-,tout tyn ter pourf'
fortii dp a;uel embarras ôù iï,étpit,, qù’on dgi^attribuer le, fuc.çès qu’eut
Orelïan'a qui^uj e toit sfiiboxdôiîné;; càr.dfeïui-ci cènsÆ» navigation recolla
nut k fameux Fleuve depAytazones dans toutejbmefçndue,» cette infinité
dlles qù'il fôrme.dàn8 îajônggfqr-'dé.foh cours, & une.prodjgieufè di-
.qui habitotejBt jur fds-boïds. p^elî, fur quoi, je, crois
qù’il eft,^propos dsentrer ejans quelqqeJet^il.
d Grpllana, îdéterminéT à de^c^dre.leTÇÏeuye, jufqu’au bout,
ê au corwqepçpmeht d e / 5 4 1 , & rencontrant diverfes Na-,
Î10ÙS f e fe -b?r4s ’ . 11 fît aniitié avecplufieurs, & les difpofa à recoxmoîtot
PùurjeyrSouverain, a p ^ s ^ q q ^ ü . f i ^ cérémonie de
prei»re pofièffion du ïfay,s ? du çp|ifentement-dçfj Qqciques.. Il ne trouva
pas la même doeijité FÙ ^ fflqù es autres, il fui faluVcombqttre contre,
une infinité d e Canoçs, chargés- d’Indiens r qui venoient'Iui barrer le paR.
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