-104. V O Y A G E AU. F E R O E
C H A P I T R E III.
DU CÏiîhat tâ 'des Habitms ^Panâmà ; des CbBmps & des &üûs^';
“ qaus/pfodui/ent.
PLufieurs èndroïtsdeS'-îwfifer fe refiemblent è fort, tant à l’égard de
léùrs'Habitans que dè'.leurs Üfages &€outumes*<qulon les prendrait
tons pouffes Tnêmès.-' La. même reffemblance fetrouve dans des Climats ^
•îoÿfgue la difpofition accidentelle, du terroir n y met pas de:différéhce. Il
ferait -inutileennüÿàht de répéter ici une matière qüe nousavonstdéjà
-fuffifamment expliquée, il Mira dé rapporter les différences, Ænfi, après
•aÿôir dit que-lés Habitans de' Cârtfeï^wfVeffenïblêfît à czük''x$e\Eammaï
j ’ajoète que ces derniers -font-plus- économes ; .plus : labomeâx, plus âgis-
fans , fins'& rufés où il s’agît de profitÿ & enfin entièrement rtouihésr a,
leurs ïritérêts*, qui dont l ï Bnu®le ,dès-EwropfèisCcmtânêÊés #&$§r; 'Si il
ferait difficile de décider laquelle de ces deux efpéces .d’hommes a donné .
TëXemplè à l’autre. i,e même efprit d’éçoùomife Sc d’intérêrfégne-égalei
ment chez les femmes, -à'ià référvo dé-quelques Dames tenues : û’EJpkgm
nv-ec lêuirs marisncinmés^dè^ Charges d’A'uditeurs ou autres, lesquelles
ednférvênf lamême daçGft dé penfer (ÿi’clleseint apportée-dé leur Pays* - :-
—Les Femmes de dans:; là
îa^dn-de fe mettrè- * ; Yèur habillement Cohûfte yquànd'elîlf' dûrteîit, en
line Mante, & üné Èafquigne ou Jupe-àffez reffemblantes -àPcælesr^ue
’fdft^dAé'en Efpâgjtes:dnais dans iéüf dnaifon’î ou. q tteh elfcss&ht dés
VlfiteS] dti qu’ëfes^s’a^qmttéhïide^qailqüe autre--cà:éMÉBëv Mes n’ont
que la chemjfe depuis la ’ceinture en-haut. Cette^emife d'e grande!
' inf^élfS^üVettêaîpaf émbàs ; & de^üVekûfesy^infi que celle du cou,
Tont'qrriêei & ganfi’es de dëntelles d aütarit plus 'fines %ie ■ c’elt en -cela què
confifte la plus grande magnificence dû Bèau-fexe 'â&Bmâmêt. - Mies- por- ,
tèfit des ceintures, & cinq à 1!!«-Chapelets de différente: elpëce pendus à
leur fcou ; les^^ins des unsffont enfilés avec du Ml «fâaqi ceux des autres
Tont'décôraih iÂËe^ de:grâins Wor, & les ordinaires font enfilés aVec dé
fil dé foÿéf - Ces grains font dè différente groffeUr pour qu’ils paroiffent
davantage. Par-deffus toût èilâ elles mettent deux -ou .trois chaînes d’or
où pendent quelques rêliquairesV(^Leur pgigmetsfontornés de bracelets
d’or ou de tombac, auxquels ellesydignepÆ un peurau-deflùs un autre bracelet
de perles, nde corail, ou de jajg?t.' Le jupohqu’ellës portent de la
ceinture en-bav& JeiLdefcend que jufqu’aux mollets. De-là jufques près
de
