& voyant que nous né faifions aucun cas de leurs rprjeres, itè'fb levèrent-'
& s’en allèrent fort dételés, & biemperteadésquee’étQit pluspar malice;
que par ignorance, que nous ne voulions pas leur indiquer où et.oit lèur Ane.
L ’autre avanture m’arriva à. inoi-même en- particulier:, ndh pas avec
de pauvres & idiots Payians J«ÆtfK.s,.mais;-àyeç une des principales perfen -
nés de là Ville de Cuenca. Nous étions alors fur la Montagne *de Buemn,
peu éloignés du> Village de Cdmar, lorfque le Curé du.lieu me fit dire,■ qu’il
étoit arrivé chez lui deux P. P. Jéfaites de, ma connoiffari'cè ; que fnje'vou*'-
lois les-voir-, |è n’avais qu’à defcendre de la Montagne.; ce. que jofis auflî,
& en chemin je rencontrai un. Gentilhomme de Cumcar qui aHoit.vifitér
lés Haciendas, & qui auffitôt qu’il avoif pu diûinguer notre'caoçmiere a-
voit compris, ce que .c’étoit, d’autant plus qu’il m?€n voyoit defcendre. Ce
Cavalier me connoiffoit de nom-, mais, né m’avoir, jamais vu.- : Dès-qu’fl
fut à portée de moi, .me voyant dans.ua équipage auiîi ruftique.que .Celui
que les Métifs & gens du plus bas^i^üe portent dans c&fÇay§, <Sg qui
étoit pourtant le feul que nous puffions porter'.dans notre travail; il.me
prit pour un des Domefhiques. li me fit plusieurs queftions?;, & m’^^ant
apperçu de fonferreur, je ne jugeai à proposée le delàbufer, qtfâpfôs
qu’âlatar<i6.d^bité.'fe^-Êe.i^a'penfpit. lim e dit donÿMqge-;lui & tous
lès habit-ans du Pays étoient perfuadés que le motif que nous alléguions de
vérifier la figure de la.Terre, n’étoitpas aflëz puilfant pour nous-réduire
au genre devie que nous menions: Qu’il n’étoitpas pofEblf que1 nous
ri’eufîîons découvert diverferMines, quoique, nous u’gji youluflions pas
convenir; mais que les .gens d’efprit comme-lui n’étoient pas Ja-di-ipp dy
nos négatives. Je crus qu’il étoit tems de lui faire, fentiî le-ridicule--de
ees idées. J’y employai toute ma logique, mais ce fut/e'nvain^
Gëntilhomme n?en.Voulut rien.rabattre,.. &:s!affermit aur.conîrajr^dàvai&
tage dans fbn opinion, prétendant que parles tecours de la Science -Magique
que nous pofledions, nous pouvions plus faire dejcesryfo|îes de^éGOu-
vertés que nul autre; ^ Il ajoûtoità toutes cqs. fbües imaginations, d’au»-
très idées qui ne fentoient.pas moins.le petit, peuple, ^(jamais il ne me
fut poffible de. le guérir de fà prévention..
Toute la fuite des triangles étant- terminée d.u côté duSud, nous mé*
forâmes .une fécondé baze, pour que chaque Compagnie pût en vérifier ,1a
jufieffe,. & Bon. commença les,C^fervations Aflrenemiques au dernier
triangle.; Mais nos Infhrumens n’étant pas tout-àrfait propres à notre
defTein,nouS'filmes obligés de retourner au mois dçDécepibre delà môme
apnée, pour cpnftruireun Inflrument plus propre à .ce que nous nous pro?
ppfîons,,»
pO%>ns. C,e travail nous retint jufqn’aü mois à'Août de l’année fuivante
auquelJems l’îhftruRfent te'Voûfrant>'àche^, nÔus nopsf rendîmes
à Cuenca, & dès notre arrivée nous commençâmeiPnos obfervarions, qui
^urent,lpugues.^durverent jqfqu^la fin de,Smm\rey -parceque l’Atmosphère
de^Êays efl pefi favorable aux Aftroaômes; car frfur tes Montagnes,
les nuages dont nqus étions environnés nous empêchoient de voir
les autres figpaux,,, cenx^ui ^<^ffus Recette Ville formoient un pavillon
ne nous permettoienf- pas cPappercêvoir tes étoiles quand elles* passaient
.parte; MéridtemMàîsèà' force dë;pâtience:>én étantvôfiüs à bout,
♦ noua noas difpollmes>àpaffef au Nord de l’Equateur pour, les- Ôbterya-
• tiens .-A&ronomiqueswqu’ili Convenait'die faire àT-autre bout'de la Méri-
:îdienng,.& finie par-%notre ouvrage; i ruais car voyage. fut* différé' poia:
.-quelque, tems-, par un émotif alors^plusuprefiknt que-; tes1 "obfèrvarions,
.que mous^laifïlnaes Tufpendues. pour courir."à Limita comme-je'1e dirai
klaus la s fécondé Partie.- m
Au mois’4%.S^è.m‘^ -r74 3 , fesfrmfon&tqùi' ifôùsiàvoîént retenus à LÀ-
moti'-k. Gwqaqùi, *■ & au OSf>%-ƒ nettfàbfiflani-^lns ; nous retourûâriSé-à
jQuito ^au mois, â&.janvier 1744, & çë&t. âtors-que fïeùs prolongeâmes la
.Méridienne fârte| Néjdudeu'Hfiquàteurq ,’Hÿm Jmsge'-Qfmn & moi, par te
.moyen* de îquâtréTtnanglgs,,, quida portèrent; jufqidà' fendroit- où en 1740
la fécondé' Qbfervarion Afboiiômiqüe , que nous réi-
téîàfhes' ençm'ënie & .termînâxher"te tout au mois de Mai de-'la
même anhëe^L744'y ',Gomste^Orh lé verra-dans' lè Tome déjü'cité des p&-
■ fervâfion's 'Aflroyi&kiqtfes' ê?- Pèfjî^tes^bif^te trouvera- tëùtes tes aAres -
jQbferoa-tions- &les Expériênces-qur furent fàitésC •
Melîîeurs Meuguèr ^$ù ide'iâ-Condamïne ayant dans- ce tems-ll terminé
■ leur tâchej/partirent de Quito, dans deflein dd rèÈbüfiier ^éîi' ’France ,■ te
premier par lan.-voye-de Cartfyagéne , c& te'Æcond par la-Rivière de Marart-
non où des ArnatoffMfi mais tout le Je'ffe'.'de la Compagnie refia à Quit»,
les uns'à^qaufe’'de la’gifë^^kràignant d’être pris fur mer par tes Ennemis,
tes autres.faute de moyens; car ayant eontra&é quelques dettes, ils
ne vdidoient' poin'upardr avant de tes avoir acquittéesdèfbrté qse ces
deux Meffieurs furent lês/eiils-qüi prirent la réfolution de Satisfaire le dé-
fir qu’Ufav.oienG; dq rémit.leur Patrie, & ders’alter repofer de tæit de fa-,
rigues (Si- dOottavaux- dont nous reflentidns tous lés effets, la- fànté dé
chacun de nous fe trouvant plus onmoins altérée— ^
Ce- 3; CI! A i