i ê V O Y A G E AU PE R OU.
fe Ôtmqiiérant partant de Cartbaginè pbtir Portobello, & paflàiit; par ce bas
fond, eut lé malheur de, toucher, & fut en grand danger ,de périr ; mais
il fut favorîfe par le grand calmé gui régnoit en mer; & il sfen tira,
heuréufement. Quelques-uns prétendoienc gué" i:ê' bântr était |connu
èc dïfthigüée des .âiittês .p&ritemmi de Sa/méima, niais tous les Routiers qui
étbiéht.dansde N&vite, s’infoiyîrenf en faux tôhtre cfrfentiment, &
aflurefëht1 qü’ayant que M Vaîfléau tüüdh^j'^ijr.fd1 leur ayqit été in-
Connui Les Pilotes & les Routiers remarqu'erent, pendant qüeleVais-
féâu ' éëdit: aflablé, que Notre Dame de là Fôfcf 'èioït a rEftiNord-Eu:-;.
deüx.dégtës' ■ fers le Nord ; lé, Fort de San Éids de $ôca-.ÇhiCà à FËft
Süd-Ouêft à ticûS.IeüesAk demie Ou à pëu près, & là pôîntè: â^)têni-
txiôhalè: dé l’ilede Vofaria âu S. £ S. O. Bien ënrèpdhqûé..cês remarques,
font fÉutësfuf lès fUüibs âppàréns dë l’Aiguille.
La Baye . abonde en Foiflôns dé divërfës efpëcês. fains & de fôrt bon goût î;
les pW communs font les Alôfës^quî à-la-vérité ne font pas dime gran^
dé aëîicâteife’VdeaTqftues, én grande quantitéfort groiïes, & d’un goftt
agrëâble. ,11 ’s’yTtrôuve aufli beaucoup, de Taburous "qu È.equms,. animal-
monfiraeux & dangereux pour les Cens de mer , puilqu’iîs attaquent
îés hônimës qui ont le malheur de tomber dans F eau* & même dan!
iés bârgues,, & les dëyorènt en un inftant.
Les Mâtèlots des Navires qui s’arrêtent quelque teins dans la Bayé,,
fe fevërtijfent à la péché de.cë monflxe, avec des hamèçôns pehdüâ aü:
bout d’une chaîné.’. Quand ils eq j^enhent quelqu:un, ils le Jftettént en>
pièces’,,. fms pquvoir* s*en régaler, .1^ leur chair n’etmf gfâ® n’eft
bonne qii’i^Mrc d e f huile. 1 Onenajyu’qmüyôient quatre rangs dedqütS
tarifaires: ceüxqui.në font pas fi vieux n’en cnt,ordinairement que deux.
|i elfXyorace.quTîTavale?tputesdes immondiceS qifôïi jettqqêsAVais^-
féaux dans la met. J’èn ài vu un quYavôit dans feftomâé lé .corps én-
tier d’un cHen, dùnt il'n’aypit encore digéré'queJtes"pariées te ^lus mqh
ïes. Les Nattnels dù Pàys. prétendent avoir, vu auffi dans la" Baye, deà
taymansÿ forte de %èzârfmoxflâëxk & amphibie ; mais cômmè Cêt ani-
pial téaiinè queTéau-de que fi on en voit dans
f eau de Mer, ce ne pepté tré que tr ës-raremerft^
C’en dans cette .Baye, qu’arrivent les Gailibns., Iîs ÿ. demeurent jils-
ou’a ce que celui du. Fér'ck privé devant Pàmma. '^ Au premier a*
yis qu’ih en . reçoivent!, ,3s jë.yentTancre & fe rendent a, TppfmU'om
fyortovebg& 'à. là fin de la'ipire qms’ÿ tient, ils reviennëntdaqs k Baye, y
font lés vivres& provifiont qui leur WMwi&WÊoeëtpduneu^reoe& &lé.
V O Y A G E A ü PE;RO y .; :Liy. I. £ h. IV. 27
plutôt njfüs-tfrayent Bs iremett.^ç à. j| ytqle,.; Pendant leur abfence la
Baye eft fert Tpjitalre, n’y ayant -que quelques. Bâtüngns dp Pays, en
petit nombre ; ce: ne 1 feint; même .que., quelques Balancées §c Felouques, qui
®ë>s’arrêiieht q»ei pour fe caréner &vferradoüber, afin de continuée feur
voyage vers- des lieux d’où dies ifost; jeerne^ iæ.
C H A P I T R E I V.
Des Habitons ^e -Carthagéne; de leur qualité, différence des Cafies ow Ra*
■ „ leëSj, W lew origine; Qême ^Coutumes. !
Après avoir donné une defeription aflez détaihée de la Ville de Car*
■ ibégéne, iiî noiis p^oîc; ebn^ënàblé de ..dire un mot- de fes »Habi»
tans. On les. divife en divërfea ('Cÿpes 'éù.i'Ré(éesi formées ,par l’union
jAes.'Maacs avéGiles Êfé^res & les Indiens* Nous traiterons de .chacune
felonibn -rang'.3 -
• ' Les Blancs qui habitent*à * ëatkhagétle, fe peuvent :divifer en deux efpé*-
ées :Ttme-d?jSir-cpé^-,‘ & l’autre ô&CrêÜee, ou :de‘ Blancs nés dans, le Pays,
Les prémitjrs ‘fottt'cemmuH'dnent àppellés Chapetotts, & le nombre en
è f l : ^ ^ p ë u i p l u p a r t ; bii^s’en retournent en Mwor
fe apres Woir acquis un certain fond, ou paflént plus .avant, dans les
Provinces mt^femës^pbur-augmenter jet» petite fortune. ; Ceux qui .fe
font fixés i Carthagénéy y font tout le -commerce, & vivent dans l’opq-
lènce, tandis que-les autres^fiabitans font miférables, & réduits à visure du
travail de.leurs',mains. Le's familles des Criées Blâncs .pofîedent les...OTerres
éfftéhamps, & il y-en a iqueiqqes-unes.dë ^ande dâffatffîpn;, comme étant
defeendues d’ayeux venus dans decpgys pour 7 exercer des empJois.con-
fidii-abfeïl, & qui y ayant .amené leurs familles avoient •;jugé à .propos de
s y ‘fixer.' Gesfamilles fe - font -maintenues dans leuriüfixeen-s’alliant dans
le Pays -Etvëë^lfürs: égaux.ou -avec des ’Europêerls qui fervent fer les Qal>
üonsi J i l eft vrai qu1.!! y -en aqudqùësaMies qui c®nnnençent;à' décheoir.
Il y <a aufli d’autres fnnilles .de Blancs^.pauvres j ;qui font iOU entées fer
des familles Mdierms Ç'ovl Aii-mbins'gfliéesi aveCiëlles:ÿr4eiimaniere .qu’il
tyi%:quëlqqe mêlan^e.dans leur:fang;;'/mais'.qùànd- ^"éQuleur .ne.îps trahit
pas, Cela leur ifefic pour, fe croire- heureux * dèsïqqlfe.jputflènt^d&il’g-
•Vantage. d’être Blancs. ,
Palfons maintenant aux ; Efpéces. qui>4oiveh,t leur $ origine <au mêlangje
t> 2 des
^ n Æ W i iM i m m jM m m t / i j m