dela-dievàlk régne un'cercle de dentelles.larges qui pendent de la jupe de
Àffous. Pour çjiauffure elles portent des fouliers.. Les Femmes Métices
& Négreflès foi# distinguées dtsEfmgneJfs^ mi ce qu’elles n’ofent porta:
h mante ni -la-jupe, qui font dès, h^billemens jrefervés à ces dernieres , :qui
par ce;p|ifil^ge. ont'toùqes le'titre dê?Segnows..p quoique plufieuxs d’entre
.elles nêffqpnt;guèré d’un rang à ^ériter ce tjtre. gg
^ f^ iqu e 'c e .q u e jpi^ais dife regarde autant les Habitaisà$,Cttrthagène
& de Pori^//çâue,,ceux à&Eanama^û cru devoir le réferver pour cet
endroit. Les uns i&le^autre^.’aiïÊ .une fagron-finguliere .àe.$u!buter îes. paroles
gulls nrohMc&htÆ m n l^ i l y a d â Peuples arrogans & fiers,
d’auttes doux I& polisl quelques-uns brefs & aonèis ddns leur!: paroles,
ceux dohtlnpus parlons ont uffolS l S l lÉ-P®^égu sy dife:bredouillement
tbut-à-fait importim & info^pfertable quand qmffy-eft pasrâCoütüfeié.* Ce
q u ^ ja de fingulier, Glêff'qùfe'chacune do Cè^ Vi^es?a,fa façon particulière
d e . &■ de dohtffiv âjeur voix; upf toy^ ib lë,;acgompagng
proposXchacl^e, &auffi *ÆWin|ifë'èsi'les ühÿ desau-
trcS qdT^^y'f^;t tQ^ce|de la'façoïï'.de parlcï. cb 'Ê]pcc$ie% ’ |>ai-'penfé
g p l t c& P ^ o SW o v h i i^ ^ & M àû V â if^ ^ pM ^ débilités
par- lajgraii^pffai^r 'du Climat.^Jlpé^ïetetis pourtant pas ni'er qâe l’iiai
bhuefë p’ÿ''aitSea^n^de Jiarf.
' L e^m a to e Ranima di^efeq'e'celui de Carif(0 p&ëïi cê, quxTŸahàfnâ
M t f c o ^ m 4 le p p jtàrd & p^r^quc lès y*fôrif plul
târâiVps.j 6cy‘ cetfenédé' meilleurë.heure. ' Par lès ^fe^vâtidnSiqüe nous
èmos en’^vép juurs^ec le THërmdMtrê, J^ûs^q^n remarquât àücu-
■ p ë ^ ^ à ^ 'è n ^ ^ ^ jo u r .ot l’autre^ nqhs"t .'5"& l é J5. de"
valais il faut remarqtfe^qùé .c’èff-
^ le^tems oudes; 4o%Mdmhifh^eiiS|^ , & q 0 h tî^iém n’eft pas
alors gràricfé%ue jdhi^â les mpis,d’j^o'4^ de SMtembfê^ & à'OStobre.
A.m^luger^mrTa qualité de^cjmimaOT fëmbiè,(||efe te'Frdir 'dê'Pâftâ-
ma de^oi^r’q^in ^ lm t ^ p tm GtamsI^m^a^no^iie'Va pas ainfi,
&rljs sra-ms àtcru d m ^ s ^ n t ém très-petite dumüt^'^Â^^.tcùt^
moins fa^raS f M-roir, gué du peu ‘dé'fôm quëJfeS Habitans jpren-'
nent^eledcdlti.yèrc ^ee^^.^.i.'nepfôyièql qùëVdé'la'ïacilité qffilî ont de né-
gqgier..vsè de reur^âo^pement-pom f îslUturel,'.Quoi qu’il enfoit,-il eff
certain que daiis^s, cjiamps autour ee|fé V illèj ,on‘ n’apperçoit âtfcu-
ne ,autre trace de culture que- cèfie dont la Nàture-^eüt bien faire les fraix.'
On ne y oit pas même qu’ils en âyeht j^amaaseif d’aütre. Cela fait que le
S l S P / . I I H H O' . ' ■ grain