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Commerce de Lima ; lant en Moribândifésd^Ecru du
' v "Pérou, & de ta N&imelle Elpagne. '
LA V 3fe aén£i^.Æ^^iâé^!^ëafëi&'É>(Àis confidérable, fî M’à-
vantage d’être la Capitale'du|Pétw elfe^Bejèiglioit efigoreieelùi à?ê--
tîe 1 entrepôt- de toütes* les" Màrchandifesdcfe' ëé ‘:Royaui®e, Ainfi tout
.comme lè Viceroî y fait fa refidence- & que le$ Tribunaux fuprêmes y
.tiennent leurs lièges, ■ de <* même il y a une Factorerie générale pourle
Commercé dont elle eft lè. centre; ". C’elMà que feraffemble tbüt-ce qui le
.fabriqué-1 dans les autres'-Provinces , & toltes -les- Marchandifes.queles;
Ga’kms & les Vàiffeàux dé Regîtie apportent. C’eft dé-là qu’elles'fe sé~
pandënt fenfiiitë dans la vaflë étehdue tféfeëtEmpire, dont Aima-eft com»
.me là mere commune. S
Le Tribunal du Conlulat, dont nous avons parlé plus haut^èlt a la tête-
,<hï Commerce de ce Royaume. -On tire dè èè Corps ‘des Députés Coih-
miflàires pour réfider dans lès autres Villes dépendantes de* ce Gouverne* ;
m e ÿ , & qui renfermées dans les 'bornes dmRoyàume dû Bérou ^æcont
noilîent ce Tribunal pour fupérieur, &comme lé féal qui foit établi pnnr
^cette forte d’affaires.
Tputes les richçfleS de ces Provinces Méridionales fédép ofenfc à ‘Zdnia,
pour être embarqueés fur lk Flottille qui-part du Port ikëCâEdô, pour aller
à Panama dans le tems- de l'arrivée des: Gàllidm. Les Proprié tairesde:ces
fonds eff (tonfaent la direction aux Çëmmèrçâns dè Lima, -<S£ cetütfefi desC
vont trafiquer a la Foire conjoihtementavee les leurs propres. La même
Flottille dè rend enfaite au Port âe Payta, où tous Ies-Négocians prennent'
•terre,, & font débarquer les Marchandifes' d’Europe dont ifednt fait em*!
plette, ^ q u i, pour éviter Jes longueurs'de la Navigationfont voiturées
par terre jufques à Callao, au moyen des nombreufes mules .qui font dans
.cette Senechaüffee. Les Marchandifes lés-moins précieufes continuent ce-
pendapt le voyage par mer jufqifà ce Port.
Aufii-tôt que tous c# effets font arrivés à Lima, les Commerçons -ex*
pédient chaque portion à leurs Correlpondans qui leur ont confié leurs de-
iBiérs, & ferrent dans des Magazins celles qui font pour leur propre comp»
t£+
lë j |ii|uêâ! ce. qu’il fe préfenté ffes Acheteurs qui- ne manquent pas de fè
TîeMM’à^Lim^ dans cëtéms-lâ^i ■ Ou ^ieii ils ont>des Commis ou Caifïierj
idaÉàîls tfes envois,’<& à mefu*
%e''qué-çeùx^r<3ès‘<débitenLiils:iônst tenir'à* leurs Maîtres ou l'argent comp*
ftahc, ' lettresde^changé qufifeont reçues, & ceux-ci leur font de
.nôu^eaux en'^is>dëléms/Mârêhandifes ,''j&fqu*â!-eë tfa’ils s’en foient défa
it/ defortë queJe‘ commerce*d’mie‘Mo#Dillé-dûr-e àffoz longtems, n’é-
-tâlil. tôiïi feIdfbîÉë fl'promtëiftëiît'.-!i I
f " Le .prôduifÜe cë^ùï-f-fe-rvèkd‘;€àh#4’iîïi^ërîë&r -Pays feënfîffé en Argent
eiiba-rre-, en:#ignés ^Ù^éif ArgeAt-Wàvàiilëî" TMt'celà eft-enlb$*
te frappé & converti' «|ge#)éG|s dans làll^àifôtf^ë'lalmonnoye' à Lima. De
,vcettè m'ani'erë les Commerçons ïiiég%ùe'aüpas^èif]ëïrfènt for leurs marchan-
sdtfes jfetbitfs$|| fegënfc'^fiis pfen-hent à plus Ibâs •’ pnk
-qühls' né lé dônhèînïi i Ou'V^ifepÉfd^^^tèü^e'cbxriméreé-n’eft propre-
sM'em%£um éoc 'de marohandifes-^ùr'^’Iutfes; car celui'qui vend des
'■ Etoffes par eÈémple^onviéft^â^éc'l’AdhëTeÙT-'tant à l’égard du prix de la
marchandifec'u’à -l’égaa! d ë c e Iu | â^ ^ l^ fe -b ‘ar-réfoucnTignes, defof-
*te-*qu?ù? le pîen prendreLoe: cèrnmérce'r’eflîï_en mêméi-teins une vente de
ïmârchahSifes'j&' une-Venté ^’argent. _
' ,‘'Les'ïïenîers'*qïï-,8pAfait‘r^ùètîtëra' Tïima din'sTxntetvalle d’une vFlçttilie
'à l’autre, font employés pàf lés Propriétaires ën étoffes du cru du-Pays
-qnf-vi’erinëfîffleda Pfeviiicë’âé^^/è[rfÇ ^Bfe^vknt'la '.memêjÉbéthode avec
^ètté:'marchâùdiî'éflfqd’‘âveëf]esautres car-comme il;féH confomme'une
-égale- quantité* & màA-e dav^&g^’K®Ù'e.n’eft' pas moiSs neceflaire dans les
TroVinces que celles <P Europe", vu^üedfi gens pauvres & de^baffefeondï-
tioh's'èiî vëtifient^ 'leürs fadfilîés n^àllant pas jufqu’à leur’permettre l’ula-
-gè defedlba qui-font* -plus1 magnifiques, & auxqud!fes*ïls 'donnent le nom
"-généraP d’Etoffés- de CiifHÏÏe. 'LefCoffimerçans -qui dësfondstnéidïôcfésfèm;
léûïs'emplettes à Zm«,fépbïiivoyënt également de ces étoffes
;-&de délies d’Ewojfie\ afin-d’avoir uh ^ffortimerit'-qui- pùiffè -contenter
^tô',iîti|e - mondé,5 ■: 3
- - Outré-'e^tommerce-, tjiii éfTfans-doute'lë plus cdnfidérable, & qnife
fait tout pat laVoye-de Lima,'il y a celui qiW&êtë'Ville fait-avec tous
lés
nSS1™® au L’e'rw & au ÿ ln li. font des Maffès d’argent poreufes &
legeres ? ^it,par-Ic mélange d8-Meicure& de'UPoodre
ffârgént tfrëÙ des M'iniêresf N.- d. T.
T m e L , H .Qq^[