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toute la reffource de leurs , familles , pendant, jque. leurs. Maris, ou leur«,
Freres, ou leurs Peres fe livrent à l’oiliveté & à tous les vices qui en font,
la fuite’. ! On croit que le nombre des habitans de cette Ville f monte à ;
jjg ou 30000 âuès, Ces habitans & tous ceux de cette Junsdiftion font; :
connus fous le nom vulgaire de Morlaques. r r : : : -
La douceur du climat répond à la .bpnté du terroir.de-ce Pays. En effet
la liqueur fe maintient dans le Therhométre depuis$ p i g: jufqu’fc« e i*
dans toutes fes-faifons de l’Année,: par conféquent on-y fent .pès^peu de.
frmd; & la chaleur n’y eft point incommode. Les orages y font p$rei!*i
à ceux de Quito; quand l’air eft paifibie le Ciel éft fereih, & le Climat eft
fain, beaucoup moins fujetrà caufer des fièvres pialignes,- & des. pleuré^
ftps que celui de Quito , quoique ces deux maladies f0.i®nt. ,generales dans :
toute-.la Province. Les Campagnes font remplies dp^aciendas, d<mt plu-;,
fiemîfbnt fertiles en Cannes de Sucre, les- autres^ijgftq«:-en, .Grains,
qui fervent à nourrir du Bétail , & l’on y fait quantité de Fromage jr-fort
recherché.dans toute la Province & au-dehors, & qui. ne le -cède pas acelui
d'Eurppe. g*. w''^ LV } r‘;" ^
e Atun-Camax, qui veut autàftt dire que Grand Carnioer^ eft ftn Village»
fameux par la grande quantité de Grains,-qu§ji$n terroir produit, • de~mê-
roeqqe par la valeur des anciens indiens, pgr.les_nch§#:§ renfermées dans;
les. terres de ne L i e u & par la fidélité 4es habitans‘envers ‘Tupac-Tu^an-i
qui, .for#, au quel, ils felfpumirênt., n e fé/yqyant pas. en.état ’d«: refiler aux;
forces de ne Prince. |1 firent plus, & Ipi rentrent tc>u$ile§ honneurs dont,»
ils purent s’avjfer) deforte.que YInça,ç]pxvaé de leunzéfes voulut leur tri,
témoigner fa finisfaSion, & fit bâtir dans leyr Pays-des,,Temples magnifiques
pour le Culte du Soleil, des Palais, des M aifon^ omp tu e^ & dest
Fortereffes, le tpqt ^pierre & dans le .goût .des. Edifices & Fortereffes
dle ÇuzéoT Les m^ëiirdédans
encore d a n s , , r ç f t e | : d’un. Râlais & ffime -Fgterefiè,, qui ne
fppt pas fi défigurés qu’on n’y apperçoive des traces cette magnificen-,
ce ; nous en ferons pilleurs la defcription.,. Çes Indiens Càtiharis. furent, la
vi&îmè de leur fidéfibi car s’étant déclaré* ppur if«fljî;én'I»G«>ur fégiti-
me Souverain contre le rebelle AtarHuailpa; Ion Fretf ^ ^ celui-ci ayant
été victorieux, fit tomber tpjit le poids de fa vengeance firÈcp pauvrePeu- ,
pie, qui n’avoit commis d’autre çrimé que ^aç^q^-^^îfoaideyoir, & en.
fit égorger 6000 hommes, dont le jang acheya-de.foüillex la. victoire,du,
Tyran, & acquit à ce Peuple.'une. gloire im m o x t e f i é ^ p s y g r
Ê- Les Indiens'de. ÇuafmtQS & de Fômalla&a avoient toujours 4e®
Pv '*” ** ^ temenj
V O Y A G E AI* PERO U . Liv. VI. Ch. II. 273
tement alliés avec ceux df-AtUn-Canndr, & poür : marquer encore mieux
leur aflociation avec eux 4Js,<prén0iêî|t-lé nom de CantMxify.ti^ > On voit
encore chez eux-d^s’veftiges^d’anciennes Fortereffes*. - • •
UAJfîenty d\AJaufi, qui, çomme.nous-Jkyoûsdit, .eft'fe Chef-lieu du
Bailliage dé ce,»©pi, ne .qofitigptqhjpi .petit nombre, d’habitans, parmi
lesquels 'on compte, quelques. Familles diftinguées d’Efpag^ohj le refte eft
de Métifs & d'Indiens. Il n’y-a d’autre Eglife que la Paroiffe, qui. même
eft, ' affez. hauy^ei<£^-:
S Le Village-de Tiefan appartenant à ce Bailliage a été* ruiné par des trem-
blemens de terre, abandonné par les habitats’ -, qui fe font bâti des habitations'
dans. unj lifnjifu’ils ont-cru moins expofé à- ces fâcheux aecW
dens ,^dont;toy4es les Montagnes diafehtour portent de triftes marques1,
étant .toutes ;fenduefs entrouvertes en ..précipices,! caaf& par Iqsfré-
quentgs,pouffes de>fô terre.,-, On 'voit même .en ptafieurspendroits des
çrevaffés de'deu^à trois pieds? dejlârge ëé ^uf. prouve que ce qui fait
trembierî-la terre y. fait aUffi-des-. euvertures-, ^Bailliagè >feft un
peu. plusnfroid ^qnénC^lni-de^C«^«^..maisjiewqrroir.în’yA ft pas 'moins
filt-tile. a
< ^.parlerai ailleurs f-.pîüs .au long! des-Mines dw JBky s'de; Cuemra, .-parmi
^fquelle^^ ilf-lpn Papiniên commune«;; jCeUfes^d’Or, &'d’Argenfcne font pas
lé'^ moindres. | LasSèloUÎm^ê’^ e ft même tah6;P^' les.' groflîr, que pour
prouvph c§mhj#h^Sîpyé'tik^Méttux '4 ' ^hondeïî-, -©h rapporte uàe avant
tuje diel^îvefft^'di feq^llê. je, neiprét^pas être garant: elle eft trop
^u-deffus,»4ë l’ardret<l€is.spW?J naturell^s;pour.ne pas- révolter la RaifottV
Jûmé.Jaifferaf’pqujtant pas, Aè?fe-rapporter, v non'pas pouïla rendre plus
croyable^dn^in .pour une idée-deiîfpinion qu’enta des riqheffes
'qu’on pre'tend^que^cettq;,t,eiÿ,^ ^enfern^1{dans fes entrailles: opinion qui
ne, peut,rêtre-qunne. tradition' destanoiensf Indiens^car idaps,ces fortes
d affaiçes.joù le lùcfeesrefl incertain , la'fi<fti4û eft d’ordihaire appuyée fur
quelqneatprifeipe qunne-l’eft^obfe.
, Entre f e Vallées d&J^uqm-Efetci , qui s’étendent" au Sud du Village des
) & €elle,de. -^ayfe qui s’étend à l’Ôrient jufqü’à la Riviete du-mêt
diverfes^ CplïmeS qdj réparent • lêscdeux Plaines, &
garmi-.ees^Æp^-/ihen,;efi; -une qui s’élève de beaucoup;au-deiliis des au-)
•tres,& fq ^ remarquer pajrffaihautqur. | On .la nomme^ Sjiÿflÿ-Urçç'^St
çefnom lui,vient de rhiftoiçédqné nous allons nfaConter.-' Un habitant de
la fine mifere extrême,
eptra dans un tel défes-poij:,que tafltôcil invoquoit 1e'Diable à foq
mmme I . , |Æm- lè*