"Suffî que le trafic & l’àbortLdes- Etrangers y font continuels:; & qUe les Familles
de confidérafcion peuvent, par le moyen du Négoce-, fournir-aux
fraix de la figure qu’elles font, & dont nous avons parlé. Sans cette.rcs-
foürce elles lêroient bientôt?»' l’I IôpitaL . .. mmj*
-Il femble d’abord qu’un Commerce fi grand & fi étendu , devroit enrichir
prodigieufement les. hâbitans de cette Ville qui s-y : part j il Semblé,
dis-je, qu’ils devraient faire des profits' immenfes. en, eft bien
quelque-chofé; mais liron y fait attentiQn:,uon trouvÊra qu’il y a à peine
depuis dix jufqu’à quinze maifons commetçan£e$,ndont les Capitaux de
Commerce,' en Argent ou en Màrchandifes (à part les Biens fonds <&Jes
Majorats) aillent chacun à j du 6oooQQ:éens. On en,trouvera à-la-v,érité
dans ce nombre quelques-uns qui vont au-delà, mais il y eh a aufli dont
les Capitaux ne vont.pas fi haut. Ceux qui pofiçdent des fonds moyens,
comme depuis io a jufqu’à goQooo piaftres,. font en grand nombre, & c’eft
entre les mains de ceux-ci qu’eft.le fort du Commerce'; auxquels fejo jt
gttent les petits, dont les fonds fiait, depuis 50 jüfqu’.à;ipqç!Oo piafttes. Ce
qui'jprovient Tans-doute des depenfôs-.exorbitantes que çcs gens iônt; fans
Compter que les dotes des filles & ] ’établifleraent des fils’ emportent n®e
bonne; partie du Capital ; ddôr'te que fouvent l’opulence de la -famille .finit
avec celui qui la commeneéey & que.de fon Capital il siem,forme, p]u-
fieurs médiocres qui Je md'tùfenp pi^jn’àn’ayent
le boaheur de faire valoir avec profit :ce-,qp’ils ont :qu.-en partagé.
'^Ees Citoyens de Lima ontfeueoupldie tâtent & de difpofitionjpoît'le
Négoce. Ils favent parfaitement pénétrer, tes tufes des Acheteurs:,
lesîfafflaiér auxdeùrs» M ir ent le don de pèÿfuâdet, & 'de, ne pas-Te. Jais-
for pëffüàâer.' Hsiàfiaa-eîît^en aehètant;deijûép^fer.-i& dëi«asàfciééirqui
attiré Je plus leur attention. :&• qu’il Touhaitent Je' plus; ? <& patvçette-nufo
ils Obtiennent plus facilement 'cétqù’ikmarchandenty <que, èëuxbqùi Tauhe?
téat d’eüx. -Ils ont la.réputation d’êtrë fort éèonomes dans-leurs achats>
mais exà&s ^ fidèles-à jempfir Tes.coBditibm.des^rchés ; :
• I. Il y a des .boutiques où l ’on-vend en détail^oütesTorte: d’Et?<Æs ; il y
en â ’auiffi. poi®>te'Tdbac!;):.&.e’e:ft dansicefies-ci queËôflàtsnMtëer'Fflrgény
trà^âip,^ quê'f&r envoyé acheteri dans lès ViUcé fituées .près des. Minières
où il le ‘ fabrique. 3;
lies Commerçât« en gros qui oiit des magasins de m^chundifes, ne
làifiènt pas d’iavoir une boutique -dans'leurs :maifbhst,qtoùrite'> véruienr. püy.
mêmes endétail^bu.fbni: venüfepar un dé leursCommis.eniïqunkfëîc©ntf
.fient
ne pas cédef à d’autres les profits ordinaires
dans ç e ^ AùÆeJfe cela ne. les dégrade en
aucune manille -^^^®i^%t®plaeecwMîi^.pQyr :y>;trqu,ver,à redire ;ce
qui fait.;S9fe,g#toWdï éfiishé-& favûrifé-dans cette Viljé.
icofiime nous J’ayons
dÿ - ^foqîj^^éntdatiSi,Ie,u|r àégla$ faveur des Majorais,., & par
les r^enus de leurs Biens fonds fans fe mêler aucunement de,trafic. Mais
i l S Çn a |nçorg^|.y^;§g^;„, qui quoiqu’elles; a^nkaufli des h^ajorats, ont
.befoind&fetpe relfourcé pqu5;^ (.foutenû‘ dans leur luflre, dp jpaniere
que par .la fiiite,du terns, eUês(pq,tQ|nbentf,pas,qn.déçadençe,,]Elles s’inté-
reflent en gços a u x F o i r e s j a p î s f g s trafics, .ne foupçon-
iient pas même que ce Commerce puiflf'dé^qger-rà l’éclat de leurnqbJefTe.
.Elles topfc eqtje|enjent perdu ces jdge^quq leurs Ancêtres avpient appor-
- tées d'Mipagne^ & ... »
C H A P I T R E XI .
'JLtendue }dedfoFiiï&oymt'é-duLémii. -Audiences- (m'fjjfôtfc-céfÈ'enUès] Evê-
Hp!chès d'épeÈdàns de ehatum, JCorrégîMefis ou SénèchauJJèes félon leur rang,
" - &- en particulier dé'çellss ’qüi ‘ap’ptkMennenP à tArek^oUhe df Lima.
T ,Qui;- ee-quenous venons d^eypofer -nous. mène naturellement..à par-
^jjér;4eJ^ ^ ^Q d aJ tù kd ifti.Q n d ë 1’*Audience, Royale, dt'jLima,
& d^ifepedu ~\SceriQi,du 1%-érpu^ - .Maisn^qpe potf enc4<àn®ej qpg çoh-.
^îffanne^iflI.êX§ileque ,cgHq,qn?on( a-, vqdans Ja prçmierq Partie fu-
•jet d e - j i l lèroitjné.eeffaire Û’avoir pareouru, eur ppri^rinp toutes- Jes
^ ïo ja p ^ ,paFtipulieres, ouwCorrégimen§ deiqg Royaume^ & d’en faire un
iEiyr^ à parfcy.j^-me contente.rai'd?on^donner pie' idée - générale mififante
.pour çqrtnqît|^n^oA-tQut,ce4u.eheffiferm.ent à^qet égp<f les.vaftes Do-
f-maineside ce-Pay§.i Je.puis afihrer d’avance, que pounnuaequlter- de'icet-
:te stâche- .av.eet plu^çidlutilité^ y ’ai .confii'ltpttdisvÊrîè's ipèrfonnosl fur le. fu-
4e|||j^.;}%^s traiter ^■ d©n|qu§l|ues-ui^ ayant :g‘cruÿei®é*§ce .fafte Ro-
yaume, étoiehnparfaitement in-ftruits de tout?ce qui le regarde, & qael-
queSi^tres quittant du Pays,toêtne, & s’étanpnppliqu'é à le connoij.re,
.pouvoiqjit nousfdoniv^cles. lumières te^s que nous les délirions, &/diriger
nos jngemens p p léunprpdenpe &Jeur,expérièn.ce. Nousnvonsété obh
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