qui eft la plus efficace. Il leur enfeigna en même tems la mapiere d’en
faire des extraits-; & enfin-il'eue la fetisfaffcion d?ene;établif |jrafege dans
ce Pays, où elle n’étoit jamais empldy.ée#quoique le climat y càufe autant
de ces fortes de fièvres, qu’aucun autre: mais é’efhque les habitans
fe figuroient qué cette Drogue ne. paiîoit en Europe què peur y èp&\ «*»•
ployée à téindre les Etoffes ; & quoiqu'ils» n’ignoraffent pas abfolùmént'.fa
vertu,- ils erbyoient que ce Simplé étant extrêmement -chaud, il-ne pour
-Voit leur être utile, & ils en appréhendoient inêmç Biffage.-. Mais» Mt.
■ de. JuJfieu les raffura, & les defabufa tellement par. quelques héureufes expériences,
.qu’ils en ufént aujourd^hm ftéquèmment & .avec: tahtfde'eeit-
fiance j qu’ils en prennent pour toute forte de fièvres j &. toujours avec
•un-fuc-cès-capable de les confirmer dans i’idëe qu’ife ont . de fa .propriété.
C’eft ce que j ’ai appris de pèrfonnes dignes de foi qui avoient été à Loja\
& par des gens mêmes de cette Ville. «
■ L’Arbre qui produit èëtte fameufe Ecorce n’eft pas grandil-n’a guère
plus de deux toifes & demie de haut du pied.jpfqu’au fommet.1(j Iùe tronc
& les branches font d’une groffeur proportionnée-. La différence vient
précifément de-Ia groffeur de l’Arbre, l’écorce dessus gros n’ét&nt pas
la meilleure. Il y a auffi quelque différence à faire dans la fleur & là graine.
P-âurdæeide Quinquina, .iüf coupe l’Æbre^ ont fëèae-ï'dcoîfee,
après qu’ôn l’a détachée du .bois, pn la fait feeher. A force-de', couper ee-s
Arbres on n’auroit depuis longtems plus de Quinquina, fl les grgüîes .qui
tombent à terre ffen-produifoient d’autres, deforte qu’on|voit -des Montagnes,
qui en font toutes couvertes: cèqui n’empMie pas qu’.oiVr%iEre-
marque une dâminution^confidérabrej: car conMe on.n’a pasélV;tén|iqg,
d’en femër .de nouveaux, ceux qui viennent .d’eux-mêmes n’égalât pas
le nombre de ceux qu’on coupé. ÉK>
: On a découvert dans le Territoire de CatfM^ plufieurs'Montagnes où
croiflent des’ Arbres de la même elpéce; & dans le tems que „j’étejs dans
éePays le-'Gulé Mayeur de.Cuenca fit mmaffer;une5'cériMne. quantité -de
ce- Quinquinaqu’il 'envoya à Panama, qui eft le feul débouché-de,çette
marchandife: cet exemple, joint aiix afiùrances données; .aux habitant de.
cette Ville que leur Quinquina étoit le même que. celui .de îlîojû'^: »eiï énga-i
geaplxrfieuîs è-découvrir davantage de.ees Arbres^ &*ils trouvèrent que.
dans toute Bétendue de cette:Jwisdiêtion il y àvcSt. des Mêntagness^Uÿ
en éhoient.tautqs fempliesa- s,
- Le terrqir àe\i>opa h auffi f avantage
felon de fort habiles gens eft de la même elpé.çe .& .de la même qualité;
| - ■ ' ... que
que céHe de la Province à’0 axa dans ia-Nomette Ffpàgtie; mais les habi-
itans de-Lofa ne font pas fi fojgne-ux - que ceux de cette Province, -d’en
».cueillir en affefc grande qffantité pour en faire Un Commerce réglé. Es fe
contenant.d’en cujtiver autant qu’il leur en faut pour leur ufage particu-
•lier, & pourxejuâ dë&^Teintureries de'Carnau ;C’eIbàda Cochenille qu’il
faut attribuer le 'cas queffon fait des Bayétps de Cuenca & des Tapis de
.h<4a j P& préfet! àa ceux de Quito., Je ne nierai pourtant pas que f e j
te préférenee^-ne-pmiffe provenir de ffhabileté des Ouvriers, plus-adroits
à %oja<&'.k:ÇueMPf que cens dqi<Quitb & .des autres lieux de cette Pro*
^ince oùa^’pncfabriqu^dé^^iîney marchandife^ La Cochenille croît aufli
^ans ïe^a.illiagmdeygs^^ej, quoiqulon n’en fafle pas des récoltes formelles
j mais il n’çfe pa/S^mHu^uè fi on la càkfvoit avec plus de foin,
elle ne.yînt aufli^kn^en abopd^n,çe..qp’en petite, quantité. <
• - .Puifque jé fpjs^ÿeBU^nfenfiblementlà pat% fameux
par le^pupç^get.g^’|^ in b ^ u îajLaiheV ‘à; la Sqyè, au Lin & au Cocohndâr
® un peu plus'-'parti-
^ f i^m p n t : pp$$cet|^ê^|ê rapporterai nomfeuJonsént cé^que j ’ai ob-
©pi-m&né'‘^ ^ j i ^ ir^ paiaauffi ce tque j’ai, appris de pérfonnes
an-fait-de e, & qui cpnnoiffent à fond les produêtkms
,de la d’Qpxaca »ipLéftpour>amû..diit.kfourlce de la Cochenille.
*.> ■ ,^%^f#m?,ïP^i^Ç^hjlîej^p$tÿfe'5nourriti. &, fé perfeêbjpr}neidans une
p j f s p p j ! Ç r ^ i p c e d’Oaxaea, & dans mous les lieux où el-
fqus'je r i® p | J^pqlf ou,Nopakkas\ Éfie reffemblà mais avec
à la Pfante nommée Tuna, qui croît
'SP- absPP^-nGPï ^.a5s 1 Les/euill^.de la Tuna font larges & platées,
Bl^prfi.'d’i^0,es,par-pqqt,.:les;imes grandes ,:fes autres .petites^1 celles
du. traire lgnt prefque rondes, ou plutôt ovales^ formant di-
.vêrfe^ éminençes!;_e]les font point couvertes d’épines, mais.d’une peau
jdgJ|é© & licer toujours, vertes. J
-iîÆm e.n faifant en terre des-trouside. demie- aune 'de pralfondeur,
j a deux; aunes^de diftansédes uns ides jàutres, '§t ' rangés à la file
jÇômme ,on plafitetes.- Vign^... Dans chacfifi'deéces> trous ton inet.une on
•deux fej411,esr de W6puêétendües,dùe-rbn éouvre -enfinte dé-terre. La feuille
•l^nmence après à jaroîtr'è & à pouffe^pne plante, qui va toujours
en Groiffant, & commencé à former un tronc, qui fe divife en mê-
me- tems enplufieurs braùches, qui produifent lucceffivement de nouvelles
' feuilles,
-! * Les ÛrMftb .de^IIes- la nomment Éajumep & tl*
guier des Indes. Not. du Trad^f
I -Mm 3